Pouilly les Nonains
le prieuré
Le
monastère (moutier) féminin de Pouilly (Pouilleu-en-Roannais) semble dater de
la première moitié du XIIème siècle. En effet, il est fait mention
de lui dans le legs de 1202 que lui fait GUY III, comte de Forez, avant de
partir aux croisades.
Il
dépend de Saint-Menoux en Bourbonnais et obéit à la Règle de Saint-Benoît.
Les
supérieures, « prioresses »,
sont investies de la Justice, haute, moyenne et basse ; le Comte de Forez
assure l’exécution des sentences.
Plusieurs
« prioresses »
appartiennent à la famille d’Albon dont l’écusson figure sur le linteau de la
porte, dont la plus connue est GUILLEMETTE D’ALBON SAINT-ANDRE, qui en assure
la reconstruction en 1496, en particulier une partie du prieuré actuel, avant
d’être appelée à Lyon comme abbesse des Dames de Saint-Pierre.
Certains
pensent qu’une paroisse existe indépendamment du moutier, d’autres que la prioresse en nomme le curé.
En
1507 le monastère de Saint-Menoux s’affiliant aux Bénédictines réformées de
Chezal-Benoit, le moutier de Pouilly change d’obédience.
En
1636 le cardinal de Richelieu, pour supprimer son autonomie, rattache l’abbaye
de Chezal-Benoît à la Congrégation de Saint-Maur fondée en 1616 ; le
moutier de Pouilly change encore d’obédience.
Le
déclin du moutier commence à ce moment-là ; ses bâtiments tombent en
ruine ; ils sont vendus à la Révolution.
Par
la suite le prieuré (habitation de la prioresse) est restauré et
Pouilleu-en-Roennois devient Pouilly-les-Nonains (nonains étant une forme féminin-pluriel de none).
DOCUMENTS
- Mairie de
Pouilly-les-Nonains
a.chapel