BENOIT Pierre, 2010, Les Chrétiens et les musiques actuelles

 

 

 

L’auteur est diacre du diocèse de Lyon et enseigne la philosophie. Cet ouvrage fait suite à un travail commandé par la Conférence des Evêques de France qui a abouti à un rapport intitulé « Les musiques actuelles chrétiennes » (Documents de l’Episcopat, 2010, n°1).

 

Dans un premier temps il rappelle les expériences menées par des personnalités comme Grignon de Montfort empruntant des musiques populaires pour développer une catéchèse pendant les offices, le Père Duval composant paroles et musiques pour délivrer son expérience spirituelle dans des concerts ouverts à tous les publics, etc.

 

Deux tendances se dessinent : la musique comme support d’un texte et la musique comme expression même d’une émotion.

 

Il dresse ensuite le tableau des différentes « musiques actuelles » ; ce terme désigne des musiques :

-      qui s’approchent davantage de ce qu’on nomme la « variété » (cf. Jean-Jacques Goldman, Calogero…) que des musiques plus « savantes » (cf. La Passion de Marcel Godard, la Cantate des Vivants de Henri Dumas par exemple) ;

-      qui emploient une instrumentation plus ou moins sophistiquée et importante, composée de guitare acoustique ou électrique, percussion, électronique, etc.

 

Il distingue quatre types d’usage de ces musiques :

-      le concert : un artiste ou un groupe devant un public ;

-      la « pop louange » : un groupe conduit un public à la prière avec chants, prises de paroles, silences, échanges verbaux, etc. ;

-      la « para-liturgie » : le groupe ou l’artiste anime un « temps fort » spirituel tel que les « Frat » organisées par le Mouvement Eucharistique des Jeunes ;

-      la liturgie, essentiellement eucharistique, plus rare et difficile en raison des contraintes de cette prière collective.

 

Il évoque enfin une interprétation théologique de ces expériences musicales et des orientations pastorales possibles.