nécrologie de
Renaud de Forez
XIVè-XVIè
s.
Renaud, vénérable archevêque
de Lyon, d’heureuse et solide mémoire, qui dirigea avec bonheur trente-trois
années l’Eglise de Lyon et pourvut à ses intérêts.
Pour faire
honorablement son anniversaire il laissa aux couvents des trois églises cent
marcs d’argent avec des terres qu’il avait acquises à Condrieu, et, pour
l’Œuvre de l’église majeure cent marcs, et pour la petite aumône cinquante mornancets de seigle.
Et il laissa à
cette église une chape précieuse en soie, une dalmatique, une aube, un calice
d’argent doré et deux candélabres avec deux burettes d’argent.
Il construisit
aussi de nombreuses nouvelles fortifications, comme le château de Pierre-Scize,
le château de Chasselay, le château-neuf d’Anse et il reconstruisit à grand
frais le palais-vieux d’Anse, les fortifications de Dardilly, et il construisit
les fortifications de Lentilly avec murs et remblais ; il renforça la
métairie de Bois et le bourg de Ternand avec murs et fossés.
Et le domaine du
château de Rochefort fut acquis par ses soins, où il dressa les fortifications,
et il acquit à ses frais de nombreuses terres et réserve seigneuriale ; il
fit aussi la métairie de Rive de Gier avec murs et remblais, et il déboursa
beaucoup d’argent dans les édifices de Saint-Martin-La-Plaine.
Et à Condrieu il
construisit dans le poste de garnison une tour, une enceinte et une cour ; et
au même endroit il édifia à grands frais un mur et un remblai du côté nord, et
un portail et un mur devant la chapelle Saint-Jean, avec deux forges et une
citerne à l’intérieur du poste de garnison.
A Givors il acquit
trois parts de la maison forte et renforça par des fondations toute la maison
forte, et il obtint de Philippe, roi des Francs, le droit de péage à cet
endroit.
Il érigea aussi en
totalité et renforça les fondations d’Irigny et les fondations de
Franche-Ville, et tint et obtint de Philippe, empereur des Romains, le droit de
péage de Béchevelin, et il créa et construisit la boulangerie qui est devant
l’église de Saint-Nizier.
Il fit aussi
recouvrir à ses frais le palais de Saint-Romain-de-Couzon.
Et il acheta et
acquit pour cent vingt marcs d’argent du chevalier Bernard de Saint-Germain et
de son épouse Guillelma la vicairie de Anse, et à cet endroit il mit quarante
livres pour la gagière du chevalier Guillaume de Marchant, le chapitre en
payant la moitié, et il acquit pour cent-vingt marcs tout ce qu’avait Guillaume
de Tarare à Anse.
Et il mit deux
cents marcs dans l’agrandissement de la gagière de Lissieu à laquelle furent
ajoutés en plus le fief d’Aymon de Châtillon dans ce même château et d’autres
fiefs hors de son château qui étaient tous du domaine de Beaujeu, le chapitre
en payant la moitié.
Et il mit vingt
mille sols dans la gagière de Guichard de Oingt ; et il mit vingt livres
viennoises dans l’acquisition de la Demeure de Guillaume de Furans, qui est
devant la porte du poste de garnison de Condrieu ; il acquit et
reconstruisit aussi des demeures délabrées au prix de cent livres viennoises.
Il acquit aussi à
cet endroit la terre de Pierre Arrivi au prix de mille sols viennois, et il
acquit la terre de Narchimant de Mions au prix de cent livres viennoises, et
trois parts du four pour trois mille sols ; il mit cent marcs dans la
gagière qu’avait l’Eglise de Guigues de Jarez à Chavanay ; et dans la
gagière qu’il reçut des frères Fulcon de Atger d’Ampuys il mit trois mille
sols.
Et à Ternand de
Guigue de Oingt et de Guillaume de Tarare il acquit pour mille sols la demi
garde de Saint Véran ; il acheta pour vingt livres d’autres gardes qu’Albert de
Tiseu avait à cet endroit.
Il acquit aussi de
Aignon de Oingt la moitié de la garde qu’il avait dans le cimetière de
Chasselay.
