musée du diocèse de lyon

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Paul Marie Rousset

1921-2016

 

 

 

 

 

Premier évêque de Saint Etienne

 

 

Monseigneur Paul Marie Rousset est né, le 27 août 1921 à Grièges, petit village de la Bresse à quelques kilomètres d’Ars, dans une famille profondément chrétienne. Très tôt il désire devenir prêtre et il entre au petit séminaire. Il décide d’entrer dans la société du Prado à Lyon. Il poursuivra sa formation théologique à la catho à Lyon.

 

Mgr Paul Marie Rousset est ordonné prêtre le 23 février 1945 à Bourg en Bresse. Il est appelé à exercer son ministère d’abord comme professeur au petit séminaire. Il est ensuite nommé vicaire général du diocèse de l’Ain. Il aura dans cette tâche l’occasion de beaucoup soutenir et animer les mouvements d’Action Catholique et leurs aumôniers, mais il fera aussi l’apprentissage de la conduite d’un diocèse en proximité avec son évêque.

 

C’est en 1966, qu’il est appelé par le Pape Paul VI comme évêque auxiliaire du diocèse de Lyon en résidence à St Etienne. Il remplace Mgr Marius Maziers appelé sur le siège de l’archevêché de Bordeaux. Le concile vient de se terminer et Mgr Paul Marie Rousset sera un des tous premiers évêques de l’après concile.

 

Mgr Rousset reprend les chantiers de l’application du concile dans le territoire ligérien. Puis, c’est très vite les évènements de 1968 qui vont profondément marquer la région stéphanoise. Le Père Rousset est très attentif à ce que lui rapportent les militants chrétiens. Il est aussi à l’écoute des milieux patronaux. Ses interventions sont prudentes. Il est apprécié pour sa sagesse.

 

Mais l’évènement majeur de ses premières années d’épiscopat sera la constitution de l’évêché de St Etienne et le choix du Pape Paul VI de lui confier la charge de ce nouveau diocèse. Aidé par son vicaire général le Père Bourrat et par des équipes de prêtres et de laïcs  dynamiques, ainsi que par de nombreuses communautés religieuses, l’évêque du nouveau diocèse surmonte avec enthousiasme les difficultés inévitables de cette création.

 

Homme de foi et de courage, Mgr Rousset saura faire face à de nombreuses épreuves. Le départ de plusieurs jeunes prêtres du ministère dans les années 70 et 80 sera ressenti douloureusement par ce jeune évêque pour qui la vie sacerdotale était essentielle.

 

Mgr Rousset était très attaché à la personnalité du Pape Paul VI, il a été moins à l’aise avec la personnalité très forte du Pape Jean Paul II. La mobilisation du diocèse pour le rassemblement du Bourget a été assez faible. Il n’en a pas été de même pour la visite du Saint Père en 1986, dans la région lyonnaise. Plusieurs milliers de stéphanois se sont retrouvés à Eurexpo pour la béatification du fondateur du Prado le 5 Octobre 1986, un grand jour pour toute la famille du Prado et donc pour Mgr Rousset

 

De sérieux ennuis de santé l’interrogent sur sa capacité à faire face à un ministère éreintant. Il prend la décision de remettre sa démission comme évêque de St Etienne au Pape Jean Paul II en septembre 1987. Cette démission est acceptée, il est nommé administrateur du diocèse dans l’attente de son successeur le Père Pierre Joatton. Mgr Rousset ne prend pas sa retraite mais il réalise là encore un vieux rêve, devenir curé de paroisse. Son ancien diocèse l’accueille volontiers et il devient curé de plusieurs paroisses de la région de Ferney-Voltaire tout près de la Suisse. Il aura, là encore, un ministère très actif jusqu’à ses 75 ans. C’est alors qu’il se retire dans un haut lieu du Jura, tout proche de l’Ain, à Chatel.

 

Mgr Rousset est entré ces derniers mois dans une maison de retraite de Bourg où il est décédé ce samedi 9 décembre 2016 en début d’après-midi.

 

(service de communication du diocèse Saint-Etienne)

http://www.diocese-saintetienne.fr/IMG/pdf/Biographie_Mgr_Paul-Marie_Rousset.pdf

 

 

 

 

 

 

Monseigneur Paul Marie Rousset

Premier évêque du diocèse de St Etienne

 

 

         Monseigneur Paul Marie Rousset est né dans un petit village de la Bresse à quelques kilomètres d’Ars, dans une famille profondément chrétienne. Il participe dans sa jeunesse à la JAC, très florissante à cette époque dans les campagnes en pleine évolution avant la guerre de 1940. Est-ce là qu’il apprend l’accordéon, instrument de musique qu’il aimait jouer pour animer, chants et groupes ? Très tôt il désire devenir prêtre et il entre au petit séminaire. Elève brillant et remarqué par ses professeurs, il décide d’entrer dans la société du Prado à Lyon. Il poursuivra sa formation théologique à la catho à Lyon. Mais la guerre arrive et c’est pour le jeune séminariste une expérience très fondatrice, il participe aux « chantiers de jeunesse » dans la période la plus positive de cette initiative audacieuse pour éviter aux jeunes de France d’être enrôlés dans le STO. Paul Marie Rousset gardera toujours une grande amitié pour ses compagnons des « chantiers » qu’il aimait retrouver en groupe ou individuellement dans leurs familles.

