musée du diocèse de lyon

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Philomène Magnin

1905-1996

 

 

 

 

Philomène Magnin est née à Lyon en 1905.

 

Elle connaît dès son enfance les difficultés de la vie et commence à travailler à l’âge de 14 ans comme vendeuse.

 

En 1919 elle adhère à la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), qui vient d’être fondée.

 

Elle suit les cours de formation donnés par La Chronique Sociale et par l’Ecole Normale Ouvrière de la CFTC.

 

En 1924 elle secrétaire de la section « employés de commerces » du syndicat.

 

En 1936 elle est déléguée syndicale et devient membre de l’Union Départementale du Rhône de la CFTC.

 

Atteinte de la tuberculose, elle est contrainte de se reposer quelques mois.

 

En 1935 elle trouve un emploi au journal de la basilique, L’Echo de Fourvière (1953-1943), puis au magasin de l’Œuvre de Fourvière.

 

Pendant la guerre elle fait partie du Comité de Coordination d’Action Chrétienne (CCAC), membre de la Résistance.

 

En 1944, elle est désignée par la CFTC comme membre du Conseil municipal provisoire de Lyon présidé par Justin GODARD.

 

En 1945 elle est élue conseillère municipale de Lyon et le reste jusqu’en 1977, en charge des affaires sociales.

 

Elle est administratrice des Hospices Civils de Lyon de 1944 à 1959.

 

Elle est conseillère générale du Rhône de 1945 à 1949. Aux élections de 1949 elle refuse certaines voix de la Droite locale et est battue. Elle redevient conseillère générale de 1961 à 1985.

 

Elle devient aussi conseillère à la Communauté Urbaine de Lyon de 1969 à 1977 et conseillère à la Région Rhône-Alpes de 1973 à 1976.

 

Chargée des questions sociales, elle innove avec Ma Demeure, une maison de retraite constituée d’appartements pour personnes seules ou en couple et de services communs, pour les soins, la restauration, les loisirs, maison qui servira de modèle pour l’hébergement des personnes âgées. Cette réalisation fut la première maison de retraite médicalisée en Europe.

 

Elle participe durant sa carrière publique à la mise en œuvre des politiques d'aide sociale à l'enfance, de réinsertion sociale des jeunes ou des adultes, etc.

 

Son expérience des combats des femmes l’amène à prendre des positions audacieuses contre l’opinion parfois de son électorat et du monde catholique. « Il fallait une dose impressionnante de courage pour cautionner, dans les années 70, les projets du planning familial, les lois Neuwirth sur la contraception, les lois Weil sur l’avortement » (LOUDE, p.116).

 

Elle se retire en 1983 à Ma Demeure où elle meurt en 1996.

 

Par son itinéraire et son action, elle représente cette part des « chrétiens sociaux » du diocèse, qui ne sont pas issus de la bourgeoisie lyonnaise et qui partagent avec d’autres, « qui ne croient pas au ciel », la volonté de réduire les inégalités sociales et de bâtir une humanité plus fraternelle.

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      LOUDE Michel, 2004, Philomène Magnin. L’aube des citoyennes.

 

 

 

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