musée du diocèse de lyon

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poutre de gloire

tref

 

 

 

 

 

Pour porter la voûte du chœur à la croisée du transept, le demi-cercle de pierre qui sépare la voûte du chœur de celles de la nef se nomme arc triomphal (cf. ROUX, 2010). Dans certaines églises, à la base de cet arc qui repose sur deux piliers est fixée horizontalement une poutre de fer ou de bois, à l’aplomb du chancel (du latin cancellus : barrière) qui sépare au sol le chœur réservé aux clercs de la nef des fidèles. En son centre cette poutre souvent ouvragée porte un crucifix et parfois d’autres figures religieuses (personnages, reliques…), qui lui donnent son appellation de poutre de gloire.

 

Au XIIème siècle la réunion du chancel, de la poutre de gloire et de l’ambon de la prédication (du grec byzantin αμβων : proéminence) forme le jubé qui tient son nom de son usage : les Matines commencent par la prière « Jube, domine, benedicere »).

 

Le vocabulaire maritime est souvent utilisé pour désigner l’architecture des églises : la charpente des voûtes en forme de carène de bateau inversée, l’espace des fidèles appelé nef (du latin navis : navire), la poutre de séparation appelée aussi tref, terme qui désigne une voile carrée et, semble-t-il, la bôme qui permet de la manœuvrer (du latin trabs : poutre de bois).

 

Au XVIème siècle le Concile de Trente dans sa volonté de rapprocher clercs et fidèles demande la suppression des jubés. Le chancel se transforme en barrière où était distribuée la communion (appelée parfois plus tard table de communion). L’ambon devient la chaire de prédication ou de vérité (du grec καθεδρα : chaire) située dans la nef pour des raisons acoustiques.

 

Au XXème siècle le Concile de Vatican II demande la suppression des barrières de communion. L’ambon revient à son emplacement originel à la limite entre chœur et nef.

 

N’étant plus un élément constitutif de l’espace ecclésial ni ne contrariant l’action liturgique, la poutre de gloire peut dès lors être détruite, conservée, restaurée comme élément décoratif.

 

Plusieurs poutres de gloire subsistent dans le diocèse de Lyon ainsi que certains de leurs éléments (crucifix, statue…) : une liste en est dressée dans le tableau joint (lieu, date, renvoi au descriptif et/ou photo).

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      JAL Auguste, 1840, Archéologie navale, vol.1, vol.2

 

-      ROUX Caroline, 2010, A propos de l’arc triomphal : origine, formes et emplacements dans l’espace ecclésial (IVe-XIIe siècle), Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, n°53 Espace ecclésial et liturgique au Moyen-Age, pp.153-181

 

-      site GACHIGNARD, La poutre de gloire

 

-      site du Diocèse de Marseille, Aux origines de l’art sacré

 

-      Ministère de la Culture, Plateforme Ouverte du Patrimoine, poutre de gloire.1, poutre de gloire.2

 

-      Ministère de la Culture, base Mérimée, poutre de gloire en Rhône-Alpes, tref en Rhône-Alpes

 

-      Patrimoine Auvergne-Rhône-Alpes, poutre de gloiretref

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