 

         Paul Marie Rousset est ordonné prêtre et il est appelé à exercer son ministère comme professeur au petit séminaire. Il aura toujours un grand souci de l’appel au ministère presbytéral et de la formation des futurs prêtres. Son ancrage dans le Prado lui donne aussi une perception du prêtre, serviteur, proche des pauvres. A côté de l’influence du Curé d’Ars, celle d’Antoine Chevrier sera grande dans la pensée et la vie spirituelles du Père Rousset.

 

         Il est ensuite nommé vicaire général du diocèse de l’Ain. Il aura dans cette tâche l’occasion de beaucoup soutenir et animer les mouvements d’Action Catholique et leurs aumôniers, mais il fera aussi l’apprentissage de la conduite d’un diocèse en proximité avec son évêque.

 

         C’est en 1966, qu’il est appelé par le Pape Paul VI comme évêque auxiliaire du diocèse de Lyon en résidence à St Etienne. Il remplace Mgr Marius Maziers appelé sur le siège de l’évêché de Bordeaux. Le concile vient de se terminer et Mgr Paul Marie Rousset sera un des tous premiers évêques de l’après concile. Il se trouve dans une équipe épiscopale lyonnaise marquée par l’évènement conciliaire avec des personnalités très fortes Mgr Matagrin, futur évêque de Grenoble, Mgr Ancel évêque auxiliaire de Lyon et responsable du Prado, qui va vivre dans ces années-là une expérience de proximité de la condition ouvrière, l’archevêque est encore pour quelques mois Mgr Villot qui sera bientôt appelé à la Secrétairerie d’Etat à Rome auprès du Pape Paul VI. C’est dans cette équipe que Paul Marie Rousset apprend son métier d’évêque. Mgr Maziers avait tracé un sillon solide à St Etienne, préparant déjà, la création du nouveau diocèse de St Etienne. Il avait su partager avec l’ensemble des communautés chrétiennes le souffle et le dynamisme du Concile. Mgr Rousset continuera le même sillon avec un charisme différent. Il souffrira parfois de la comparaison avec son illustre prédécesseur.

 

         Mgr Rousset reprend les chantiers de l’après concile dans le territoire ligérien et c’est très vite les évènements de 1968 qui vont profondément marquer la région stéphanoise. Les étudiants sont encore peu nombreux, réunis dans un Collège Littéraire et un Collège Scientifique, embryon de la future université Jean Monnet. Avec René Gillier responsable des aumôneries et Jean Nizey aumônier des étudiants, le Père Rousset suit attentivement les bouleversements qui marquent la jeunesse, dès le mois de Mars 68. Mais l’entrée dans l’action des syndicats ouvriers en mai provoque d’énormes tensions, usines occupées, manifestations, le Père Rousset est très attentif à ce que lui rapporte les militants chrétiens. Il est aussi à l’écoute des milieux patronaux. Ses interventions sont prudentes. Il est apprécié pour sa sagesse.

 

         Mais l’évènement majeur de ses premières années d’épiscopat sera la constitution de l’évêché de St Etienne et le choix du Pape Paul VI de lui confier la charge de ce nouveau diocèse. Aidé par son vicaire général le Père Bourrat et par des équipes de prêtres et de laïcs  dynamiques, ainsi que par de nombreuses communautés religieuses, l’évêque du nouveau diocèse fait face à de nombreuses difficultés. L’organisation matérielle du diocèse demande beaucoup d’énergie. La décision de quitter la Rue Mi-Carême pour s’implanter dans le quartier de la Rivière est une décision audacieuse. L’évêché s’éloigne des « lieux du pouvoir », mairie et préfecture pour se rapprocher, du peuple, grâce à la proximité des autoroutes. Les Pères Clauzier et Cateland assurent cette mise en place. Les suites de mai 68 ne sont pas de tout repos dans le diocèse. Le Père Rousset accompagne les initiatives d’assemblées presbytérales qui vont ensuite donner naissance au conseil  du presbyterium stéphanois.

 

         Homme de foi et de courage, Mgr Rousset saura faire face à de nombreuses épreuves. Le départ de plusieurs jeunes prêtres du ministère dans les années 70 et 80 sera ressenti douloureusement par ce jeune évêque pour qui la vie sacerdotale était essentielle. Il sera entouré par des prêtres d’expérience. La crise intégriste provoquera aussi des évènements très douloureux en particulier, l’occupation du couvent des capucins. Il faudra de nombreuses tractations pour arriver à résoudre ce problème et finalement aboutir à la construction de la résidence des Pères pour l’accueil des prêtres agés. L’arrivée de la gauche au pouvoir avec la crise scolaire des années 82 83 aurait pu laisser des blessures profondes. Mgr Rousset a su faire confiance à ses collaborateurs, accueillant et soutenant chacun.