musée du diocèse de lyon

entrée   

 

Carmel de Fourvière

1616

 

 

 

 

 

Charles de Neuville, seigneur d’Halincourt et marquis de Villeroy, gouverneur de Lyon, à la demande de son épouse Jacqueline de Harlay, fait venir sept carmélites du monastère de l'Incarnation de Paris, où la sœur de Jacqueline de Harlay est religieuse.

 

Les religieuses sont accueillies chez les Dames de la Visitation à Ainay le 12 septembre 1616 et s’installent le 9 octobre 1616, avec l’autorisation de l’archevêque Denis de Marquemont, dans le monastère dédié à Notre-Dame de la Compassion, sur les pentes de la Croix Rousse. C’est la tante du cardinal Camille de Neuville, Mère Marie de Jésus, qui en est la première supérieure.

 

L’église est construite entre 1668 et 1670, sa façade achevée en 1682 aux frais du maréchal Nicolas de Villeroy. Elle est consacrée par le cardinal Camille de Neuville le 30 novembre 1680. Bientôt est ajoutée une chapelle : la chapelle des Villeroy.

 

L’ensemble sera détruit en 1821 par des entrepreneurs immobiliers : il se situait à l’angle de la montée des carmélites au n°20 (autrefois Côte Saint-Vincent) et de rue Pierre Blanc aux n°19 et 21 (autrefois rue Tolozan).

 

Le 4 octobre 1792 les carmélites doivent quitter leur couvent : elles se dispersent, les unes rejoignent leurs familles, les autres se mettent en petits groupes à Ainay, Bellecour...

 

Cinq religieuses sont arrêtées, mises en prison et libérées, à plusieurs reprises. L’une d’entre elles, Anne Vial (Sœur Marie-Anne-Madeleine de la Croix) est exécutée le 05 avril 1794.

 

En 1804 elles reconstituent la communauté mais restent en habit séculier n’étant pas congrégation autorisée.

 

Le 6 janvier 1815 le cardinal Fesch leur redonnent la clôture et elles emménagent en 1816 dans un nouveau monastère situé Maison de la Providence 27 montée Saint-Barthélemy ; ce site est classé monument historique (voir sa Fiche sur la Base Mérimée).

 

Le 10 octobre 1850 elles achètent avec les sœurs de la Visitation (visitandines) la propriété du drapier Jean-Pierre Garcin sur la colline de Fourvière 21 rue du Juge de Paix (actuellement rue Roger Radisson), où elles construisent leur couvent dans lequel elles emménagent le 28 juin 1854. Les visitandines occupent la partie ouest (un bâtiment qui servit par la suite de réserve des archives municipales) et les carmélites la partie plus à l’est à l’emplacement actuel de leur couvent.

 

Le 26 avril 1853 est posée la première pierre d’une église qui sera bénie le 3 mai 1857 par le cardinal de Bonald, et restaurée en 1899.

 

Le nom de Notre-Dame de la Compassion sera donné en 1839 à une congrégation religieuse qui gère le refuge du même nom situé 8 rue de l’Antiquaille sur l’emplacement de l’amphithéâtre et de l’odéon romains.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

          - GRISARD J.J., 1887, Documents pour servir à l’histoire du couvent des carmélites de Notre-Dame de la Compassion

 

- COLLOMBET FZ, 1844, Les Carmélites, Revue du Lyonnais 1844, 20, pp211sq

 

- JB MARTIN, 1908, Histoire des églises et chapelles de Lyon, p.79

 

          - Carmel http://www.carmel.asso.fr

 

- GUEGAN Catherine, 2009, Le Couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière, In Situ, n°11

 

- GUICHARD Pierre, La fondation du Carmel de Lyon, 9 octobre 1616, Atelier numérique de l’Histoire, ENS Lyon

 

 

g.decourt