Jean
Louis Duplay
1788-1877
Jean Louis DUPLAY naît à Jonzieux
en 1788.
En 1804, il entre au petit séminaire de Verrières,
en1809 au petit séminaire de l'Argentière, en 1811 au grand séminaire Saint
Irénée de Lyon.
En 1814, il est ordonné prêtre. Il est nommé
professeur au Petit Séminaire de l'Argentière.
En 1816, il enseigne en même temps le dogme au
Grand Séminaire Saint-Irénée de Lyon, puis en 1817 il n’enseigne qu’au Grand
Séminaire le dogme puis la morale.
En 1824 il entre dans la Compagnie de Saint-Sulpice
qui vient d’être à nouveau autorisée.
En 1830, il arrête quelque temps l’enseignement
pour cause de maladie. En 1832 il revient au Séminaire et en 1834 en devient
économe.
En 1841 il remplace Philibert GARDETTE,
démissionnaire, comme supérieur et se voit confier en plus par l’archevêque, De
BONALD, les écoles cléricales : on y enseigne le latin avant que les
élèves ne rejoignent les petits séminaires ; elles seront bientôt au
nombre de 32.
En 1859 le Grand Séminaire, sis place de
Croix-Paquet, s’installe sur la colline de Saint-Just.
En 1849 il est nommé en même temps grand-vicaire.
En 1870 il démissionne, mais demeure au séminaire
où il décède en 1877.
Il est inhumé à Jonzieux.
Pendant un demi-siècle il forme les prêtres
séculiers diocésains considéré comme « un
des pères du clergé lyonnais » (THIOLLIER, p.436).
L’abbé Duplay,
comme son prédécesseur, représentait le type parfait du sulpicien du XIXe siècle. Il imposa le respect
de la discipline et des traditions avec des règlements qui se multiplièrent. Le
conservatisme régnait dans l’établissement avec une priorité accordée à la
piété sur les études.
(MAS)
Ainsi lui et les directeurs sulpiciens ne suivront pas toujours les
demandes des évêques, Des PINS puis De BONALD, d’une plus grande ouverture de
l’enseignement : approche des questions canoniques, approfondissement de
l’enseignement biblique, accès à la faculté de théologie, apprentissage de
l’argumentation en théologie…
L’enseignement du séminaire de Saint-Sulpice se trouve alors en
concurrence avec celui donné par les Chartreux de Lyon qui attirent les
meilleurs élèves en philosophie et théologie et seront les porteurs du projet
d’une Ecole des Hautes Etudes, souhaitée par le concile provincial de Lyon en
1850, officiellement annoncée par le cardinal de BONALD en 1869, ouverte en
1871 pour des prêtres préparant des licences de lettres et de sciences aux
facultés d’Etat de Lyon.
Il a un souci tout particulier des missions avec la
diffusion des Annales de la Propagation
de la Foi, les invitations à des missionnaires pour parler de leurs
activités devant les séminaristes, le soutien apporté à ceux-ci qui voudraient
les rejoindre.
Entre 1841 et 1870, période du supériorat de l’abbé Duplay, 46,5% des séculiers lyonnais ont opté pour la
mission extérieure.
(ESSERTEL, p.105)
DOCUMENTS
- THIOLLIER Félix, 1889, Le
Forez pittoresque et monumental
- ESSERTEL Yannick, 2001, L'aventure
missionnaire lyonnaise (1815-1962)
- MAS Gabriel, 2007, Le
cardinal de Bonald et la question du travail (1840-1870), thèse
d’histoire de l’Université Lumière Lyon 2, 1ère partie, ch.IV, III.1 Quelle formation pour les séminaristes et le
clergé ?
g.decourt