Congrès
eucharistique
Lyon 1927
Le VIème Congrès eucharistique
national se tient à Lyon du 6 au 10 juillet 1927.
Le mercredi 6 juillet 1926
Le
Congrès s’ouvre à la Primatiale Saint-Jean par un Salut du Saint-Sacrement. Une
« couronne royale » est
dressée dans le chœur portant l’inscription « Christus vincit Christus regnat »
(acclamation carolingienne reprise par le Vatican).
Le jeudi 7 juillet
C’est
la journée des enfants.
Le
matin avec la cérémonie des Enfants de Chœur à la Primatiale, l’après-midi avec
la procession solennelle du Saint-Sacrement à Fourvière qui réunit plus de 10
000 enfants de 6 à 15 ans, et la bénédiction des moins de 6 ans en l’église
Saint-Bonaventure.
Parallèlement
se tiennent des conférences ou études en plusieurs lieux : Primatiale,
salle des Syndicats agricoles, église Saint-Bonaventure, salle des Lazaristes,
salle Rameau, salle Saint-Jean.
La
journée s’achève par une Veillée eucharistique en l’église Saint-Nizier
et des Saluts du Saint-Sacrement dans les paroisses lyonnaises, suivis
d’adorations nocturnes.
Le vendredi 8 juillet
Une procession
du Saint-Sacrement et la bénédiction de 527 malades est prévu dans le parc du
Calvaire (rue de Juge-de-Paix à Fourvière), mais en raison de la pluie ces
cérémonies se déroulent dans la Maison du Calvaire.
Des
conférences se tiennent le matin dans les mêmes lieux que la veille,
l’après-midi à la Primatiale, et en soirée à la salle Molière Dom Buenner parle de la liturgie lyonnaise.
Le samedi 9 juillet
Conférences
comme les jours précédents. Le poète Louis Mercier lit son Cantique de la terre.
Des
Vêpres solennelles sont célébrées à Fourvière, suivies à 18h30 de la
bénédiction de la ville depuis Fourvière.
Le dimanche 10 juillet
Le
matin les Cheminots catholiques se
réunissent à Fourvière.
Une
messe pontificale est célébrée à la Primatiale.
L’après-midi
dans le parc de l’Hôpital de Saint-Jean de Dieu, route de Vienne, se déroule la
« procession triomphale de clôture »
selon cet ordonnancement :
En tête trois
Suisses suivis de la Croix, des Acolytes et des Enfants de chœur. Puis vient
une fanfare.
C’est alors le
cortège des Femmes et des Jeunes Filles regroupées par mouvements, œuvres,
organismes…
Puis à nouveau
trois Suisses suivis d’Enfants de chœur précédant le cortège des Hommes et des
Jeunes Gens : petits séminaristes, écoles, Action Catholique de la
Jeunesse Française, cercles, etc.
Vient ensuite une
fanfare, et à nouveau divers organismes catholiques.
Puis des Suisses, la
Croix avec ses Acolytes, des Enfants de chœur, ouvrent le cortège du clergé
avec les Grands Séminaristes, les Réguliers, les Prêtres en soutane, les
Prêtres en mosette, les Chapelains, les Chanoines, le Chapitre primatial, des
Sous-diacres en dalmatique, des Diacres en dalmatique, des Prêtres en chasuble
et des Prêtres en chape.
Douze encenseurs
précèdent le dais sous lequel le cardinal Maurin,
entouré de ses assistants, porte le Saint-Sacrement.
L’escorte du
Saint-Sacrement est constituée des cardinaux, archevêques, évêques, abbés,
prélats et des membres des comités eucharistiques.
Viennent ensuite
sénateurs, députés..., les Chevaliers pontificaux, les Facultés catholiques et
divers groupes comme la Commission de Fourvière, les Œuvres Pontificales
Missionnaires, etc.
Puis derrière une
fanfare tous les Congressistes en rang par six.
Sur
l’esplanade de l’hôpital a lieu la Bénédiction du Saint-Sacrement.
Le
cardinal Maurin prononce un sermon qui s’achève par
ces mots :
Puissent ces fêtes eucharistiques être le prélude d’un
renouveau religieux ! Puisse notre foi devenir plus ardente, plus
agissante, puissions-nous être des apôtres capables de faire comprendre à ceux
qui vivent loin de Dieu, de l’Eglise et de la religion qu’ils doivent revenir à
la foi des ancêtres et que le salut national est intimement lié à la restauration
du règne du Christ parmi nous. Vive le Christ qui aime les francs. Adoré, loué,
béni soit à jamais le Très saint Sacrement de l’autel !
Puis
il donne une seconde Bénédiction du Saint-Sacrement.
La
cérémonie s’achève sous une pluie battante.
Exposition d’art eucharistique
Du 2
au 13 juillet au Musée de la Chambre de Commerce sont exposées diverses œuvres
d’art autour de la liturgie eucharistique:
- tissus coptes des
premiers siècles, chasuble de saint Merri, etc.
- manuscrits, incunables,
antiphonaires, graduels, etc., sur l’histoire de la liturgie lyonnaise
- chape du XIIIè, etc.
- œuvres d’art
modernes,
- soieries
lyonnaises du XVIIè et XVIIIè
siècles,
- tissus des XIXè et XXè
siècles.
On
estime à près de 100 000 le nombre de personnes qui ont fréquenté ce
congrès.
DOCUMENTS
-
Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 1927
g.decourt