Philibert
Gardette
1765-1848
Philibert
GARDETTE naît en 1765 à Saint-Romain d’Urfé au hameau de Villeneuve.
Après
avoir reçu un premier enseignement de son curé, il part faire humanités et
rhétorique au collège de Thiers, philosophie au séminaire Saint-Irénée de Lyon
et théologie chez les Oratoriens.
En
1787 il est nommé professeur de philosophie au séminaire de Clermont.
Réfractaire
à la Constitution civile du clergé, pour ne pas être ordonné prêtre dans son
diocèse par l’évêque constitutionnel LAMOURETTE, en 1791 il demande à être
ordonné prêtre du diocèse du Puy-en-Velay.
En
1793 il est contraint de se livrer à la police ; condamné à la
déportation, en 1794 il est interné à Bordeaux puis embarqué à Rochefort. Le
départ ne peut avoir lieu en raison du blocus de la flotte anglaise.
En
1795 il est libéré et revient dans son village.
En
1796 il devient prêtre « missionnaire » du diocèse de Lyon, et à la
demande de l’abbé LINSOLAS, rejoint l’abbé Denis pour donner clandestinement à
quelques enfants un enseignement préparatoire à la formation au ministère à
Neulise puis à Saint-Jodard où en 1798 est construit une maison qui deviendra
Petit Séminaire.
En
1803, au décès de l’abbé Devis, il est désigné supérieur du petit séminaire
qu’il agrandit.
En
1812 il est nommé supérieur du séminaire Saint-Irénée de Lyon et vicaire
général par le cardinal FESCH.
En
1824 il est confirmé dans ses fonctions par Mgr DES PINS et devient prêtre de
Saint-Sulpice lorsque les sulpiciens reviennent à Lyon.
En
1841 il démissionne pour raison de santé et continue d’assurer quelques
services au séminaire où il décède en 1848.
Il forma
plusieurs générations de prêtres, dont CHAMPAGNAT, COLIN, VIANNEY…, au travers
de difficiles années où l’Eglise en France connut de brusques changements de
situation. Ainsi en juillet 1815, alors que les tensions sont vives avec le
retour de Napoléon du 20 mars au 8 juillet et que le cardinal FESCH, qui a reçu
à Paris son ordre d’exil le 19 juillet tout en demeurant archevêque de Lyon,
cherche à gagner les Etats pontificaux sans passer par Lyon, il rappelle aux
séminaristes partagés sur la conduite à tenir à la veille de leur ordination
sacerdotale :
Tenez-vous en garde contre les moyens de séduction
qu’on emploie aujourd’hui pour détacher la France du centre de l’unité
catholique.
Ayez toujours les yeux fixés sur votre évêque tant
qu’il sera en communion avec Rome.
Dans les choses douteuses, son sentiment est au moins
une règle sûre de conduite, jusqu’au jour où il serait désavoué par le pape.
(KERR, p.129)
DOCUMENTS
- CANARD Jean, 1942, Philibert
Gardette: 1765-1848, confesseur de la foi,
fondateur du petit séminaire de Saint-Jodard, supérieur du grand séminaire
Saint-Irénée, Vicaire général de Lyon
- KERR Donal, 2010, Jean-Claude Colin. Mariste. Un fondateur
dans une ère de révolution et de restauration : les premières années
1790-1836
- CEPAM, Centre d’Etudes du Patrimoine Spirituel Mariste, Mexique
-
RONZON Jean et…, 2010, Chronologie
mariste
a.chapel