musée du diocèse de lyon

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abbé Gabriel THEOLIERE

cardinal De BONALD

1860-1870

 

 

 

 

 

Gabriel THEOLIERE est un prêtre du diocèse de Lyon qui fut curé de Marcoux puis aumônier de la maison d’arrêt de Saint-Etienne.

 

Vers 1850 il confie à un certain Vallon 20 000 francs avec lesquels celui-ci achète le Jardin d’hiver à Lyon qui devient une salle de bal, sans que l’abbé THEOLIERE en soit averti. THEOLIERE cherche à se désengager de cette entreprise et à récupérer son argent. Il intente des procès qu’il gagne, mais les propriétaires du lieu, qui ont changé plusieurs fois, se plaignent à l’Archevêché.

 

En 1854 le cardinal De BONALD interdit à l’abbé THEOLIERE de célébrer la messe dans le diocèse. Ce dernier se défend ; il écrit aux autorités, fait intervenir des amis pour que l’Archevêque suspende sa sanction.

 

En 1861 il remet au cardinal De BONALD un Mémoire de mes affaires du Jardin d’hiver, auquel il ajoute plusieurs appendices jusqu’en 1864. Ces textes sont publiés. Une polémique s’ensuit, à preuve un petit écrit signé J.M., L.F.

 

En mai 1864, il forme contre l’Archevêque un recours pour être autorisé à le poursuivre devant les tribunaux civils, mais un décret du Conseil d’Etat de 1864 rejette son recours. Il continue son combat contre l’Archevêque et la polémique se poursuit. BOYER en atteste dans son ouvrage édité en 1865 : Rapport à NN. SS. les évêques sur l'affaire de M. l'abbé Théolière avec S. E. le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, auquel il a adressé un Mémoire.

 

En 1867 THEOLIERE publie Cri d’une victime de l’arbitraire épiscopal substitué au droit en France au XIXe siècle ou Mémoire de l’abbé Théolière à son éminence le cardinal de Bonald contre les abus du pouvoir pour servir à l’histoire du clergé après la loi du 18 Germinal an X.

 

En 1868, par un décret du 18 juillet, le cardinal De BONALD prononce un interdit personnel (interdiction de sacrements, etc.) à l’encontre de l’abbé THEOLIERE.

 

BOYER publie alors Appel au bon sens sur le procès de M. l'abbé Théolière contre S. E. le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon : affaire examinée aux points de vue des droits naturel, ecclésiastique et civil, d'après des documents authentiques, suivie d'une note sur la cour romaine.

 

En 1870 THEOLIERE complète son ouvrage de 1867.

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

 

-      Loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) modifiée relative à l’organisation des cultes

 

-      J.M., L.F., 1862, Un Mot à M. l'abbé Th***

 

-      BOYER, 1865,  Rapport à NN. SS. les évêques sur l'affaire de M. l'abbé Théolière avec S. E. le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, auquel il a adressé un Mémoire

 

-      THEOLIERE Gabriel, 1867-1870, Cri d'une victime de l'arbitraire épiscopal substitué au droit en France au XIXe siècle, ou Mémoire de l'abbé Théolière à S.É. le cardinal de Bonald contre les abus de pouvoir : pour servir à l'histoire du clergé après la loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) ; (2e édition augmentée de quelques aperçus relatifs au conseil de l'évêque, aux officialités, aux sentences extrajudiciaires, à l'inamovibilité, etc., et de plusieurs nouveaux chapitres ou appendices)

 

-      BOYER, 1869, Appel au bon sens sur le procès de M. l'abbé Théolière contre S. E. le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon : affaire examinée aux points de vue des droits naturel, ecclésiastique et civil, d'après des documents authentiques, suivie d'une note sur la cour romaine (2e éd.)

 

-      MAS Gabriel, 2007, Le cardinal de Bonald et la question du travail (1840-1870)

Première partie. Un évêque représentant du catholicisme traditionnel confronté aux changements politiques et économiques

Chapitre 4. L’église du diocèse de Lyon dans la première moitié du XIXe siècle : quel dynamisme ?

III. Mgr de Bonald à la tête du diocèse de Lyon : quels principes ? Quelles orientations ?

3. L’archevêque en son diocèse : bonté ? autorité ? autoritarisme ?

 

 

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