Paul Bailly
1876-1960
Paul
BAILLY naît en 1876 à Chantilly (Saône et Loire) mais passe sa jeunesse à Vivans
dans le Roannais.
Après
le Petit Séminaire de Saint-Jodard il entre au Grand
Séminaire Saint-Irénée où il participe aux réflexions d’un petit groupe de
séminaristes sur les questions sociales. Il connaît l’œuvre de Léon Harmel et
la Chronique Sociale.
Il
est ordonné prêtre du diocèse de Lyon en 1901.
Après
avoir été nommé vicaire à la paroisse de Grigny, en 1903 il est envoyé comme
« missionnaire » à Notre-Dame de Valfleury
dans la Loire.
Il
fonde un syndicat agricole avec des mutuelles (santé, prévoyance, accident),
« toute œuvres destinées à garantir
les intérêts des agriculteurs chrétiens de la région ».
En
1908 il est nommé au journal La Croix de
Saint-Chamond.
En
1909 il est chargé des Œuvres de Presse à Lyon, jusqu’en 1944.
Il
reprend bientôt le fonds de La Croix du
Rhône à la veuve de son fondateur, Matthieu Paquet décédé en 1906.
Le 1er
janvier 1912 il reprend une imprimerie rue de la Charité où il édite L’Express de Lyon. L’Express est un journal fondé en, fusionné en 1903 avec le Réveil républicain sous le nom de l’Express républicain, devenu L’Express de Lyon en 1905 et en 1918 L’Express. C’est aux Editions
et Imprimerie du Sud-est, 46 rue de la Charité, qu’est un moment imprimé La Chronique sociale.
Mobilisé
en 1914, il est remplacé à L’Express
par son ami Marius GONIN.
En
1919 il fonde La France rurale et
dirigé jusqu’en 1943.
En
1922, avec Maurice GUERIN, syndicaliste CFTC, futur rédacteur à La Liberté à la Libération, et Marius GONIN,
il fonde La Voix sociale. Organe d’Action Syndicale Chrétienne,
dont le siège est à la Bourse du Travail 39 cours Morand et l’imprimerie 46
rue de la Charité ;
cette publication devient La Voix Sociale
du Sud-Est qu’il dirige jusqu’en 1941 et dont sera rédacteur en chef Louis
TERRENOIRE, gendre de Francisque GAY, membre du M.R.P. à La Libération.
En
1925 L’Express fusionne avec Sud-Est sous le nom de Le Nouveau Journal, quotidien républicain de Lyon, du Sud-Est et du Centre, 46, rue de
la Charité. Marius GONIN en devient administrateur, avec cette devise « Ni à droite, ni à gauche, ni au Centre, En
Avant », jusqu’en 1931, date à laquelle Le Nouvelliste absorbe Le
Nouveau Journal : ces deux publications cesseront de paraître en 1944.
En
1927 il fusionne La Croix du Rhône et
La Croix du Dimanche, qu’il dirige
jusqu’en 1943. De 1935 à 1939 existe un hebdomadaire La Croix de Lyon. Express de Lyon.
Il
représente à Lyon le Comité du Syndicat des Journalistes Français.
En
1940 il est nommé chanoine honoraire par le cardinal GERLIER.
Pendant
la guerre il imprime le journal polonais Warius Polski fondé à Lille en 1923 et délocalisé à Lyon pendant la
guerre, interdit de paraître à la Libération.
Arrêté
par la Gestapo il est emprisonné deux mois au Fort de Montluc.
Il
doit aller ensuite se reposer à La Pacaudière.
L’imprimerie
du 46 rue de la Charité est saisie en 1944 en raison des ordonnances sur la
presse et les imprimeries. Paul BAILLY en fut profondément affecté.
En
1947 il est nommé à l’aumônerie de l’Hôpital Saint-Joseph.
Il
meurt en 1960.
DOCUMENTS
- Semaine
religieuse du diocèse de Lyon, décembre 1960
- NICOT J., De LA
PERRIERE Y., WATELET J., 1966, Bibliographie
de la presse française politique et d'information générale 1865-1944 Département
des périodiques. 69, Rhône
-
PONSON Christian, 1979, Les Catholiques
Lyonnais et La Chronique Sociale
- RUBY Marcel, 1979, Guerre et presse
-
DELBREIL Jean-Claude, 1990,
Centrisme et Démocratie chrétienne en
France. Le Parti Démocrate Populaire des origines au M.R.P. 1919-1944
-
L’Esprit du
siècle : Lyon 1800-1914, 2007, exposition, Bibliothèque Municipale
de Lyon
- Conseil Economique et Social, MULLER Michel,
2005, Garantir
le pluralisme
et l'indépendance de la presse quotidienne pour assurer son avenir
-
voir la notice sur les Congrès
de la Démocratie chrétienne à Lyon, 1896, 1897, 1898
g.decourt