Marius
Chapelon
1869-1941
Marius CHAPELON naît en
1869 à Saint-Chamond.
Il étudie aux séminaires Saint-Jean,
puis à Alix et au Grand Séminaire.
En 1894 il est ordonné
prêtre et continue sa charge de préfet de discipline au Petit Séminaire de
Verrières qu’il occupe depuis le sous-diaconat.
En 1896 il est nommé
vicaire à Usson-en-Forez où il ne reste que cinq mois. Il rejoint alors son
oncle, curé de la paroisse de Montaud à Saint-Etienne. Il fait partie « des jeunes prêtres défricheurs » de
la ville.
Il fonde l’un des premiers
bulletins paroissiaux du diocèse, forme un cercle d’études, un cercle d’hommes
et participe à la fondation de l’Institut populaire.
Il collabore avec les
revues : La Chronique sociale,
le Réveil des Tisseurs, L’Avenir des Travailleurs (A.PRENAT).
Il anime des syndicats de
tisseurs, métallurgistes. Il crée une société de secours mutuel, La Famille, une Caisse d’épargne.
Mais « ces initiatives bouleversent tous les
principes du vieux clergé et toutes les habitudes de la bourgeoisie
conservatrice ». L’archevêque lui demande d’arrêter son action syndicale,
de modérer le ton de ses articles de presse.
En 1908, pour « le forcer au repos » il est nommé
aumônier du pensionnat Saint-Louis à Saint-Etienne.
En octobre 1909 Mgr
DECHELETTE, évêque auxiliaire, lui demande de seconder Auguste PRENAT à L’Avenir de la Loire (ex Avenir des Travailleurs).
Il prêche plusieurs carêmes
dans les paroisses stéphanoises.
En 1911 il fonde La Réplique, pour répliquer aux erreurs
de la presse.
En 1912, à nouveau pour
« le forcer au repos » il
est nommé curé de Saint-Martin-en-Coailleux, près de Saint-Chamond. Il
entreprend des travaux de rénovation de l’église, crée un patronage, un
enseignement ménager, une section de gymnastes…
En 1914 il est nommé curé
de la paroisse Sainte-Barbe à Saint-Etienne. Il entreprend des travaux de
rénovation de l’église, ouvre une école, un patronage…
Dans le même temps, pendant
la guerre il est infirmier à l’hôpital militaire.
En 1922 il est nommé à la
cure Sainte-Marie, à Saint-Etienne. Il organise les diverses œuvres paroissiales
(école, patronage, théâtre…), fait venir des conférenciers célèbres.
En 1936 il participe à
l’organisation de la Semaine Sociale
de Saint-Etienne.
Il écrit un Manuel de piété, un Commentaire du Catéchisme.
En 1940 il est nommé
chanoine de la Primatiale Saint-Jean : « les offices semblaient trop longs à sa piété plus virile
qu’affective ; l’inaction lui pesait, le repos lui était une charge ».
Début 1941 il décède
subitement à Lyon.
Selon
le mot très juste du Cardinal, « c'est un prêtre de grande valeur que nous perdons ». En effet, tous ceux qui l'ont
approché lui ont gardé, malgré les saillies de sa fougue indomptable, une
profonde estime. Aux yeux de tous, ce fut un travailleur acharné, toujours à la
recherche des vérités utiles et des initiatives nécessaires pour les besoins
actuels de la classe populaire. En un mot, c'était un apôtre. Partout, comme
vicaire et comme curé, il a vu immédiatement les exigences du ministère qui lui
était confié, les églises à restaurer, les chapelles à construire, les écoles à
bâtir et à soutenir, les œuvres à créer pour la formation de la jeunesse, et
l'instruction religieuse de la masse paroissiale par la presse, par la
conférence, par le théâtre et le cinéma.
SOURCE : Semaine religieuse, 1941, pp.111sq