musée du diocèse de lyon

Entrée

 

Jubin

1005-(?)-1082

 

 

 

JUBIN ou GEBUIN ou GEBOUIN serait né vers 1005-1010,

- soit en Bourgogne dans la famille des comtes Giboin de Beaumont, et aurait été en 1044 doyen du diocèse de Dijon puis en 1068 Grand Archidiacre de Langres,

- soit à Toul dans la famille des comtes de Lorraine, et n’aurait pas été dans le diocèse de Dijon mais dans celui de Langres en 1068 (il s’agirait d’une confusion de personnes).

 

En septembre 1077 il est choisi par les évêques convoqués au Concile provincial d’Autun pour remplacer HUMBERT 1er déposé pour cause de simonie (mais cette assertion est contestée par certains auteurs). Hugues, évêque de Die et légat du Pape, l’ordonne le 17 septembre, et

- soit il prend immédiatement possession de son siège,

- soit il doit attendre une année pour recevoir le pallium du Pape Grégoire VII qui confirme son élection à laquelle se serait opposé le Roi.

 

Il participe en 1078 au Concile de Poitiers où Hugues de Die s’oppose à d’autres évêques.

 

Au cours d’une visite en 1079 au Pape Grégoire VII est confirmée au Siège de Lyon la primatie sur quatre provinces ecclésiastiques : Lyon, Rouen, Tours et Sens (bulles des 19 et 20 avril 1079)

 

Il établit les Chanoines réguliers de Saint-Ruf, qu’il fait venir de Valence, en l’église de la Mère de Dieu, construite sur une ancienne recluserie, rebâtie par Leidrade sous le nom de Sainte-Marie aux Bois, car elle est située hors de la cité, et devenue avec l’expansion urbaine paroisse Notre-Dame de La Platière (aujourd’hui sur la paroisse Notre-Dame Saint-Vincent)

 

Il consacre l’église collégiale du château de Beaujeu, celle de Saint-Pierre de Macon.

 

Il meurt le 18 avril 1082 (ou 1081) et est inhumé dans l’église Saint-Irénée.

 

Un culte autour de son tombeau se développe rapidement en raison de plusieurs miracles qui lui sont attribués. Il est le dernier des archevêques de Lyon reconnu saint par la vox populi.

 

Ses reliques sont découvertes lors des travaux de 1824 en l’église Saint-Irénée. En 1826, elles sont remises dans un tombeau surmonté d’un autel blanc avec l’inscription « Sancti Gebuini corpus et tumulus » au cours d’une cérémonie présidée par l’administrateur diocésain, Mgr Gaston Des Pins, qui porte alors l’anneau épiscopal et la croix pectorale de Jubin retrouvées près de ses reliques.

 

Il est fêté le 18 avril.

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

         - PERICAUD Antoine, 1926, Notice sur saint Jubin, archevêque de Lyon

 

         - DURAND Jean-Baptiste, 1826, Notice sur saint Jubin, avec dissertation sur l’’authenticité de son corps et de son tombeau…

 

         - RONY (abbé), 1929, Saint Jubin, archevêque de Lyon et la primatie lyonnaise, Revue d’histoire de l’Eglise de France, 15/69 pp.409-430

 

         - VILLARD François, 1991, Primatie des Gaules et réforme grégorienne, Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 149/2, pp.421-434

 

         - JANIN Robert, 2005, Saint Jubin, archevêque de Lyon de 1077 à 1082

 

         - Inventaire du patrimoine de la Ville de Lyon, Prieuré de La Platière

 

         - voir notice sur la Primatie des Gaules

 

g.decourt