musée du diocèse de lyon

entrée   

 

Sœurs des Buers à Villeurbanne

1860

 

 

 

 

 

Caroline Lorain (1810-1882)

 

 

Caroline Lorain naît en 1810 à Arinthod dans le Jura. Après ses études elle revient au village de ses parents, Macornay.

 

En 1834 meurt son fiancé.

 

En 1841, conseillée par l’abbé Roland, elle adhère au Tiers-ordre séculier de Saint-François d’Assise.

 

L’année suivante elle commence à accueillir de jeunes orphelines et en 1843 fonde l’œuvre de la Providence de Macornay.

 

En 1848 elle parvient à sauver son orphelinat menacé de disparition.

 

En 1857 elle fait ses vœux dans le Tiers-Ordre régulier de Saint-François d’Assise, congrégation religieuse dont le supérieur ecclésiastique est l’abbé Roland, directeur au séminaire de Lons-le-Saunier. Elle prend le nom de Sœur Marie-Françoise de Saint-Joseph.

 

Elle a bientôt le projet d’implanter une nouvelle communauté à Lyon dans un quartier pauvre. En 1859 avec des amis et parents, elle choisit la propriété de Longchamp, d’une superficie de 1,30 hectare, située 8 chemin des Buers à Villeurbanne, près du Rhône à cette époque. Villeurbanne fait partie alors du diocèse de Grenoble ; son évêque, Mgr de Ginouilhac se dit favorable au projet.

 

 

 

Les Buers (1860-1882)

 

 

Le 2 février 1860 la propriété est achetée et le 30 novembre l’abbé Roland vient bénir la chapelle en rez-de-chaussée de la maison.

 

En 1865 il lui est demandé de séparer les deux communautés : celle de Macornay prend le nom de Franciscaines de l’Immaculée Conception de Lons-le-Saunier, et celle de Villeurbanne de Franciscaines du Sacré-Cœur des Buers-Villeurbanne. Elle devient supérieure de cette dernière.

 

Des prêtres lyonnais viennent célébrer à la communauté des Buers comme l’abbé Rambaud ou Dom Luquet des Chartreux.

 

Cette même année, le curé de Saint-Galmier dans la Loire lui demande de venir créer un orphelinat dans sa paroisse. Elle le confie le 2 juillet à sa nièce, entrée dans sa congrégation, qui se rapprochera en 1868 des dominicains.

 

Un noviciat est créé aux Buers et une nouvelle chapelle inaugurée le 1er août 1966.

 

Des sœurs (quêteuses) sont envoyées dans les paroisses pour recueillir les fonds nécessaires à la vie de l’orphelinat et de la communauté religieuse.

 

Lors de la guerre avec les Prussiens en 1870, la maison est réquisitionnée pour devenir un hôpital. Le 11 août l’orphelinat se réfugie à Sète et demeurent aux Buers seulement quatre religieuses. En 1871 les locaux sont libérés et les enfants reviennent.

 

En 1874, le supérieur ecclésiastique, le chanoine Doublier, archiprêtre de Villeurbanne, suggère que les biens de la congrégation soient cédés au diocèse de Grenoble. Pour éviter cela et en accord avec l’évêque de Grenoble, une société civile immobilière est créée pour gérer les biens de la communauté au bénéfice des religieuses et de leurs œuvres.

 

Caroline Lorain part alors fonder une communauté à Tessy (diocèse d’Annecy) qu’elle animera jusqu’en 1881, date de son retour aux Buers où elle meurt le 16 novembre 1882.

 

 

 

Les Buers (après 1882)

 

 

Après sa mort un juvénat accueille les jeunes filles de 14-15 ans, « recrutées » par les sœurs quêteuses en Savoie, Isère, Loire, Haute-Loire et Lozère.

 

L’orphelinat abrite une école primaire, des cours d’arts ménagers et, pour les aînées, un centre d’apprentissage. Aux travaux d’agriculture et à l’atelier de broderie, s’ajoute en 1884 une chocolaterie en coopération avec une entreprise lyonnaise.

 

Pendant la guerre de 1914-1918 la maison devient hôpital. Après guerre se construit dans le quartier « la Cité catholique de la Sainte-famille » annexe de la paroisse Saint-Julien de Cusset, avec patronage, école, église, etc.

 

En 1935 est ouverte une garderie d’enfants qui cessera ses activités en 1952.

 

Entre 1939 et 1944 l’orphelinat et la communauté sont accueillies par la Comtesse de Saint-Victor dans sa propriété de Ronnot (Rhône).

 

En 1955 est instituée une « classe de perfectionnement ».

 

En 1956, les paroisses de Villeurbanne sont rattachées au diocèse de Lyon.

 

En 1962 la maison accueille des « cas sociaux » dans son école appelée La Clairière.

 

En 1963 la congrégation fusionne avec celle des religieuses de Notre-Dame de la Compassion fondée par l’abbé Robert à La Davèze (Cantal) pour le service des malades et handicapées mentales.

 

En 1981 l’école La Clairière ferme et s’ouvre une « section d’étude spécialisée ».

 

En 1982 la chapelle en bord de rue est prêtée à des musulmans du quartier pour leur prière, les mariages, etc. Les sœurs manifestent alors leur souci de lieu et temps de prière pour les femmes.

 

En 1992 les religieuses vendent à la mairie de Villeurbanne la maison et une grande partie du terrain afin de construire sur la parcelle restante une maison de retraite pour les religieuses, maison qui accueille aussi d’autres personnes, dont quelques prêtres.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

         - carte postale

 

         - FAURE P., 1918, Une âme forte : la Révérende Mère Marie-François de Saint Joseph, fondatrice des Franciscaines du Sacré-Cœur,

 

         - MEURET Bernard, 1980, Croix-Luizet, quartier de Villeurbanne

 

- Sœurs franciscaines, 1986, Caroline Lorain (1810-1882). Fondatrice des Franciscaines du Sacré-Cœur. Le Rayonnement du Tiers-Ordre Franciscain en France aux XIXè-XXè siècles

 

g.decourt