musée du diocèse de lyon

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Guichard

… -1182

 

 

 

 

GUICHARD naît au début du XIIème siècle.

 

Moine de Cîteaux, il devient en 1136 abbé de l’abbaye de Pontigny, près de Sens, où il offre l’asile à l’archevêque de Canterbury, Thomas Becket, qui fuit l’Angleterre et le roi Henri II.

 

L’Europe et l’Eglise connaissent alors un conflit d’autorité entre l’empereur allemand Frédéric 1er, qui soutient le pape (anti-pape) Victor IV, et le roi de France Louis VII, qui accueille près de Sens le pape Alexandre III. En 1163 la succession au siège épiscopal de Lyon, qui ne fait pas alors partie du royaume de France, suscite des troubles qui opposent partisans des uns et des autres, du roi et de l’empereur, de Guy II, comte de Forez, proche du roi, et des chanoines du Chapitre cathédral, du comte de Forez et du comte de Beaujeu, etc.

 

En 1163 Victor IV, avec l’appui de l’empereur, nomme Drogon (Dreux de Beauvoir) archevêque de Lyon. Victor IV meurt en 1964.

 

Le pape Alexandre III nomme GUICHARD archevêque de Lyon en 1165. Celui-ci ne prend possession de son siège qu’après avoir entamé avec Guy II, comte de Forez, des négociations sur la cogestion (péages…) et le partage des pouvoirs, et le départ de Drogon qui n’était toujours pas consacré évêque.

 

Le 15 octobre 1173 un traité définitif est signé appelé permutatio, par lequel l’Eglise de Lyon garde sa juridiction ecclésiastique sur le Forez mais en abandonne aux comtes de Forez ses propriétés, tandis que les comtes de Forez cèdent leurs propriétés lyonnaises de la rive droite de la Saône à l’archevêque et aux chanoines, désormais appelés comtes de Lyon.

 

Lorsque vers 1170, Pierre Valdo (Valdès) commence à prêcher un retour aux valeurs évangéliques, GUICHARD soutient sa volonté de réforme proche de l’esprit de Cîteaux, qui en appelait au retour à la règle de saint Benoît. Puis il devient méfiant envers lui en raison de sa doctrine et c’est après sa mort que Valdo est expulsé de Lyon.

 

Vers 1175 il fait construire l’enceinte du cloître de la cathédrale et l’église Saint-Jean actuelle qui sera achevée bien plus tard.

 

C’est sous autorité que sont rédigés les Statuts du Chapitre cathédral de Lyon précisant non seulement les normes liturgiques mais aussi les pouvoirs, droits et obligations du Chapitre.

 

Il meurt à Lyon en 1182 et est enterré dans l’abbaye de Pontigny.

 

 

DOCUMENTS

 

-      RUBELLIN Michel, Guichard de Pontigny et Valdès à Lyon : la rencontre de deux idéaux réformateurs, Revue de l’histoire des religions, 2000/217

 

-      BONNASSIEUX Pierre, Observations sur cette question : le lyonnais faisait-il partie de la France en 1259 ?, Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 1874/35

 

-      COLLOMB Pascal, Les Statuts du chapitre cathédral de Lyon (XIIème-XVème siècles), Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 1995/153

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