René Maria Burlet
1907-1994
René Burlet naît à Albertville en 1907.
Il étudie à l’Ecole
des Beaux-Arts de Lyon et commence à travailler à
Saint-Etienne dans la publicité.
Après son mariage
en 1933, il installe son atelier au 122, rue Saint Georges à Lyon, jusqu’en
1989.
En 1935, il réalise
sa première exposition-vente dans son atelier.
Il signe ses œuvres
René-Maria Burlet en hommage à la Vierge marie de La Salette.
En 1936 il fonde
avec quelques jeunes artistes, poètes, peintres et sculpteurs en quête
spirituelle, le groupe Témoignage
(1936-1943) et devient rédacteur en chef de la revue Le poids du monde (1937-1940).
Tous ces artistes
pensaient qu’après les révolutions et les apports impressionnistes, cubistes et
surréalistes, on ne pouvait plus revenir uniquement à la peinture de chevalet,
de divertissement pictural et sensuel, mais qu’on devait s’efforcer de
retrouver le mur, la collaboration avec l’architecture et s’élever, comme au
Moyen- Age, au Sacré et au Social. Pour cette raison, plusieurs de ces artistes
reprirent les métiers d’art qui correspondent à l’exigence du mur : fresques, vitraux,
tapisseries, et ils furent les premiers à le faire.
(in VOLLERIN
Alain, 2001, Le
Groupe Témoignage de Lyon, Mémoire des Arts)
En 1937 il réalise sa
première fresque pour le pavillon de Savoie à l’exposition internationale de
Paris.
En 1938 il
rencontre Albert GLEIZES dans son atelier des bords du Rhône à Sablons, appelé Moly Sabata.
En 1942 il fonde
avec quelques amis l’Académie du
Minotaure, en rupture avec la peinture « officielle » des
expositions et des écoles de Beaux-Arts.
En 1944, son
atelier étant sinistré, il suspend l’activité de l’Académie et part enseigner
les arts plastiques au lycée de garçons de Chambéry.
En 1947 il revient
à Lyon et reprend ses activités de peintre, d’animateur de l’Académie et
enseigne au lycée Ampère, puis à La Martinière.
En 1950, avec
Robert POUYAUD, disciple de GLEIZES, et le Père Nicolas BOON du diocèse de
Nevers, il lance la revue l’Atelier de la
Rose, où écrivent des artistes chrétiens et en quête spirituelle. La revue
publie son 33ème et dernier numéro en 1958.
En 1950, il
commence la réalisation de vitraux.
En 1973 il arrête
l’enseignement. En 1978 cessent les activités de l’Académie.
En 1990 il se retire
à Chambéry où il décède en 1994.
On
peut découvrir ses vitraux au Carmel d’Ars et dans une plusieurs lieux du
diocèse de Belley, et dans le diocèse de Lyon à Feyzin (église et mairie), dans
les églises de Francheville-le-Bas, Lachassagne, Lyon
(Saint-Michel, Sacré-Cœur), à la station de métro Guichard, et ses peintures et
ses fresques dans des églises de Savoie, en l’église de Décines,
dans des immeubles lyonnais (Le Saxe, Les Gémeaux, lycée Récamier…).
Dans les créations de BURLET, fidèles à la peinture
philosophique lyonnaise, on voit que l’art sacré n’est point mort. Mieux, en
contemplant ses toiles, illuminées souvent par toutes les couleurs de
l’arc-en-ciel, on admire la manière dont le peintre inspiré a su, dans la
solitude la plus complète, réaliser une œuvre dont Lyon peut s’enorgueillir et
les tenants d’une peinture religieuse regretter de n’avoir pas toujours su
utiliser son talent de fresquiste pour réaliser, avec sa compagne Marlène
BURLET, des œuvres consacrées au diocèse de Lyon. En Savoie on s’est montré
moins timoré. Combien d’églises et de chapelles de Maurienne et de Tarentaise
dorment comme une sorte de musée vivant à la gloire de notre ami.
(René DEROUDILLE,
catalogue de l’Exposition Lyon Sacré,
Fourvière 1991).
DOCUMENTS
g.decourt