donation de l’église de Vivans
1038
Qu’il soit connu de tous les fidèles
présents et futurs que moi, au nom de Dieu, Adiaz,
femme, avec mes fils Ligon, Henri, Dalmas, Guy et notre fille Etiennette, nous souvenant de
l’énormité de nos péchés et en même temps du jour du Jugement dernier,
abandonnant procès et plainte que nous avions avec les moines d’Ambierle au sujet de l’engagement de cinq sols pour
l’église de Vivans que nous devions réclamer chaque
année, nous en faisons l’abandon au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres
Pierre et Paul, sans oublier saint Martin, et au site d’Ambierle,
où gouverne en fait le seigneur abbé Odilon, pour que ni nous, ni aucun de nos
héritiers, ni aucun homme n’osent plus chercher ici quelque droit d’usage.
Moi Adiaz, avec
nos fils et filles, pour le mal que mon mari Guy et mon fils Guillaume, et tous
les nôtres, ont fait à Saint-Martin, à cause de cet usage, nous donnons en
réparation le tiers du domaine qui est aux Salles, là où le seigneur Guillaume,
mon oncle, donna jadis deux parts à Saint-Martin, avec champs, prés, pâturages,
bois, étangs et cours d’eau, et les droits attachés à son domaine connus ou à
rechercher, nous donnons tout à Dieu et Saint-Martin.
Nous faisons cet abandon et cette donation
pour le salut de nos âmes et celles de nos parents tant vivants que morts, pour
que Dieu daigne nous prendre en pitié. Mais si quelqu’un osait contester cette
charte, qu’il encourt d’abord la colère du Dieu tout-puissant, ensuite celle de
tous les saints et qu’avec Dathan et Abiron il ait sa part en enfer et avec ceux qui disent au
Seigneur Dieu : Eloigne-toi de nous, nous ne voulons pas connaître tes
voies. Que toutes les malédictions qui sont dans le Nouveau et l’Ancien
Testament viennent sur lui, s’il ne venait pas à réparation et qu’il s’acquitte
de cinq livres d’or par la force du pouvoir judiciaire.
Nous avons reçu des moines trente-cinq sols
de deniers.
Sceau de Adiaz, femme, qui demanda que soit faite et
confirmée cette charte.
S. de mes fils Ligon,
Henri, Dalmas, Guy.
S. de ma fille Etiennette.
Acté publiquement à Ambierle,
en l’année mille trente-huit depuis l’Incarnation du Seigneur, en la 11ème
année du règne d’Henri au royaume des francs.
Daté dela main de
Hugues moine et de Guy.
S. de Humbert vicaire.
NOTES
La
11ème année à partir du couronnement du roi Henri en 1027 est 1038.
DOCUMENTS
- Texte latin
o
LA
MURE Jean-Marie…, éd. 1860, Histoire
des ducs de Bourgogne et des comtes de Forez
- DU MESNIL (dir.), L’Ancien
Forez. Revue historique et archéologique, 1884-1885
a.chapel