musée du diocèse de lyon

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Antoine d’Albon

1507-1573

 

 

Antoine d’ALBON naît en 1507 au château de Saint-Forgeux.

 

Il est issu d’une famille originaire de la région de Vienne (Saint-Rambert) qui fut très importante dans l’Ancien Régime.

 

Il étudie à Paris.

 

En 1519 il est tonsuré et reçoit du Roi François 1er l’abbaye bénédictine de Savigny, fort importante à l’époque. En 1525 il reçoit l’abbaye de l’Ile-Barbe, en 1528 le Prieuré de Mornant, en 1574 le prieuré de Saint-Rambert-en-Forez dépendant de l’abbaye de l’Ile-Barbe.

 

En 1549 (ou 1548) il consent à la sécularisation de l’abbaye de l’Ile-Barbe que demandent les moines qui deviennent chanoines en 1551, tandis que l’église devient Collégiale.

 

Il devient alors clerc séculier et rejoint la cour royale. En 1559 il est nommé lieutenant du gouverneur de Lyon, son cousin, et avec lui lutte contre les Réformés.

 

En 1561 il est nommé évêque d’Arles. Il est consacré évêque en l’église de Saint-Just-en-Chevalet, loin des terres alors infestées par la peste.

 

En 1562 l’abbaye de Savigny est pillée les armées des Réformés qui prennent le pouvoir dans la ville de Lyon et saccagent, entre autres, l’église Saint-Just et la cathédrale Saint-Jean.

 

En 1563 il est nommé archevêque de Lyon. Il prend possession de son siège à Saint-Symphorien-d’Ozon, où le Chapitre s’est réfugié car la ville de Lyon est aux mains des Réformés (ou en raison de la peste selon de MONTAZET). Il abandonne au Roi son pouvoir de justice et il accueille celui-ci en 1564.

 

En 1565 il obtient, malgré l’opposition des Consuls protestants de la ville, que le Collège de la Trinité à Lyon soit, d’abord provisoirement, puis définitivement en 1567, confié aux jésuites. Ce Collège, fondé en accord avec la Confrérie de la Trinité par le Consulat de la ville, est géré par ce dernier, qui est composé depuis 1562 de catholiques et de protestants. Ce collège est soupçonné d’être devenu un foyer des idées de la Réforme. (voir la notice sur Barthélemy ANEAU).

 

Avec les édiles lyonnais il fait rebâtir l’église Saint-Just à partir de 1565 à l’intérieur des remparts (emplacement actuel).

 

En 1567, suite à leur tentative de reprise de la ville de Lyon, des personnalités réformées sont condamnées à l’exil.

 

Le 31 août 1572, ont lieu les « Vêpres lyonnaises », massacre de Réformés comparable à celui de la Saint-Barthélemy, le 24 août, à Paris.

 

En 1573 il laisse son siège à son neveu Pierre d’Epinac.

 

Il se retire dans son prieuré de Saint-Rambert-en-Forez où il meurt en 1574, le 24 septembre (ou le 13 septembre selon certaines sources).

 

 

 

DOCUMENTS

 

-      De MONTAZET, 1788, Rituel de Lyon, Catalogue des archevêques de Lyon, pp.XXV sq.

 

-      ROUSSAT Monique, Les d’Albon, abbés de Savigny, Les Amis du Vieil Arbresle

 

-      Cartulaire de l’Abbaye de Savigny 

 

 

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