musée du diocèse de lyon

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Louis Aleman

1390-1450

 

 

 

 

 

Louis ALEMAN naît vers 1390 au château d’Arbent dans l’Ain, alors du diocèse de Lyon.

 

Il rejoint son oncle archevêque de Narbonne et chambellan du Pape Martin V (1417-1431), puis reçoit divers bénéfices ecclésiastiques : chanoine de Narbonne, custos de l’Eglise de Lyon, abbé dans le diocèse du Puy…

 

En 1418 il devient évêque de Maguelone (Hérault). Il est proche du Pape qui le charge de transférer le Concile de Pavie à Sienne avant de convoquer un autre concile pour 1431 à Bâle.

 

En 1423 le Pape le nomme archevêque d’Arles, puis son camérier en 1424, son légat à Bologne en 1425, cardinal en 1426.

 

Le Concile de Bâle s’ouvre quelque temps après la mort de Martin V auquel succède Eugène IV qui reste à Rome. Louis ALEMAN arrive à Bâle en 1434. Il soutient la thèse de la supériorité de l’autorité du concile sur celle du pape. En 1438 il est amené à présider un temps ce concile soumis à de fortes tensions internes et pressions externes, avec scissions et changements de lieux. Eugène IV condamne les décisions conciliaires ; le Concile le dépose  et élit à sa place Amédée VIII de Savoie qui prend le nom de Félix V ; Eugène IV excommunie Félix V et déclare le 11 avril 1440 Louis ALEMAN hérétique et schismatique ; Eugène IV meurt en 1447 et lui succède Nicolas V.

 

Le Concile de Bâle mettait en œuvre le décret Haec Sancta (1415) du Concile de Constance (1414-1418), dans lequel il était affirmé «  ce saint synode de Constance, qui est un concile général réuni pour extirper le présent schisme, unir et réformer l’Eglise en sa tête et ses membres (…) ordonne, définit, fixe, décrète et déclare ce qui suit en vue d’obtenir plus facilement, plus sûrement et plus largement l’union et la réforme de l’Eglise de Dieu », et le décret Frequens (1417) qui indiquait la fréquence de convocation des conciles à l’avenir. Mais les interprétations différaient sur l’autorité du pape et celle des évêques réunis en concile général.

 

En 1449 Louis ALEMAN participe à une assemblée d’évêques convoquée à Lyon par le roi Charles VII pour en finir avec ce schisme. Il recommande à Félix V d’abdiquer. Ceci fait, il est restitué dans sa charge archiépiscopale par Nicolas V qui le nomme son légat en Basse-Allemagne. Puis il revient dans son diocèse d’Arles qu’il avait quitté quinze ans auparavant.

 

Il meurt en 1450 à Salon. Il est inhumé dans sa cathédrale.

 

Son tombeau devient bientôt lieu de culte. Il est béatifié en 1527. Dans le sanctoral lyonnais de 1932 il est fêté le 16 septembre, jour anniversaire de son décès.

 

 

 

g.decourt