Chapitre d’Aigueperse
1288
En 1100 Archimbaud-le-Blanc, sire de Beaujeu, fonde à Aigueperse, sur la paroisse de Saint-Bonnet-les-Bruyères,
un hospice dédié à sainte Marie-Madeleine dont il a ramené des
reliques de la croisade. Il le dote de revenus substantiels.
En 1288, constatant des désordres au
sein de l’hospice, l’évêque d’Autun transforme l’hospice en Chapitre de 12
chanoines séculiers et la chapelle en Collégiale Sainte
Marie-Madeleine. L’élection du doyen par ses pairs,
cooptés pour la plupart, doit être validée par l’évêque d’Autun.
Le doyen est curé de
Saint-Bonnet-les-Bruyères, un chanoine est curé de Saint-Igny-de-Vers, un autre
de Proprières, un autre encore de Dun-le-Roi.
Le Chapitre vit des droits
seigneuriaux donnés par Louis de Beaujeu, de revenus fonciers, de fondations de
messes, de dîmes levées dans les 11 paroisses à l’entour, etc.
Les chanoines sont issus de familles de
notables la région.
Au fil du temps les chanoines sont de
moins en moins assidus aux offices ; les curés ne résident pas sur place.
La
fin du Chapitre connaît deux versions :
- en 1572, un
seigneur du lieu fait disparaître le Chapitre et utilise les pierres du cloître
et de la collégiale pour la construction de son château de La Bruyère,
- en 1793, les
chanoines sont chassés et le domaine vendu comme bien national.
L’église est dotée d’un clocher
clunisien.
DOCUMENTS
- PAGANI L., 1896, Essai historique sur
Châteauneuf-en-Brionnais, ou châtellenie royale sur
les bords du Sornin, chapitre 2
- VACHETAdolphe, 1899, Les Paroisses du diocèse
de Lyon, Aigueperse, de Acquâ sparsâ
-
MARTIN
JP, Paroisses et fiefs du Haut-Beaujolais
- GUTTON Jean-Pierre, 2005, Le Chapitre collégial Sainte
Marie-Madeleine d’Aigueperse sous l’Ancien Régime, in Anne-Marie
Cocula A.M., Pontet J. (dir.), Itinéraires
spirituels, enjeux matériels en Europe : Mélanges offerts à Philippe Loupès, Volume 2, pp.31-40
- Archives
du Conseil général du Rhône, Chapitre de Sainte-Marie-Madeleine
d’Aigueperse