Golias
1985
En 1985
un groupe composé de laïcs étudiants à la Faculté de théologie de Lyon, de
professeurs de l’enseignement public et d’anciens rédacteurs de l’éphémère
périodique, Les Caves de Fourvière,
se constitue pour manifester leur désaccord : ils estiment que les acquis
du dernier concile Vatican II sont menacés, et abandonnés les espoirs d’un
renouveau politique en France. Ils contestent, entre autres, la
personnalisation du « pouvoir » ecclésial.
Naît alors l’idée
d’une revue qui allierait investigation et réflexion dans un style inédit,
proche de celui du Canard Enchaîné, une revue qui serait « l’empêcheur
de croire en rond ». Lui est donné le nom d’un évêque légendaire,
auquel se rattache le mouvement des Goliards du Moyen-Age,
clercs connus pour leur causticité,
avec, en exergue, la citation du cathare Guilhem Bélibaste,
brûlé vif en 1321 : « Notre route n’est pas celle des puissants, des
rois et des évêques ; aucun d’entre eux ne connaîtra la saveur partagée
d’un oignon au bord du chemin ».
La ligne éditoriale
relève de ce que les auteurs appellent « un anarchisme chrétien », un refus de soumission vis à vis des
autorités, tant ecclésiales que politiques, jugées conservatrices dans leurs
idées et monarchiques dans leurs comportements.
La revue
s’accompagne d’une maison d’édition, qui publie régulièrement un Trombinoscope des évêques de France,
d’une feuille d’information hebdomadaire et d’un site internet. Son siège est à
Villeurbanne.
Dans les
publications du groupe alternent donc notes critiques et dossiers généralement
documentés sur des sujets de l’actualité religieuse ou politique.
g.decourt