Et à Yzeron il
racheta pour mille sols le quart de tout le domaine, tant dans son château que
dans le mandement, au chanoine Girin de Sal, cédé à l’Eglise de Lyon, et il
acquit un autre quart à dame Blanche de Montagny, pour cent-vingt livres, et là
il érigea le château de Fauteone à
ses propres frais, où il acquit plusieurs terrains aux chevaliers et à
d’autres.
Il fit faire aussi
les fondations de Pollionnay et acquit à cet endroit plusieurs biens.
Et à Condrieu, dans
l’indivis de Silvion de Farnay, il mit cent quatre-vingt livres viennoises, et
pour les terres acquises à Guy Girart il donna cent livres.
Et à Longes il mit vingt
livres pour la terre de Guillaume Bernart.
Et il acheta pour
douze livres à Guillaume de Chives la dîme qu’il avait dans la paroisse de
Condrieu.
Et à Longes il
acheta pour dix livres et demi à Etienne Affre, fermier de Longes, la vicairie
qu’il avait à cet endroit dans les terres rendues au seigneur de la Rivère en
échange de Saint-Martin-La-Plaine.
Et il améliora à
grands frais les fondations de Saint-Cyr, et il consolida le château de
Saint-André par des murs et remblais et il construisit à cet endroit des
chambres avec d’autres édifices.
A Chazey, tant en
acquisitions qu’en constructions, il déboursa quarante marcs.
Et il acquit par
échange la vicairie de Condrieu du chevalier Girin Sifrei.
Et à Ternand il
acquit la vicairie de Pierre Raynier pour quatre livres et demi.
Il mit vingt-deux
livres dans l’achat des terres de Etienne Babochi.
Il donna cinquante
sols pour faire l’acquisition de ce qu’on appelle Li Esdruel.
Il mit vingt-trois
livres pour faire l’acquisition des terres de André Largus.
Pour la terre des
Truands, du Pont de Pypeu à Ternand,
sauf la clôserie d’Etienne Bergier, il donna dix-sept livres ; pour le clos
d’Albert de Tiseu dix livres ; pour la terre de Bernard Raimont, qui est
dans la paroisse de Saint-Véran, vingt-trois livres.
Il acquit pour cent
quarante-deux livres la moitié de la terre de Guillaume de Tarare à Ternand ;
de cette même hypothèque il reçut l’autre moitié pour quatre-vingt livres.
Il donna aussi à
chacun des douze prêtres de l’église majeure quarante sols.
Et pour
l’anniversaire de la comtesse sa mère, il donna soixante-dix livres ; et
au jour de cet anniversaire, les archevêques doivent faire distribuer aux
pauvres dans le réfectoire par les aumôniers deux sétiers de seigle qui sont
pris sur dîme de Chazey.
De plus il acquit
de Hugues, seigneur de Coligny, de très nombreux fiefs et l’hommage dû à lui et
à ses successeurs ; alors que celui-ci lui devait auparavant hommage pour
la métairie de Druillat, il ajouta la métairie de Gravelles à ce même hommage.
En fait, après la
convention de paix entre eux, il reçut le château de Saint-André de Revermont
pour s’y rendre, soit en temps de paix soit en temps de guerre, de sorte que
toutes les fois qu’il voudrait, avec beaucoup ou peu de gens, tant dans le
château que dans le fort, l’archevêque de Lyon puisse pouvoir y revenir, pourvu
que les gens de ce noble ne soient pas éjectés de là, selon ce qu’ils ont
convenu entre eux.
Et Humbert de Toria reçut en fief de l’archevêque même
le fort de Châtelard et pour cela lui fit hommage et prescrivit de le faire à
ses successeurs.
Et Etienne,
seigneur de Chandieu, lui fit hommage-lige après le Comte de Savoie, pour le
fief de Chazey, et prescrivit de le faire à ses héritiers.
Et Achard Li Breissers reçut de lui en fief un
bien qu’il avait de droit dans la paroisse de Saint-Jean-de-Thurigneux et pour
cela lui fit hommage et prescrivit de le faire à ses successeurs.
Et Amédée de Boëne
et (…) son frère reçurent de lui en fief la métairie de Vioble et pour cela ils firent hommage et ordonnèrent aux siens de
le faire par la suite.
