musée du diocèse de lyon

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Antoine d’Urfé

1571-1594

 

 

 

 

 

Antoine naît à la Bastie d’Urfé (Forez) en 1571. Il est le frère de l’écrivain Honoré d’Urfé.

 

En 1578 il part étudier au Collège jésuite de Tournon.

 

Avec ses frères Anne et Honoré il appartient à la Ligue, union de défense des Catholiques contre les Réformés et contre le pouvoir du roi Henri III.

 

En 1587 il devient novice à l’abbaye de La Chaise-Dieu.

 

En 1588 il reçoit le bénéfice du prieuré de Montverdun.

 

En 1589 les moines de La Chaise-Dieu, qui soutiennent la Ligue, l’élisent abbé mais son élection n’est pas confirmée : il rejoint les troupes de la Ligue.

 

En 1590 il revient à La Chaise-Dieu.

 

En 1592 il est nommé évêque de Saint-Flour. Spes si fata volent est sa devise.

 

Cette même année il publie à Lyon chez Jacques Roussin deux ouvrages où il s’interroge sur la nécessité du moment en faisant dialoguer Polémophile, partisan de l’action, et Uranophile, partisan de la réflexion :

 

-      L’honneur, premier dialogue du Polémophile,

-      La vaillance, second dialogue du Polémophile.

 

 

Mais, si j'ai bien compris, Polémophile et Uranophile sont un seul et même personnage; c'est Antoine d'Urfé, dont l'âme généreuse est disputée entre les paisibles jouissances de l'étude et l'ardeur guerrière qui l'entraîne à prendre parti, malgré son extrême jeunesse, pour la foi menacée par un roi hérétique.

(REURE, p.9.)

 

En mars 1594, sans encore avoir été consacré évêque, il doit fuir devant les troupes du Roi.

 

En octobre 1594 il trouve la mort dans des circonstances controversées en participant au siège par les troupes de la Ligue de la paroisse de Villerest tenue par les troupes du Roi.

 

Son corps est inhumé au couvent des Cordeliers de La Bastie-d’Urfé.

 

 

Son frère Anne rédigea cette épitaphe :

 

Les ardeurs de jeunesse, et le cœur genereux,

Qui jamais ne manqua en neul de se lignage,

Fict perir au combat, en la fleur de son aage,

Cest Antoine d’Urfé par un coup malheureux.

 

Il estoit très-savant et d’honneur amoureux,

Et ne luy manqua point la beaulté du visage ;

Docte predicateur, et qui fut d’avantage

A bien faire les vers estremement heureux.

 

Il avoict faict son cours à la philosophie ;

Il estoit fort profont en la teologie,

Estant tousjours guidé par UNE ARDENTE FOY.

 

Ce que voyant le ciel, pour en frustrer la terre,

Luy mit dedans l’esprit ceste ardeur à la guerre

Par laquelle il perit, pour le tirer à soy.

 

 

Selon BERNARD l’expression « une ardente foy » est une anagramme d’Antoyne d’Urfé.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

 

-      DE LA MURE, Jean Marie, 1674, Histoire universelle, civile et ecclésiastique de Forez

 

-      HUGUES DU TEMS, 1775, Le Clergé de France ou tableau historique et chronologique des Archevêques, Evêques…, tome 3

 

-      BERNARD, Auguste Joseph, 1839, Les D’Urfé, souvenirs historiques et littéraires du Forez au XVIè et XVIIè siècle

 

-      REURE, Odon Claude, 1910, La Vie et les œuvres d’Honoré d’Urfé

 

-      LONGEON, Claude, 1975, Une province française à la Renaissance: la vie intellectuelle en Forez au XVIème siècle

 

-      La Bastie d’Urfé en Forez, notice sur Antoine d’Urfé

 

-      LARDET, Dominique, Honoré d’Urfé (1567-1625), CNDP

 

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