Jeanne Marie
Chavoin
1786-1858
Jeanne-Marie CHAVOIN naît à Coutouvre en 1786.
Elle fait partie avec
une autre paroissienne, Marie Jotillon, de l’Association de l’Amour divin
qu’anime l’abbé Lefranc, curé du village.
Elle aurait pu
entrer au couvent de Pradines ou répondre à plusieurs sollicitations du
cardinal FESCH pour fonder des maisons religieuses sur Lyon, mais elle n’est
pas certaine de son choix de vie.
En 1817, informée
d’un projet de branche féminine des Maristes, voulue par l’abbé COURVEILLE,
elle rejoint avec son amie l’abbé Pierre COLIN, curé de Cerdon (Ain) et ancien
vicaire de Coutouvre, et son frère Jean-Claude, qui est son vicaire.
Bientôt Marie Jotillon est envoyée par l’abbé
COURVEILLE dans une communauté qu’il a fondée à Saint-Clair en Isère et
Jeanne-Marie CHAVOIN devient en fait auxiliaire de la paroisse comme elle
l’était à Coutouvre. Elle informe l’évêque de Belley de son désir de vie
communautaire religieuse.
En 1823 la
communauté est reconnue par l’évêque de Belley sous le nom de Société de Marie.
Plusieurs jeunes filles de Coutouvre les rejoignent.
En 1824
Jeanne-Marie CHAVOIN est élue supérieure sous le nom de Mère Saint-Joseph.
En 1825 leur
maison-mère s’installe à Belley à la demande de l’évêque. S’ouvrent alors un
pensionnat et une école.
Plusieurs
communautés vont naître ensuite dans la région avec leur propre école :
Meximieux (1835), Lyon (1838), Orliénas (1839),
Sainte-Foy-lès-Lyon (1841), Collonges (1852).
En 1830 elle rédige l’histoire des fondations et des
premières religieuses.
En 1836 le pape Grégoire
XVI demande aux Pères Maristes de prendre en charge les missions en Océanie.
Jeanne Marie CHAVOIN propose l’envoi de ses sœurs. Le Père Jean-Claude COLIN
s’y oppose.
Progressivement une
différence de point de vue sur le statut de la communauté va distendre les
liens entre Jeanne-Marie CHAVOIN et Jean-Claude COLIN qui s’oppose surtout à la
volonté des Sœurs d’une vie apostolique ouverte aux autres.
En 1852 elle doit
démissionner et est envoyée en retraite à Meximieux.
En 1855 elle a la
possibilité de fonder à Jarnosse, près de son village natal, une communauté
religieuse au service de la vie paroissiale.
En 1858 elle y
décède.
Dans les jours qui
suivent sa congrégation établit une communauté en Angleterre et plusieurs
autres fondations vont suivre de par le monde.
OUVRAGES
DOCUMENTS
- GIRARD Charles (dir.), 2008, Lettres
des missionnaires maristes en Océanie, 1836-1854, p.696
- FORISSIER
Antoine, Présence de Marie. Fondatrices
et Fondateurs de la Famille Mariste. Jeanne-Marie
CHAVOIN
- site
des Sœurs Maristes
- voir
notices sur COURVEILLE,
COLIN,
CHAMPAGNAT
g.decourt