Claude
Deverney
†1777
Claude
DEVERNEY (autres orthographes : Devernay, Duverney, Duvernay, Desvernays,
Desvernay) naît à Lay.
Aîné d’une famille fortunée, il se réserve une
part des revenus et laisse à son frère l’héritage familial pour entrer dans les
ordres.
Il obtient un doctorat en Sorbonne.
En 1750 il devient curé de Néronde.
Il supprime toute rémunération des actes du
culte qu’il célèbre pour ses paroissiens.
Dès
ce moment ses paroissiens naquirent sans impôts, enfants d'une religion
sainte ; ils s'unirent devant Dieu, non sous les regards d'un créancier
mais d'un père ; ils moururent sans craindre de laisser à des enfants
désespérés une dette funèbre, dont le paiement renouvelle toujours leur
douleur.
(DELANDINE)
Les revenus des paysans étant faibles et soumis
aux aléas du temps, il achète et revend à bas coûts les produits
nécessaires : blé, chanvre... Puis il introduit le tissage du coton.
Il subvient aussi aux besoins des invalides et
des vieillards.
Il communique à ses paroissiens les nouvelles
recueillies dans ses lectures qui peuvent servir à leurs métiers :
agriculture, élevage, tissage, etc.
Il écrit une Analyse
de l’histoire ecclésiastique, un Abrégé
du corps de droit canonique, des Sermons
et des Méditations. A sa demande ses
autres manuscrits sont brulés après sa mort survenue en 1777.
DELANDINE, auteur de sa notice biographique,
conclut ainsi :
Peut-être
me suis-je trop étendu sur les qualités précieuses d'un homme de bien ; mais il
était inconnu, et je voudrais pouvoir attacher à son nom une célébrité qu'il
dédaigna, et dont il fut digne. C'est ici un tribut de la reconnaissance ; j'ai
passé près de lui les heureux ans de ma jeunesse.
…
Je
lui dois le bonheur tranquille de mes jours, le goût des lettres et d'une douce
occupation. Pasteur éclairé, citoyen utile, bienfaiteur des hommes, ami
sincère, franc et vertueux, il a des droits à mon souvenir ; et je
voudrais pour le contentement de mon cœur, pouvoir en parler sans cesse.
A la
suite de cette notice il est considéré par des chroniqueurs du XIXème
siècle comme « le modèle des bons
curés » de l’Ancien Régime.
DOCUMENTS
- DELANDINE Antoine
François, 1788, Le
Conservateur ou Bibliothèque choisie de littérature, de morale et d’histoire,
tome 1er, pp.7-16
- BERNARD Auguste,
1835, Histoire
du Forez, volume 2, pp.19-21
- LE BAS Philippe, 1841,
L'Univers
ou Histoire et description de tous les peuples, de leurs religions, mœurs,
coutumes, etc. Dictionnaire encyclopédique de l’Histoire de France,
volume 6
- site ForeInfo, Néronde
« vieux village »
- site Kaseo, Lay
g.decourt