le Chapitre aux Lyonnais
1308
Nous G., Doyen, et le Chapitre de l’Eglise primatiale
de Lyon.
Nous faisons savoir à tous ceux qui liront les
présentes lettres, qu’avec le récent décès de seigneur Louis de bonne mémoire
qui fut archevêque de cette Eglise primatiale de Lyon le Siège de Lyon étant
vacant, les gens et procurateurs du seigneur évêque d’Autun ont pris en main ce
Siège et son administration.
Ensuite ce seigneur évêque ayant lui-même disparu et le
Siège de Lyon restant vacant, avec par le décès de ces seigneurs archevêque et
évêque ce sont l’un et l’autre Sièges qui sont vacants pour le moment.
Alors Nous, Doyen et Chapitre, conformément aux
coutumes anciennes, conventions et statuts, nous avons suivi la coutume en ce
cas de tenir et gouverner le Siège de Lyon, et pareillement le Chapitre d’Autun
le Siège d’Autun.
Nous ne voulons pas qu’à l’occasion de cette reprise
nous soit attribué le droit de prendre quelque bien dans juridiction de
Lyon ; non plus pour la même raison que soit engendré un préjudice à
l’encontre de la cité et des citoyens, du Siège et du Chapitre de Lyon ;
non plus que le traité récemment conclu avec le seigneur roi de France par nous
et notre Chapitre soit renforcé à l’avantage de quelqu’un ; ni non plus
qu’un préjudice soit fait aux citoyens, à leurs droits en propriété et
patrimoine, mais que le droit et les requêtes des citoyens leur restent
toujours sauf et sauves, et que l’ensemble des droit, usage, ou coutume de
notre Chapitre de Lyon, soit sauf, mais pas davantage.
Pour attester tout ceci, Nous, Doyen et Chapitre, en
Chapitre convoqué et réuni pour cela selon l’usage à la sonnerie de la cloche,
nous ordonnons d’apposer le sceau de notre Chapitre aux présentes lettres,
selon la décision prise.
Daté du 2 des nones du mois d’août, en l’année du
Seigneur mille trois cent huit.
NOTES
2 des nones du mois
d’août :
4 août
DOCUMENTS
- Texte latin
o
MENESTRIER
Claude François, 1696, Histoire
civile ou consulaire de la ville de Lyon