Burchard
à l’abbaye de l’Ile-Barbe
979
Charte de Burchard archevêque de Lyon pour le monastère
de l’Ile-Barbe, année 979
Au nom du Seigneur Sauveur Jésus Christ.
En l’année de l’Incarnation du Seigneur neuf cent
soixante dix neuf, indiction 7, le glorieux roi Conrad régnant.
Alors que moi Burchard, humble archevêque de la Sainte
Eglise de Lyon, au Conseil de Saint Etienne, protomartyr du Christ, André étant
prévôt, avec les abbés et archidiacres, avec nos fidèles clercs et laïcs en
grand nombre, nous nous préoccupions avec sueur des dispositions à prendre dans
l’action pastorale, et discutions de la situation de l’Eglise que Dieu nous a
confiée et des autres nécessités de la vie présente, et de quelle manière nous
pouvions, comme nous le devons, venir en aide selon nos possibilités aux
chanoines et monastères qui nous sont confiés, vint sous nos yeux, pour le
couvent de Saint-Martin de l’Ile-Barbe, l’Abbé de ce monastère, du nom de
Clodebert, avec la communauté qui lui est confiée ; il présentait les
décrets établis par les empereurs et rois Louis, Charles et Conrad, notre
géniteur et glorieux roi actuel, à la demande des évêques Leidrade, Aurélien,
Alwada, et aussi des autres recteurs de cette Eglise et des prédécesseurs de
cet abbé, et ces dispositions et conventions il demandait que, comme aux temps
anciens elles étaient rendues irrévocables et renforcées d’un acte de privilèges
de nos prédécesseurs, elles soient ainsi renforcés par un acte de notre propre
privilège.
Ecoutant volontiers leurs prières, avec l’accord de nos
fidèles de l’un et l’autre état, nous leur concédons ce privilège que, dès
maintenant et par la suite, tout ce qu’ils possèdent maintenant, ont possédé
jusque-là, et aussi ont pu auparavant acquérir avec l’aide de Dieu, ils le
possèdent en toute quiétude et s’en servent en toute justice, sans
contradiction de quiconque, sans soustraction et diminution des successeurs,
sans usurpation d’hommes injustes, de sorte qu’ils ne cessent, pour nous et
pour tous nos prédécesseurs et successeurs, d’implorer sans cesse la
miséricorde du Seigneur, et qu’aucun de nos successeurs ne tente de leur
imposer quelque chose de nouveau de manière injuste. Mais que, en temps de
Synode, l’abbé lui-même assis à côté de l’archevêque, tous deux tiennent synode
afin qu’ils puissent se dévouer fidèlement au Seigneur de manière sûre et
sereine, sans violence de quiconque.
(le reste est
attendu)
NOTES
Burchard : fils de Conrad, archevêque
de Lyon
Clodebert : ou Hedelbert
DOCUMENTS
- Texte latin
o
MENESTRIER
Claude-François, 1696, Histoire civile
ou consulaire de la ville de Lyon. Preuves,
p.XXXVIII
o
SCHEIDT Christian Ludwig, 1751, Origines Guelficae. Preuves
n°LIV