Et Aymon de
Boezosel reçut de lui en fief la forêt de Contes et pour cela il lui fit
hommage et ordonna de le faire aux siens.
Guy de Synicie reçut de lui en fief la terre et
les possessions qu’il avait de l’autre côté du Rhône, et pour cela il fit
hommage.
Ceux de Chavorlay
aussi reçurent de lui un bien qu’ils avaient à Saint-Priest et lui firent
hommage et à perpétuité ils accordèrent dans cette métairie cinquante poules de
cens, à l’archevêque et à ses successeurs.
Et Jo., abbé, et le
couvent d’Ainay donnèrent et accordèrent au même archevêque, dans la métairie
de Vénissieux, deux sols de cens et deux chapons dans les closeries des
Humfrey, et dans chacune des closeries que par la suite ils y auront
construites en plus, pour ce qui est du reste, pareillement ils accordèrent
ultérieurement six deniers et un chapon pour la garde.
Et, en cet endroit,
Jean Chambarz lui donna un quart d’avoine dans sa closerie.
Et le chevalier Ste
de La Boissière reçut de lui en fief sa grange de Molar avec ses dépendances
qui est à côté de Vindry, et pour cela fit hommage.
Et il acquit et
acheta la moitié de la garde qu’avait Aygnon de Oingt, dans le cimetière de
Chasselay, et Aygnon reçut de lui en fief un bien qu’il avait dans la paroisse
des Sauvages ; et il acquit à Chasselay de Pierre Morel pour douze deniers
de cens une terre qu’il possédait à cet endroit en alleu ; et à Anse le
fief de Milon de Vaux dans le Bois de Quincieu.
Et à Ternand il
acquit de Guigon de Oingt et de Guillaume de Tarare, pour mille sols, la demi
garde de Saint-Véran ; en fait il acquit pour dix livres d’autres gardes
que Albert de Tiseu avait à cet endroit.
Et il acquit la vicairie
de Pierre Rainier à cet endroit pour quatre livres et demi.
Et il acquit pour
vingt-deux livres la terre de Etienne Babochi.
Et il mit cinquante
sols pour l’acquisition de ceux qu’on appelle Li Esdruel ; et il mit cent quarante livres pour acquérir la terre
de Guillaume de Tarare ; en fait il mit quatre-vingt livres dans la moitié
de cette terre pour hypothèque.
Et il mit
vingt-trois livres pour la terre d’André Largus.
De fait il mit
dix-sept livres dans la terre des Truands, du pont de Pipeu vers Ternand, sauf la closerie de Etienne Bergier ; et dix
livres dans le clos d’Albert de Tiseu ; vingt-trois livres dans terre de
Bernard qui est dans la paroisse de Saint-Véran.
Il acheta la
closerie de Muraseart de Hugues de Marchi, pour soixante sols.
Et à Yzeron il
racheta pour mille sols le quart, tant en mandement qu’en domaine, qu’en droits
d’usage, de ce château soumis à Jocerant de Lavieu, que Girin de Sal, un
chanoine de Lyon, avait donné en totalité à cette Eglise ; de fait il
acquit un autre quart à dame Blanche de Montagny pour cent-vingt livres, et y
construisit ; à Fauteone il
acheta ici pour vingt sols le terrain de Girard de Bullieu ; et il acheta le
terrain de Hugues de Bullieu pour sept sols, et le terrain de Pierre de Talaru
pour quinze sols, et les jardins de Etienne de Saint-Saturnin et son épouse
pour cinquante-cinq sols ; et le terrain de Falcon de Vaux pour soixante
sols ; et le terrain de Ponce Dalavart pour dix sols ; et le terrain
de Toseti pour vingt-cinq sols ;
et terrain de Guillaume de Chassagny pour huit sols ; et le terrain de
Guillaume Talart pour sept sols et un quart de seigle.
De fait pour des
moulins, il donna à Roland Vital et ses frères, et à Guillaume Pellia, soixante sols.
Et il donna à
Pierre Arnaud père, pour un moulin, dix sols de cens, qu’il avait de droit
seigneurial sur la closerie Sevros.
Et il racheta pour
soixante sols la gagière que Aymon des Cuillon
tenait de dame Blanche de Montagny.
