musée du diocèse de lyon

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Papon Loys

1535-1599

 

 

 

 

 

Loys PAPON naît vers 1535 à Montbrison. Son père, Jean, occupe des fonctions administratives dans le Forez, à Feurs, puis Roanne et enfin à Montbrison ; en 1557 il achète le château de Goutelas.

 

Vers 1560 grâce à son père il est pourvu d’un bénéfice de chanoine de la collégiale Notre-Dame de Montbrison. Puis il devient commendataire du prieuré de Marcilly, proche de Goutelas, qui dépend de l’abbaye de Savigny.

 

Il fréquente la famille d’Urfé au château de la Bastie, alors centre littéraire. Il s’adonne à diverses formes d’art.

 

Il se lie d’amitié avec Laurent Joubert, médecin, avec lequel il écrit Traicté des causes du Ris et tous ses accidents, paru en 1560 chez l’éditeur Jean de TOURNES.

 

En 1562 sa famille et lui-même échappent au massacre perpétré envers les catholiques par les troupes protestantes du baron des Adrets en rachetant leur liberté, et en 1564 à la peste qui sévit en Forez.

 

En 1570 sa mère décède.

 

En 1586 et 1587 il échappe encore à la peste.

 

En 1588 il célèbre la victoire des ligueurs du duc de Guise contre les troupes protestantes en écrivant une œuvre chantée en alexandrin Pastorelle sur la victoire obtenue contre les Allemands, reytres, lasquenets Souyses et François rebelles à Dieu et au Roy très chretien, l’an 1587, donnée en représentation à Montbrison dans la salle La Diana du cloître Notre-Dame ; certains considèrent cette œuvre comme le premier opéra écrit en français.

 

Vers 1589, suite à l’assassinat du roi Henri III, il écrit la Constance, à très illustre princesse Loyse, reine de France.

 

En 1590 son père meurt au château de Goutelas.

 

En 1597 l’archevêque Pierre d’APIGNAC effectue une visite pastorale en Forez et loge dans sa maison.

 

En 1597 il compose une Hymne à très-illustre princesse Marguerite de Valois, reine de France, assignée à résidence à Usson.

 

Il décède au début de l’année 1599.

 

En vérité Loys Papon paraît avoir consacré plus de temps à cultiver les arts qu’à accomplir scrupuleusement les charges de son ministère : il fut peintre, portraitiste et miniaturiste, et ses œuvres tapissaient jadis les salles de Goutelas ; il fut aussi excellent joueur de luth dont il enseignait la technique aux gentilhommes du voisinage ; il fut homme de théâtre fécond et original ; il fut surtout poète, qui resta fidèle jusqu’à sa mort, survenue à l’extrême fin du siècle, à la mystique de 1550 et qui suscita autour de lui à Goutelas tout un petit cénacle de jeunes provinciaux désireux d’apprendre l’art du vers.

(LONGEON,1977)

 

 

 

OEUVRES

 

 

-      Œuvres, précédées d’une notice sur sa vie et ses œuvres de Guy de la Grye, 1857

 

-      Supplément aux œuvres du chanoine Loys Papon, 1860

 

-      catalogue gallica.bnf.fr, catalogue sudoc.abes.fr

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      GRYE Guy (de la), Loys Papon, 1861, Revue du lyonnais, 23/332sq, 23/412sq

 

-      BELLI GALLI Paola, 1978, Le langage poétique de Loys Papon, Etudes Foréziennes, pp.25-45

 

-      KEELER Mary Jerome, 1930, Étude sur la poésie et sur le vocabulaire de Loys Papon : poète forézien du XVIè siècle

 

-      LONGEON Claude, 1977, Laurent Joubert et Loys Papon à Goutelas. Le Traicté du Ris, Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, n°7. Facétie et littérature facétieuse à l'époque de la Renaissance. Actes du colloque de Goutelas 29 septembre -1er octobre 1977

 

-      LONGEON Claude, 1975, Une province française à la Renaissance : la vie intellectuelle en Forez au XVIè siècle, Loys Papon, figure originale du lyrisme forézien, pp.352sq

 

 

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