musée du diocèse de lyon

Entrée

Refuge de la Compassion

1839

 

 

 

 

 

Au 8 rue de l’Antiquaille existe depuis 1815 la Providence Sainte-Pélagie, qui accueille les « filles perdues » mises à l’Hôpital de l’Antiquaille.

 

Clémence MOREL, sœur hospitalière, dirige cette institution à partir de 1830.

 

Avec la redéfinition en 1835 des missions de l’hôpital, le soin devient distinct de l’aide ou de l’assistance ; en conséquence la Providence acquiert son autonomie le 1er janvier 1839 et prend le nom de Refuge Notre-Dame de la Compassion, appellation du carmel voisin.

 

Sœur MOREL fonde alors la congrégation des sœurs de la Compassion et prend le nom de Marie des Anges.

 

En 1856 le Refuge est reconnu officiellement par les services de l’Etat et habilité à recevoir des mineures délinquantes.

 

C’est dans cette congrégation qu’Elise RIVET entre en religion en 1912 et fait ses vœux l’année suivante.

 

En 1926 Elise RIVET dirige l’institution et en 1933 devient supérieure de la communauté religieuse.

 

En 1937 la maison accueille des mineures délinquantes (adolescentes) et des mineures délaissées par leur famille (de 3 à 21 ans).

 

Sur le clos Lafon, jouxtant la propriété, on découvre des vestiges gallo-romains. Elise RIVET entame alors ses propres fouilles dans les sous-sols et les jardins du refuge et du couvent. La Municipalité alertée achète alors le lieu pour mettre totalement à jour l’amphithéâtre et de l’odéon actuels, et les religieuses partent s’implanter dans le quartier actuel de Ménival (Lyon 5ème arrdt).

 

Le 25 mars 1944 Elise RIVET est arrêtée pour ses activités dans la Résistance (entre autres elle héberge de jeunes juives), déportée et meurt au camp de Ravensbrück le 30 mars 1945.

 

En 1970 le Refuge prend le nom de Centre éducatif Notre-Dame : en 1978 une association est fondée pour gérer le centre ; en 1987 sa direction est abandonnée par les religieuses.

 

La congrégation s’intègre dans celle des Augustines de Notre-Dame de Paris et en 1999 se retire de l’institution.

 

En 1997 la Médaille des Justes est attribuée à Elise RIVET ; en 1999 son nom est donné à l’une des salles de l’Institut Lyonnais des Sciences de l’Homme (CNRS / ENS de Lyon / Université Lyon2 / Université Lyon3 / Université de Saint-Etienne).

 

En 2002 le centre devient Centre Elise Rivet, et en 2004 il intègre l’association du Prado Rhône-Alpes.

 

 

g.decourt