musée du diocèse de lyon

Entrée

Victor Orsel

1795-1850

 

 

 

 

 

 

 

Victor ORSEL (André Jacques Victor) naît à Oullins en 1795.

 

Il étudie la peinture dans l’école de dessin dirigé par Revoil, puis à Paris suit l’enseignement de Guérin.

 

En 1822 il part à Rome, à la Villa Médicis dont son maître Guérin est devenu directeur. Il rencontre alors les peintres allemands du « mouvement nazaréen » qui ont pour modèles Raphaël et Dürer. Pour ce courant, la rechristianisation de la société passe par l’art qui se met au service de la religion, en particulier avec des fresques murales qui, par le biais de l’allégorie, peuvent toucher le plus grand nombre.

 

En 1830 il revient à Paris.

 

On lui commande des portraits et surtout participe à plusieurs entreprises collectives d’art religieux.

 

- De 1833 à sa mort il travaille à la décoration de l’église Notre-Dame de Lorette à Paris avec 60 tableaux sur le thème des litanies de la Vierge Marie

(présentation du décor peint de Notre-Dame de Lorette)

- Avec Hippolyte FLANDRIN, entre autres, il travaille aux vitraux du couvent des Minimes à Saint-Étienne (église Saint-Louis).

 

Plusieurs de ses œuvres sont conservées sur Lyon comme, par exemple :

- Le Bien et du Mal, Moïse sauvé des eaux, Tête de Jean Baptiste (Musée des Beaux Arts de Lyon),

- La Ville de Lyon sauvée du choléra, terminé après sa mort (Basilique Notre-Dame-de-Fourvière),

- La Transfiguration (église Saint-Nizier).

 

Il meurt à Paris en 1850 et est inhumé à Oullins.

 

 

 

Son œuvre Le Bien et le Mal est considérée comme le manifeste du courant artistique spiritualiste qui traverse le XIXème siècle.

 

Ce tableau de grand format, empreint de symbolisme religieux, développe l’histoire de deux jeunes filles qui personnifient deux principes : le Bien et le Mal. De part et d’autre d’une allégorie centrale, une succession de petites saynètes décrit, en les opposant, leurs parcours respectifs. La première, vêtue de vert, représentée sur la gauche, suit une voie de sagesse et de vertu, qui lui assure une vie sereine et heureuse. À droite, la seconde se laisse tenter par la passion et s’engage dans ce qui est décrit comme une vie dissolue, cédant aux avances d’un chevalier, qui la délaisse après la naissance d’un enfant. Rejetée par sa famille, elle se pend. Les symboles, ornements et formules latines accentuent le message.

 

Par le choix du format, cintré dans sa partie supérieure, l’utilisation de fonds d’or et la juxtaposition de plusieurs scènes d’une même histoire, Victor Orsel reprend volontairement certaines caractéristiques des tableaux d’église de la fin du Moyen Age et des débuts de la Renaissance. Pourtant, cette œuvre ne répond à aucune commande religieuse, mais ambitionne de produire une grande peinture à caractère moral et chrétien. Désireux de mettre son art au service d’un renouveau religieux, l’artiste lyonnais s’oriente vers une conception formelle et spirituelle de la peinture marquée par l’exemple des peintres italiens du XVe siècle et d’un groupe d’artistes allemands rencontrés à Rome, les « Nazaréens ». Manifeste de cette nouvelle esthétique, cette œuvre sera présentée au Salon de Paris en 1833.

(Musée des Beaux Arts de Lyon)

 

Son but est d’élever l’âme par l’art qui, à ses yeux, est un moyen et non une fin en soi.

 

Sans rejeter le beau, mais sans s’y arrêter, il était arrivé à l’émotion, il avait su rendre l’expression du sens intime, le rayonnement de la pensée (TRIANON, p.6).

 

 

 

 

 

ŒUVRES

 

 

- Ministère de la culture, base JOCONDE (22 notices complètes)

 

- Ministère de la culture (22 notices abrégées)

 

- Ministère de la culture, base PALISSY (2 notices)

 

- Le Bien et le Mal (notice du Musée des Beaux Arts de Lyon avec iconographie)

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

- TRIANON Henry, 1851, Victor Orsel. Notice biographique

 

- CAFFORT Miche, 2009, Les Nazaréens français. Théories et pratiques de la peinture religieuse au XIXe siècle

recensions : RYKNER Didier, La Tribune de l’art, 2010/08/22, CHOLVY Gérard, Esprit & Vie, 2010/223, pp.63-64

 

- Musée des Beaux Arts de Lyon, Pour un renouveau spirituel. Orsel et les Nazaréens

 

- Musée des Beaux Arts de Lyon (MBA), 2007, Le Temps de la peinture. Lyon 1800-1814

         - site MBA

         - dossier de presse

         - guide

 

 

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