Claude François Marie Primat
1746-1816
Claude François
Marie PRIMAT est né à Lyon en 1746 (d’autres sources donnent une autre date que
celle inscrite au registre des baptêmes de la paroisse de ses parents,
Saint-Pierre-le-Vieux : 1747 ou 1748).
Après ses études au
Petit Collège à Lyon, il entre en
1767 dans la Congrégation de l’Oratoire.
En 1774 il est
ordonné prêtre. Il enseigne dans divers collèges oratoriens de France
(Marseille, Lyon, Arras…) puis dans des Grands Séminaires (Dijon,
Aubervilliers).
En 1786 il est
nommé supérieur de la Maison oratorienne de Douai et curé de l’église
Saint-Jacques qui lui est attachée.
En 1791 il prêtre
serment à la Constitution civile du clergé.
En 1791 il est élu
par le Comité électoral réuni à Lille évêque constitutionnel du département du
Nord au siège de Cambrai. Il est sacré évêque en l’église Saint-Roch à Paris.
Il réside peu dans son diocèse en but à des oppositions locales.
Le 15 avril 1798 il
est élu évêque métropolitain de Lyon selon les nouvelles règles de nomination
des évêques (vote dans les archiprêtrés du diocèse de Lyon). Sa nomination est
entérinée en mai mais il ne reçoit l’autorisation d’occuper son nouveau siège
qu’à la fin de 1799. Il semble qu’au sein du Comité des Evêques on n’ait guère
apprécié ses critiques passées envers le régime imposé par la Terreur.
Il est installé
dans l’église Saint-Nizier, « église
métropolitaine appelée Basilique des apôtres », la cathédrale
Saint-Jean étant dédiée au culte de la Raison.
Le diocèse constitutionnel de Lyon
est administré depuis cinq ans par les vicaires généraux Antoine Adrien
Lamourette, évêque constitutionnel élu en 1791, emprisonné en 1793 et
guillotiné en 1794 : les abbés assermentés Renault, Marie et Ponson.
Pendant cette période le diocèse
constitué des prêtres réfractaires et des communautés qui les suivent est
administré par les vicaires généraux clandestins de Mgr de MARBEUF, dont l’abbé
LINSOLAS, insermenté. Tombé malade en mai 1798, de MARBEUF décède à Lübeck le
14 avril 1799 sans être jamais venu dans son diocèse depuis sa nomination en
1788. Le 3 juillet 1799 l’abbé Jean Baptiste VERDOLIN, insermenté, est nommé
administrateur apostolique des diocèses de Lyon, Autun et Sens.
En tant que
métropolitain PRIMAT doit veiller à l’élection d’évêques dans les diocèses
constitutionnels correspondants aux départements d’Ardèche, Haute-Loire,
Puy-de-Dôme, Cantal, Ain, Saône-et-Loire, Loire, Isère, Mont-Blanc.
En 1801 il tient un
Concile provincial à Lyon. La même année il participe au deuxième Concile constitutionnel
à Paris, à la veille du Concordat. Conformément aux accords passés entre le
Saint-Siège et Bonaparte, il donne sa démission. En avril 1802 il est nommé
archevêque de Toulouse ; il signe sa renonciation à la Constitution civile
et sa soumission à Rome en 1804 ; en 1805 il est confirmé à ce siège par
le Pape qui lui donne le Pallium.
Mgr Primat décède
en visite pastorale à Villemur en 1816.
DOCUMENTS
- BIROT Joseph,
1909-1910, Claude François Primat 1746-1816. Second évêque constitutionnel de
Lyon, Bulletin de la Société littéraire,
historique et archéologique de Lyon, introduction,
suite,
suite,
suite,
suite
et fin
- PLONGERON Bernard, 2004, Face au Concordat (1801), résistances des
évêques anciens constitutionnels, Annales
de la Révolution Française, 337, pp.85-115
- voir les notices
sur De
MARBEUF, LINSOLAS
g.decourt