musée du diocèse de lyon

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assemblée des chrétiens dans la révolution pour l’avenir des hommes (chrétiens critiques)

1973

 

 

 

CONTEXTE

 

 

Les tensions sont vives dans le monde.

 

Depuis 1968 la Tchécoslovaquie a perdu tout espoir de réforme, comme la Pologne et la Hongrie.

 

En 1971, au Mozambique on persécute au nom de la civilisation chrétienne ; les Tupamaros d’Uruguay redoublent de violence.

 

En 1972, les militaires prennent le pouvoir au Ghana, au Bénin, au Salvador. Bokassa s’est proclamé président à vie de la République Centrafricaine. La Rhodésie voit s’opposer les Blancs contre les Noirs. L’Afrique du Sud vit dans l’apartheid. Le général Pinochet prend le pouvoir au Chili et le président Allende se suicide. L’Irlande connaît un sursaut de violence entre les factions protestantes et catholiques : quatorze personnes meurent dans une manifestation en faveur des droits civiques. Aux Jeux Olympiques de Munich des sportifs israéliens sont tués par un commando palestinien. La guerre du Kippour éclate entre Israël et les pays arabes, suivi du premier choc pétrolier. A Madrid le premier ministre de Franco est assassiné dans un attentat. Les USA s’enlisent dans la guerre du Viet-Nam et commence le scandale du Watergate.

 

En 1973, la « nouvelle société » de Chaban-Delmas, censée prendre en considération des aspirations de réforme de 1968, a fait long feu. Les experts du « Club de Rome » en appellent à une croissance zéro. Le Portugal est encore pour un an en dictature jusqu’à sa révolution des œillets, de même que la Grèce avec les colonels au pouvoir depuis 1967.

 

L’Eglise catholique voit la fin d’une décennie d’espoir de renouveau depuis l’annonce du concile par Jean XXIII le 25 janvier 1959. Certes les textes de la réforme liturgique sortent progressivement. Mais l’encyclique Humanae Vitae et le synode de 1971 sur les prêtres ont sonné la fin des débats sur deux sujets qui précisément avaient été retirés des débats conciliaires dix ans plus tôt. Pour certains, cela semble être la revanche des « silencieux de l’Eglise », nom que les chrétiens traditionnalistes se donnaient à cette époque.

 

C’est dans ce contexte que s’organise l’Assemblée de Lyon.

 

 

 

COMPOSITION

 

 

Les groupes qui invitent à cette assemblée :

 

-      France : Christianisme social, Commission générale d’évangélisation de l’Eglise réformée de France, Communion de Boquen, Echanges et Dialogue, Cercle Jean XXIII, La Lettre, Fédération des groupes Témoignage Chrétien, Vaugirard 46, Vie Nouvelle

-      Allemagne de l’Ouest : A.G.P., S.O.G.

-      Suisse : Chrétiens du Mouvement

-      Espagne : les Prêtres critiques de Galice, Communautés de Catalogne

-      Grande Bretagne : On for Christian renewal

-      Belgique : Présence et Témoignage

-      Hollande : Septuagint

-      Italie : Sette Novembre

-      Autriche : S.O.G.

 

 

La caractéristique des groupes qui constituent l’Assemblée de Lyon est de mener en même temps, dans la société civile et dans l’Eglise catholique, une même action contre l’injustice et l’inégalité dues à des structures et des personnes qui tiennent à dominer les autres pour conserver leurs privilèges.

 

Ces groupes dénoncent la collusion de certaines sphères ecclésiales, dirigeantes le plus souvent, avec les sphères politiques qui exercent leur domination sur le monde, et en particulier les plus pauvres. Ils critiquent cette Eglise qui défigure le Christ en en faisant un oppresseur, Lui qu’ils considèrent comme le Libérateur.

 

La situation des pays et des Eglises varient beaucoup d’un continent à un autre, mais, par delà ces différences et parfois divergences de vue sur les moyens d’action, ces groupes portent un diagnostic proche et sur le monde et sur l’Eglise post-conciliaire.

 

Ces groupes reconnaissent leur unité dans la diversité même de leurs modes d’action.

 

 

PRODUCTIONS

 

 

se reporter aux documents préparatoires et à la résolution finale.

 

 

g.decourt