Et il acheta à
Pierre Girin et à ses sœurs la terre et le bois de Bocouro pour soixante-dix sols.
Et à Saint-Genest
en Argentière, il acheta une gagière pour sept sols.
Et à Cunieux il
acheta à Duran Gaudemar, à son frère et à sa sœur, toute leur part pour
soixante sols et une closerie.
Il racheta à cet
endroit à Aymon de Vaux et Falcon Ruyl et Girin son frère une gagière pour dix
livres ; et il acheta à Silvon de Vaux le terrain de Yseron et la terre de
La Masanges pour quarante sols.
Et il acheta aux
Philippe à Cuintier la terre qu’ils ils avaient à cet endroit pour douze
livres, et il acheta la terre de Eraua
pour soixante sols.
Et il acheta à
Balan la terre de Pierre Giraud pour quatre livres.
Et il acquit la
terre de Cornut située quelque part.
Et il acheta à
Aymon Defeuillon tout le droit qu’il avait dans la terre et le bois de Les Reviores.
Et Falcon et Silvon
de Vaux reçurent en fief de l’archevêque même les terres qu’ils avaient dans la
paroisse de Vaux et de là ils lui firent hommage. Et Hugues et Amblard de
Chastel reçurent de lui en fief sa grange de Messimy et de là lui firent
hommage.
Et Fouchier des Cuillon et Girard de Bullieu reçurent de
lui en fief sa terre de Craconno, et
Hugues Ferlays reçut en fief la terre qu’il avait à Lissieu.
Et Ponce de La Besaci et Christian né du même sang
reçurent en fief la manse de Lay et accordèrent à cet endroit deux sols de cens
à l’archevêque et à ses successeurs.
Et Guillaume de
Font-Robert reçut de lui sa terre de Font Robert et il lui donna quatre deniers
de cens dans cette terre.
Et à Rochefort il
acquit tout le domaine du château, et tout ce qu’il a en-dessous des vieux
remblais, il doit l’avoir et tenir de l’Eglise.
Et l’archevêque
donna mille sols à Aesmarus de Mont-Sol, quand il reçut de lui en fief ce qu’il
avait à Roche-Fort.
Et il acquit la
terre de Roannais au prix de mille sols, excepté ce qui était engagé qu’il
racheta après cela.
Et à cet endroit il
acheta la terre de Etienne de Genest pour cinquante sols.
Et le domaine et la
terre de Bérard de Pizay qui est à Roche-Fort, il l’acheta à Bérard de Châtillon
et à dame de Pizay, son épouse, à laquelle cette terre est dévolue.
A cet endroit il
mit à la propriété de l’Eglise le terrain délaissé de Guy de Talaru, sénéchal
de Lyon.
Il acquit la terre
de La Châtaignière et la closerie de Brosse avec les dépendances et la closerie
Bonfil et la terre de (…) et les vignes attenantes.
De plus il acquit
la terre que Martin Du Bois avait à L’Argentière, celle que tient Jo. des
Essarts et Lesinanges, que ce Martin
même acheta au prix de cinq cents sols, les vignes qui sont appelées Desoz par ce même Martin.
Et la terre de
Monchanin et la vigne de Rontalon que tient Girin de la Chapelle, pour laquelle
il y a quinze deniers de cens (sine quarto) et trois deniers de cens pour la vigne
Guiltet, et deux deniers pour la
vigne de Martin Rainier et une lampadaire à huile pour la terre que tient
Pierre de Costa.
Et il acheta au
prix de dix livres ce qu’avait à cet endroit Pierre Arnaud chevalier.
Et il acquit le
terrain de Hugues de Castello et le
terrain de Arulfenchus et le terrain des Carpinelli.
Et à Condrieu il
acheta pour mille sols la terre de Pierre Arrivi, et au prix de cent livres la
terre de Narchimant de Mions, et il mit cent livres dans l’acquisition des
Demeures qui furent celles de Guidon Girart.
Et il mit vingt
livres pour la terre de Guillaume Bernard qui est à Longes.
