Philippe
de Chantemilan
1412-1451
Philippe
de CHANTEMILAN (Champ de Milan, Champteliman) naît à Changy vers 1412.
Elle est élevée dans la maison de la
famille de l’Espinasse que servaient ses parents. Son père décède dès sa
première année et sa mère pour ses 15 ans ; elle décide alors de renoncer
au mariage.
A la mort de la Madame de l’Espinasse elle
quitte Changy pour se rendre à Notre-Dame du Puy, et
de là à Vienne chez la sœur de Mme de l’Espinasse qui loge auprès de son frère
l’archevêque. Elle mène là une vie austère, assidue aux offices de jour et de
nuit de la cathédrale Saint-Maurice.
Elle passe l’année sainte 1450 à Rome.
A son retour elle est victime de la peste
et décède le 15 octobre 1451 à Vienne.
Elle est enterrée par les Chanoines de
Saint-Maurice près de la chapelle Notre-Dame du petit cloître de la cathédrale.
Rapidement son tombeau devient lieu de
pèlerinage en raison de nombreux miracles recensés entre 1453 et 1480, entre
autres des miracles de « répit », c’est-à-dire de retour temporaire à
la vie d’un enfant mort-né pour pouvoir le baptiser, celui-ci étant interdit de
sépulture dans la terre consacrée des cimetières paroissiaux.
Son tombeau est profané par les armées
calvinistes en 1562 (ou 1567).
Par la suite une messe avec chant du Salve Regina est célébrée chaque année
le 14 octobre.
En 1629 les édiles viennois l’implorent
pour arrêter une épidémie de peste. Ils élèvent ensuite un autel sur son
tombeau.
DOCUMENTS
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- PARAVY Pierrette,
2013, Philippe
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a.chapel