Humbald
à l’abbaye d’Ainay
v.1119-1128
Au nom de la sainte et indivisible Trinité.
Moi Hu. (Humbald), archevêque
de Lyon par la grâce de Dieu et légat apostolique,
à tous ceux qui croient en Christ
paix inaltérable et stable, concorde perpétuelle avec le Seigneur.
Il est clair pour nous que nos vénérables prédécesseurs archevêques de Lyon ont fondé l’abbaye d’Ainay et l’ont généreusement comblée de leurs faveurs, pour le salut de leur âme et celles de leurs prédécesseurs et, de plus, l’ont fortifiée et consolidée de leur autorité apostolique.
Cela bien considéré, nous avons entendu la demande de Ponce, abbé, pour son abbaye, parce qu’il convient de soutenir de bon cœur tous ceux qui sont promus à la charge pontificale de gouvernement par la grâce de Dieu, et de ne pas détourner une oreille clémente des justes et saintes demandes, des pieuses prières et des désirs inspirés par Dieu.
Ainsi, écoutant la juste demande de cet abbé, ce qui a été
concédé, sur le conseil de vénérables personnes de son Eglise, à savoir Bérard
vénérable évêque de Macon, G. doyen le Chauve (Girin le Chauve), T. archidiacre, G. chapelain, Jo. chantre, V. de Candiac. Ar.
sénéchal, Cu. archiprêtre et chanoine, l’intendant de la maison de Ponce, D.
moine, par notre vénéré prédécesseur, Gaucerand, de bonne mémoire, et pour Dieu
et Saint-Martin d’Ainay remis entre les mains du P. Abbé et des moines qui
servent Dieu sans cesse en cet endroit, à savoir l'église de Saint-Laurent de
Laiz, avec ses dépendances, la chapelle du seigneur Pero avec ses dépendances,
l’église de Saint-Cyr avec ses dépendances et la chapelle de Châtillon, excepté
le respect et l’obéissance dus à l'Église de Lyon et aussi le cens de sa
maison, nous pareillement après lui nous le concédons et le remettons.
Et ce don, nous décrétons qu’il est effectif et inaltérable,
pour la raison que G., d’abord chapelain puis doyen, Ar. sénéchal, D. moine,
qui ont questionné bien d’autres qui étaient liés à lui par obéissance, ont été
témoins de ce que mon prédécesseur H.(Halinard), de
pieuse mémoire, pour Dieu et Saint-Martin d’Ainay a remis entre les mains de P.
Abbé et de toute la communauté, pour le repos de son âme et celles de ses
prédécesseurs, et en a décidé par écrit.
Nous donc, ne voulant pas être vu comme hostile à nos bons
prédécesseurs et destructeur des aumônes, parce que celui qui reprend l’aumône
court au sacrilège, nous confirmons de notre autorité apostolique le don de ces
églises et pour le confirmer nous apposons notre propre sceau.
Et si quelqu’un voulait annuler ou modifier ce don, qu’il soit
anathème.
Ainsi soit-il !
DOCUMENTS
-
Texte latin CNRS, Telma
-
voir les notices sur les
évêques Halinard, Humbald…, l’abbaye
d’Ainay