Et pour l’indivis
qu’avait Gaudemar de Jarez à Condrieu, comme Gaudemar reconnaissait avoir de
l’Eglise le bien qu’il avait et qui va de la Croix du Mont-Vieux, plus
en-dessous, jusqu’au mandement de Malle-Val, il reçut en garantie le dit
indivis de ce même Gaudemar pour cent et vingt marcs d’argent, et en faisant
l’échange entre Condrieu et Saint-Chamond, la gagière fut transférée à
Chavanay, où, une fois les vingt marcs rendus, restent pour la gagière cent
marcs et rien de plus.
Pour l’indivis des
frères Faucon et Oger d’Ampuy il mit aussi en gagière (….).
Et pour l’indivis
de Selvon de Farnay pareillement il mit en gagière cent quatre-vingt livres viennoises.
Et il faut savoir
que Godefroy de Auberive et Briand de Lavyeu, mari de Guillelma, fille du dit
Selvon de Farnay, ont reconnu, pour cette Guillelma et par mandat d’elle, avoir
en fief de l’Eglise tout ce qu’ils possédaient pour cette Guillelma, en-deçà du
Rhône, tant à Condrieu qu’à Chavanay et à Doizieux.
Et il acquit un
terrain de Jean Testu de Castro.
Et le fief de
Jocerand Lambert du fief des Garins et ce qu’acquit ou acquérait ce même
Jocerand du pont de Vernuel jusqu’au
pont de Bassonay.
Et il acquit de
Etienne Asterius, vicaire de Longes, la vicairie qu’il avait là pour dix livres
et demi.
Et il acquit la
moitié du fief de Cessieux de Faucon Siffrei au prix de sept livres.
Et il fit l’échange
de la vicairie de Condrieu avec Girin Siffrei, et l’échange de l’indivis de
Condrieu et de l’indivis de Saint-Chamond avec Guigon de Jarez.
Et pour la
restauration de son anniversaire qu’il prescrit d’instituer et de faire à tous
les clercs, il laissa cent marcs, et il donna à l’Œuvre de l’Eglise cent marcs,
et à l’aumône cinquante mesures de seigle ; il donna aussi à chacun des
douze prêtres de l’église majeure quarante sols.
Et pour
l’anniversaire de la comtesse de Forez, sa mère, il donna soixante-dix livres.
Et à Givors il
acquit d’Etienne Parent pour dix-sept sols forts de cens des jardins et la
moitié du moulin avec un sétier de seigle de cens, et ce même Etienne Parent
reçut en fief de l’archevêque lui-même sa Demeure qui est en-dessous de la
Demeure de Blanchi et de la Demeure
de Jacques de Maniveu, et une cuve de
bois que tiennent les héritiers de W. de Bornue,
et la closerie que tient Bonetus Descas,
et cinq autres pièces de terre que les successeurs de X. de Bornue tiennent pareillement, qui sont
de ce fief, parmi lesquelles l’une est sous les fourches, une autre est à côté du bien d’Antelme de Chandieu, et
une part de vigne qui est près de la vigne de X. Arene à Arriceu et une meytérée de terre à côté de la vigne Blanchie de Malosas à Arriceu, et
autre pièce de terre entre Mornant et Givors et un jardin à la Freydière, et
autre pièce de terre à Bans à côté de la vigne d’Andrée Cornolei.
Et il acquit tout
ce qu’avait de droit l’Eglise de l’Ile-sous-Vienne dans l’Ile de Givors au prix
de vingt-huit livres fortes.
Et le domaine et
une part de la maison forte que Berer de Pizay avait à l’intérieur du château
de Givors, il déposa cent sept livres fortes et cinquante sols de cens pour le
péage ; il acheta ensuite au même Berer pour cinquante-huit livres
viennoises les maisons et jardins et les basses terres qu’il avait dans le
mandement de Givors, et trois cents sols de
Druadariis que eut Aesmarus de Mont-Sol.
Et il échangea avec
Guichard de Montagny et dame Blanche son épouse ce que l’Eglise avait dans
Mont-Rond et aux Beisses, et
par-dessus il leur donna une grande pièce pour la part de droit et du domaine
qu’ils avaient dans la maison forte de Givors.
Et il acquit de
Etienne de Farnay un bien de droit seigneurial qu’il avait dans cette maison
forte pour cinquante-huit livres fortes.
Et il acquit de
W.Arene au prix de soixante sols deux parts du marché de Givors et douze
deniers de cens à Tuest.
