Filles de Saint-Nizier - Trinitaires
1660
Maison de la Providence
1711
En 1660, quatre
jeunes filles qui appartiennent à la Confrérie de la Trinité de la paroisse
Saint-Nizier de Lyon, cherchent à aider les jeunes filles pauvres de leur
paroisse. Elles reçoivent le soutien de Mgr de Morange, vicaire général du
diocèse de Lyon, ancien vicaire de leur paroisse.
Saint-Nizier-de-Fornas
En 1675 elles s’installent dans le village de Saint-Nizier-de-Fornas dans le Forez. On
les nomme les « Filles de Saint-Nizier » ou « Filles de la Sainte
Trinité ».
En
1676, en prenant le nom d’« assemblée de Filles
du Tiers Ordre de la Trinité pour tenir des pensionnaires », elles montrent
qu’elles « restent dans le siècle »
pour « servir d’autant mieux de guide et
de flambeau au reste du sexe de la paroisse, soit en pratiquant les exercices
de piété des Pères de la Trinité, soit en instruisant des jeunes filles qui
n’ont pas de biens pour prendre parti ni dans le mariage, ni dans le cloître,
en les appliquant à des ouvrages de manufactures capables de les sustenter et
de les mettre à couvert des traits de la nécessité qui pourraient attirer le
naufrage de leur pudicité, ce
qui ne cède que de fort peu à la
charité de la Rédemption des captifs ». C’est sous l’influence de
Mgr de Morange, qui soutient les Trinitaires dans le diocèse, que leur statut
se réfère à Jean de Matha (1160-1213), fondateur de l’Ordre de
la Sainte Trinité
ou Ordre de la Très Sainte Trinité pour
la Rédemption des captifs, appelés Trinitaires.
Elles
fondent ensuite plusieurs petites communautés dans le diocèse.
Bientôt elles manifestent le désir
d’obtenir le statut de religieuses : l’archevêque de Lyon s’y refuse et
demande à Mgr de
Morange de ne plus s’occuper d’elles.
En 1685 l’évêque de
Valence leur demande de venir pour prendre en charge l’Hôtel-Dieu. Trois
d’entre elles vont fonder la communauté de Valence qui adoptera la « Règle des Sœurs de la Congrégation réformée de la Très Sainte Trinité et
Rédemption des captifs ». Cette règle est révisée en
1737 par l’évêque de Valence sous le nom de « Règles et statuts des Filles Trinitaires Hospitalières ». Seule la
communauté
de Valence survit à la Révolution
Maison
de la Providence
En 1711 l’archevêque Claude de SAINT-GEORGES
fonde montée Saint-Barthélemy La Maison
de la Providence pour « la préservation
des jeunes filles dont l’innocence courait des dangers imminents, au contact de
parents dépravés » qu’il confie aux religieuses Trinitaires ; des
« administrateurs séculiers »
sont chargés de la gestion temporelle.
Après
la Révolution, en 1804 la Providence s’installe rue Sala avec des
« Dames », les ordres religieux étant interdits, puis en 1809 à
Fourvière dans l’ancien monastère des Carmes Déchaussées, et en 1811 revient
rue Sala. En 1817 les « Dames » reprennent l’habit religieux de leur
ordre.
En 1840 la Providence s’installe dans une propriété
qui lui est donnée à la Croix-Rousse, cours des Tapis (gazon tapissant les
remparts de La Croix-Rousse) devenue rue Bony. Des ateliers sont construits.
Une école est ouverte.
En 1848, les métiers à tisser sont brûlés.
En 1850 des « dames bienfaitrices » sont
accueilles, constituant ainsi l’amorce de la maison de retraite.
En
1989 l’internat pour jeunes filles ferme. La Maison générale
des Trinitaires y est installée.
DOCUMENTS
- VACHET Adolphe, 1895, Les Anciens Couvents de
Lyon, Les Trinitaires, pp.539sq
- VACHET Adolphe, Lyon et ses œuvres,
Les Trinitaires
- Ecole
Providence Trinitaires de Lyon
- Religieuses Trinitaires de
Valence
- Trinitaires, historique
- Saint-Nizier-sur-Fornas, pèlerinage
- Ordre
de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des captifs
g.decourt