musée du diocèse de lyon

Entrée

Congrès diocésain d’Action Catholique

1938

 

 

 

 

 

L’Action Catholique est la participation des laïques à l’apostolat de la hiérarchie. Elle a pour but la christianisation des divers milieux de vie, en vue de promouvoir le règne de Dieu et le salut des âmes. Elle atteint ce but par la formation personnelle de ses membres et le rayonnement de leur catholicisme dans la paroisse, la profession et la société.

(statuts de l’U.D.A.C., art.1)

 

 

 

Du 17 au 20 février se tient à Roanne le Congrès diocésain d’Action Catholique.

 

 

 

Jeudi 7 février

 

 

Le Congrès débute par une messe célébrée le matin par Mgr Bornet, évêque auxiliaire, en l’église Saint-Etienne.

 

Vient ensuite la journée des enfants : 3 000 enfants se réunissent en trois lieux avec une messe, une discussion et une séance de cinéma.

 

Une veillée d’adoration avec sermon clôt la journée en l’église Notre-Dame des Victoires.

 

 

 

Vendredi 8 juillet

 

 

Une messe ouvre la journée des dames.

 

Salle Chassin-de-la-Plasse les divers groupes viennent rendre compte de leurs activités : Ligue féminine d’Action Catholique, l’Union féminine civique et sociale, puis plus brièvement l’Association des Infirmières de Lourdes, de l'Apostolat de la prière, l’Association catholique des Infirmières professionnelles de Roanne, des catéchistes volontaires, l’œuvre des vocations sacerdotales, l’œuvre du Bon-Secours, des Dames de Charité, l’œuvre du Rayon sportif féminin, l’œuvre des églises pauvres, des Servantes chrétiennes.

 

Mgr Bornet puis le cardinal Gerlier tirent les conclusions de la journée.

 

Le même jour se déroule la journée des prêtres.

 

Salle Saint-Louis les prêtres rencontrent, certains pour la première fois, leur nouvel archevêque, le cardinal Gerlier. Celui-ci rappelle que l’Action Catholique n’est pas une option mais une obligation et insiste sur la nécessité d’y former les laïcs.

 

L’après-midi Louis Mercier donne une conférence à l’Hôtel du Commerce.

 

La soirée, salle Chassin-de-la-Plasse, se tient une séance consacrée à la Paix sociale.

 

Toutes les classes sociales se sont donné rendez-vous rue du Marais et elles se trouvent démocratiquement mêlées les unes aux autres sans aucune distinction.

(Semaine religieuse, p.253).

 

Quatre rapports sont présentés : C.F.T.C., J.O.C., Confédération française des Professions, Action Catholique Industrielle (A.C.I.).

 

Le cardinal conclue en citant les encycliques Quadragesimo anno, Rerum novarum.

 

 

 

Samedi 9 juillet

 

 

Pour cette journée des jeunes, plusieurs centaines de jeunes hommes écoutent les rapports préparés par « les gymns, les scouts, les mouvements spécialisés » (p.256). Le cardinal explique que la « spécialisation » renforce l’union au lieu de la détruire. La soirée allie chœurs parlés et causeries, conclus par le Cardinal.

 

Les jeunes filles commencent la journée par une messe puis écoutent les rapports préparés par les Enfants de Marie, les Cadettes de l’Apostolat de la prière, la Protection de la Jeune Fille, les amicales de l’enseignement libre, les Noëlistes (liées à une publication du groupe Bayard), les mouvements spécialisés (J.O.C.F., J.A.C.F., J.I.C.F., J.E.C.F.), l’Union de Jeanne d’Arc, les Cercles d’études féminins, les Fleurs de Lys et les Guides de France. Les conclusions sont tirées par le Directeur des Œuvres.

 

A 20 heures le Cardinal est reçu dans les salons de l’Hôtel de l’Ancre par les anciens combattants et évoque avec eux les menaces sur la paix internationale.

 

 

 

Dimanche 10 juillet

 

 

Le Cardinal célèbre la messe en l’église Notre-Dame des Victoires.

 

A la rencontre du matin, sont retracées l’histoire de la Ligue des Catholiques devenue l’Union Catholique d’Action Catholique du Roannais, de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul, des Brancardiers de Lourdes, du Foyer du Soldat, des Amicales de l’enseignement libre.

 

L’après-midi, il faut deux salles sonorisées pour accueillir les deux mille personnes venues entendre le compte rendu de la séance du matin puis le Cardinal Gerlier expliquer que l’Action Catholique c’est remettre Dieu dans sa propre vie de famille, de travail, de citoyen, pour l’annoncer aux autres, et ne pas rester entre soi, pour le sport ou les loisirs par exemple : « Vive la boule, vive la belote, à condition qu’on ne voit pas là une forme d’Action Catholique ! » (Semaine religieuse, p.260).

 

L’Action Catholique n’est pas une œuvre « contre » mais une œuvre « pour », elle n’est pas une œuvre d’agression, mais une œuvre positive, œuvre de vérité et d’amour, aimable, sereine, souriante, montrant à tous ce que c’est qu’un chrétien, elle ne demande qu’à faire cette démonstration aussi pacifique que conquérante.

(Semaine religieuse, p.260).

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

         - Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 1938

 

a.chapel