Et Jacques de
Maniveu reçut de lui en fief la plantation d’Ecotay avec les dépendances et
deux pièces de terres à Clairins et autre pièce de terre à Maniveu qui est dit
une pièce de prairie.
Et Martin Charruiers et Jean son frère reçurent de
lui en fief la manse de Poyreu et
doivent idem chaque année une
redevance sur les poules en franchise.
Et les frères
Albert et Roland de Porte reçurent de lui en fief un bien qu’ils avaient à Chavaireu et Aymon Levraz reconnut qu’il
avait en fief de lui la closerie de Vannel qui était du domaine de Berer de Posaisz, qu’avait Alachanter.
Et à Yrigny Guy Amalberz reçut de lui en fief la
troisième part qu’il avait à Irigny en-dessous des fortifications, et la
troisième part de l’île qui est sous la métairie, et il lui fit hommage et
ordonna de le faire à ses successeurs.
Et Martin de la
Rivière reçut en fief un bien qu’il avait à Irigny et fit le même hommage.
Et dame Guichard et
Falcon son fils reçurent de lui en fief un bien qu’ils avaient dans la paroisse
de Irigny, que l’archevêque donna en fief à Guillaume Richer qui, pour cela,
sera tenu à l’archevêque et à ses successeurs, et Falcon et ses héritiers seront
tenus au dit Guillaume Richer.
NOTES
(dans
cette traduction figurent en italique
les noms propres non identifiés)
faire
l’anniversaire : célébration du jour anniversaire du décès
couvents
des trois églises : chapitres de l’église Saint-Jean, de l’église
Saint-Just et de l’église Saint-Paul
l’église
majeure, Eglise : la cathédrale Saint-Jean
la
petite aumône : l’aumône est l’obligation
d’entretenir les pauvres ; on distingue la « petite aumône »,
quotidienne ou hebdomadaire, et la « grande aumône », exceptionnelle,
confiée à un aumônier
mornantesis :
traduit mornancet, mesure de la région lyonnaise(DEVAUX)
domus :
traduit ici Demeure
villa :
traduit ici métairie
poipe, poype : traduit ici maison forte
gageria :
gagière (voir CNRTL gagière)
fief : bien accordé par un seigneur à un vassal en
échange de la fidélité du vassal envers son seigneur, appelée hommage (voir
CNRTL fief, hommage)
garda : traduit ici garde (presidium : poste de garde)
curtile :
traduit ici clôserie (fermage)
peda :
terrain à bâtir, traduit ici terrain par opposition à terra traduit ici terre (cultivable)
melioratio :
traduit ici restauration (nourriture)
meitaratam : traduit ici meyterée, mesure
agraire de la Bresse (DOURSTHER)
mansum : traduit ici
manse (voir CNRTL manse)
gallina :
traduit ici redevance sur les poules (MAIGNE)
TEXTE LATIN
Obituarium
Lugdunensis Ecclesiae, (éd Guigue M.C., 1867, Nécrologe des personnages illustres de
l’Eglise métropolitaine de Lyon du IXè au XVè siècle).
XI Kalend. Novembris. Obierunt… Et MCCXXVI
Rainaudus…
LAMURE Jean Marie (de), 1675, Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez. Preuves fondamentales, (publié par R.de Chantelauze, 1860). Notice 36 bis. Notice sur Renaud de Forez, archevêque de Lyon, insérée dans l’Obituaire Saint-Jean, II Kal. Novembris obiit)
XI Kalend. Novembris : 22 octobre
DOCUMENTS
- DEVAUX André, 1830, Étymologies lyonnaises.
Réponse à M.A. Steyert
- DOURSTHER Horace, 1840, Dictionnaire
universel des poids et mesures, anciens et modernes
-
MAIGNE W.H. d’ARNIS, Lexicon
manuale ad scriptores mediae et infimae-latinitatis (éd. Migne, 1858)
- DUCANGE Charles du Fresne (dit), Glossarium mediae et infimae latinitatis, (éd. Favre,
1883-1887)
-
PHILIPON Edouard, 1911, Dictionnaire topographique du
département de l'Ain
-
DUFOUR J.E.,
1946, Dictionnaire
topographique du département de la Loire