musée du diocèse de lyon

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Malvin de Montazet au sujet de la primatie

1761

 

 

 

 

 

Des religieuses Hospitalières de Paris sont en conflit avec leur archevêque au sujet de l’élection de leur supérieure ; après plusieurs jugements, elles en appellent à la fin de l’année 1757 au jugement de l’archevêque de Lyon, Pierre GUERIN de TENCIN ; celui-ci meurt le 7 mars 1758.

 

Le dossier est transmis à l’évêque d’Autun, Antoine de MALVIN de MONTAZET, administrateur du diocèse durant la vacance du siège en tant que premier suffragant de l’Eglise de Lyon. Celui-ci rend son jugement le 8 avril 1758. Le jour-même il envoie copie de son jugement au pape Benoît XIV qui lui répond le 21 avril.

 

Il vient juste d’être nommé par le Roi archevêque de Lyon ; il prend possession du siège par procuration le 20 août 1758 et en personne le 4 mai 1759.

 

L’archevêque de Paris ayant contesté sa compétence d’administrateur du diocèse pour rendre ce jugement, en 1761 il publie la lettre qu’il lui a envoyée pour justifier son droit.

 

 

 

MALVIN de MONTAZET (de) Antoine, 1761, Lettre de m. l'archevêque de Lyon, primat de France, a m. l'archevêque de Paris

 

 

Article premier :      Autorité de la Primatie de Lyon sur la Métropole de Paris

(pp.13-35)

Article second :       Droit des Evêques d’Autun pendant la vacance du Siège

(pp.35-56)

Article troisième :    L’affaire des Hospitalières était de nature à être portée au Tribunal de la Primatie

(pp.56-70)

 

Récapitulation

L’Eglise de Lyon est une Eglise Primatiale ; celle de Paris lui est soumise : l’Evêque d’Autun est Administrateur de la Primatie pendant la vacance du Siège ; l’affaire des Hospitalières était de nature à être portée à ce Tribunal. J’ai pu, j’ai dû la juger : je l’ai jugée suivant les règles.

(p.151)

 

 

 

Ordonnance du 8 avril 1758

 

 

Ordonnance

de M. l’Evêque d’Autun, premier Suffragant de l’Archevêché de Lyon, Administrateur du spirituel et du temporel dudit archevêché, le Siège vacant, etc.

Qui permet aux Religieuses Hospitalières du faubourg Saint-Marcel de Paris, de procéder, conjointement avec le Commissaire nommé à cet effet, aux élections prescrites par leurs Constitutions.

 

Du 8 avril 1758.

 

Antoine de Malvin de Montazet, par la grâce de Dieu et l’autorité du Saint-Siège, Evêque d’Autun, premier Suffragant de l’Archevêché de Lyon, Administrateur du spirituel et du temporel dudit archevêché, le Siège vacant, Président né et perpétuel des Etats de Bourgogne, Nommé par le Roi à l’Archevêché de Lyon.

(p.168)

 

 

 

Bref du Pape Benoît XIV

 

 

A Notre Vénérable Frère l'Évêque d'Autun.

BENOIT XIV.

 

A Notre Vénérable Frère, Salut & Bénédiction Apostolique.

 

L'Ambassadeur de France auprès du Saint-Siège nous a remis votre Lettre en date du 8 avril avec les Papiers qui y étaient joints. Il sera nécessaire de lire et d'examiner toutes ces Pièces, pour terminer l'affaire dont il y est question. C'est ce que nous ferons avec tout le soin possible, et ce que feront de même ceux de qui nous avons pris conseil, pour donner la Lettre Encyclique que vous connaissez. En attendant, nous vous rendons les justes actions de grâces qui sont dues à l'attachement et à l'affection singulière que vous témoignez d'une manière si obligeante, soit à l'égard du Saint-Siège, soit envers nous, quelque indignes que nous soyons de ces sentiments. De notre côté nous sommes remplis d'estime et d'une tendresse vraiment paternelle pour la Nation Française : aussi ne devez-vous pas douter que non seulement nous ne nous livrions volontiers à tout le travail qui sera nécessaire ; mais encore que nous n'adressions à Dieu d'ardentes prières, afin qu'il nous inspire une réponse propre à établir la tranquillité dans tout le Royaume. Il nous reste à vous féliciter de tout notre cœur, du choix que le Roi très-Chrétien a fait de votre personne, pour gouverner la grande et célèbre Église de Lyon. Car à qui la Dignité Primatiale pouvait-elle mieux convenir qu'à vous, qui réunissez toutes les qualités naturelles et toutes les vertus nécessaires pour en remplir dignement les devoirs ? Nous finissons, Notre Vénérable Frère, en vous assurant de toute notre bienveillance, et en vous donnant avec tendresse notre Bénédiction. Apostolique.

 

Donné à Rome, à Sainte-Marie-Majeure, le 21 avril 1758, la dix-huitième année de notre Pontificat.