musée du diocèse de lyon

Entrée

église Sainte-Jeanne de Parilly

1933

 

 

 

 

 

En 1915 l’industriel Marius Berliet achète un terrain à Vénissieux dans le quartier de Parilly pour y construire une nouvelle usine « modèle », avec école, ferme, logements : la « cité Berliet ». De nombreux émigrés espagnols et italiens viennent travailler dans cette usine.

 

En 1929, le diocèse de Grenoble, dont fait alors partie la paroisse de Vénissieux, achète un terrain proche de la cité pour bâtir une église

 

Sur des plans de l'architecte Joanny Verger les travaux commencent en 1931 et sont presque totalement effectués par des ouvriers de l’usine : fondation, charpente, mobilier en bois... Marius Berliet, qui fait partie de la Petite Eglise, qui a refusé le Concordat de 1801 et fait schisme avec l'Eglise Catholique, fournit son aide sous diverses formes : mise à disposition d’ouvriers volontaires pendant leurs heures de travail, prêt de l’atelier de menuiserie, fourniture de bois et d mâchefer de la forge pour les murs… Les travaux s’achèvent en 1933.

 

L’église est dédiée à sainte Jeanne d’Arc, canonisée quelques années plus tôt, et se veut un hommage à la paix.

 

Une cloche est installée baptisée « Jeanne d’Arc chante la Paix ».

 

Un presbytère, des salles de réunion et un jardin clos constitue l’ensemble paroissial.

 

Les objets liturgiques font l’objet de création.

 

Plusieurs statues viennent compléter l’ornementation de l’église, dons de Marius Berliet, des paroissiens, et des jocistes (jeunes chrétiens ouvriers) pour celle de « Jésus ouvrier charpentier ».

 

Après la seconde guerre mondiale, en 1946, le maître verrier Théodore Gérard Hanssen compose une série de vitraux représentant la vie des ouvriers et du quartier autour d’un Christ vêtu à la mode des années 1930. Une baie vitrée représente d’un côté la basilique de Fourvière à Lyon, de l’autre l’usine Berliet à Vénissieux.

 

En 1952, pour fêter le vingtième anniversaire de l’église, deux autres cloches prennent place baptisées « la Paix aux hommes de bonne volonté » et « la Paix dans la Justice ».

 

En 1954 la paroisse de Vénissieux est intégrée dans le diocèse de Lyon, qui devient dès lors propriétaire de l’église.

 

Le 1er juin 2006, grâce à l’action de paroissiens et d’associations de promotion du patrimoine vénissian, les vitraux et les façades de l’église sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques afin de protéger le site qui nécessite de sérieux travaux de restauration.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

- association Parce Que Parilly (avec nos remerciements pour les corrections apportées à cette notice)

 

- ministère de la Culture note

 

- Inventaire du patrimoine culturel de Rhône-Alpes, église Sainte-Jeanne-de-Parilly (iconographie de l’église, des vitraux et des objets liturgiques)

 

- Monuments historiques

 

- Inventaire général du patrimoine culturel

 

- Revues Plurielles, portail des revues de l’interculturalité

 

 

g.decourt