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Gilbert Blardone

1925-2021

 

 

 

 

 

Gilbert BLARDONE naît à Evian-les-Bains en 1925 (10 février).

 

Diplômé en droit il est docteur en sciences économiques. Il enseigne l’économie aux Faculté catholiques de Lyon.

 

Il est l’adjoint de Joseph FOLLIET à la Chronique Sociale de Lyon. Avec lui il organise des sessions de formation à destination de syndicalistes africains. Il dirige la revue éponyme et lance le bulletin A l’écoute du monde- Feuille de route, à destination des formateurs.

 

Il collabore à l’Institut social fondé en 1944 par La Chronique sociale avec Joseph FOLLIET et la Faculté de droit des Facultés catholiques avec Emmanuel GOUNOT pour donner une formation sociologique et économique aux « cadres » catholiques (jeunes prêtres, militants de l’Action catholique, responsables d’œuvres sociales catholiques, etc., et ainsi « contribuer à la reconstruction morale et sociale de la France en accueillant des étudiants des diverses facultés qui veulent contribuer à cette reconstruction ».

 

En 1951 est créé l’Institut Social Industriel de Lyon (ISIL) dont la direction est confiée à Gilbert BLARDONNE. Cet institut a pour objectif de donner une formation psychologique et sociale en complément des formations techniques aux étudiants, cadres des entreprises.

 

En 1961 (1er mai) il lance avec Georges Hourdin, dirigeant des éditions Malesherbes (La Vie catholique), et La Chronique sociale la revue Croissance des Jeunes Nations pour accompagner le mouvement de décolonisation et promouvoir la coopération entre pays sous-développés (Tiers-Monde) et pays développés ; puis l’Institut social et la Chronique sociale fondent un lieu-ressources le Centre de Croissance des Jeunes Nations : « son but est d’accueillir, d’informer et de documenter tous ceux qui désirent mieux connaître les problèmes posés par le développement économique et social dans les jeunes nations d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine ». En 1982 Georges Hourdin abandonne la direction de la revue et Gilbert BLARDONE lui succède. En 1985 il démissionne de la revue pour divergence d’opinion sur son orientation.

 

En 1964 il succède à Joseph FOLLIET à la direction de la Chronique Sociale.

 

En 1969 lors des débats sur l’équivalence des universités d’Etat et des universités libres, dans une tribune parue dans le journal Le Monde le 8 octobre il prône, en tant que directeur de la Chronique Sociale, une formation universitaire pluridisciplinaire au sein de facultés plus autonomes :

 

Les facultés libres doivent saisir l’occasion qui leur est offerte de retrouver une totale liberté en regroupant leur capital intellectuel et humain et leurs moyens matériels pour innover en matière de recherche, d’enseignement et de pédagogie dans le vaste domaine des sciences exactes et des sciences de l’homme qui n’est pas couvert par l’enseignement officiel et ne fait pas l’objet de diplômes d’État.

 

En 1971 il dirige l’Institut de Sciences Sociales Appliquées (ISSA) issu de la fusion de deux instituts des Facultés catholiques (Institut Social et Institut Social Industriel) pour proposer une formation pluridisciplinaire en lien avec l’Université Lyon 3 de Lyon.

 

En 1972, avec La Chronique sociale, il fonde la revue Informations et Commentaires. Le développement en questions, éditée par les Amis du Centre Croissance des Jeunes Nations.

 

En 1972 après avoir été mis en minorité lors d’un débat sur l’évolution de la Chronique sociale qu’il souhaitait voir aborder plus largement des sujets de société, il démissionne et Maurice SADOULET le remplace.

 

En 1979 suite à une scission au sein de l’ISSA est créé l’Institut d’Etudes Sociales de Lyon (IESL), qui propose une formation interdisciplinaire spécialisée dans l’étude du pays en voie de développement.

 

Il enseigne à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, à l’Institut de Sciences mathématiques et Economiques Appliquées de Paris, et est invité dans différentes universités d’Amérique latine ou d’Afrique. Il accomplit différentes missions pour le BIT, le FMI, etc. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’économie, le développement, la pensée de François Perroux, etc.

 

Il décède en 2021 (21 mars) à Evian-les-Bains.

 

 

Son itinéraire est celui d’un intellectuel catholique qui exerça son influence, par son enseignement, ses écrits et les organismes qu’il créa et anima, dans divers domaines comme la réforme de l’enseignement universitaire, le développement des anciens pays colonisés, l’humanisation de l’économie pour « tout l’homme et tous les hommes » selon l’expression de François PERROUX, etc.

 

 

 

DOCUMENTS

 

-      BLARDONNE Gilbert, 1969, Monopole des diplômes et liberté d’innovation, Le Monde, 8 octobre

 

-      MARECHAL Jean-Paul, 2003, L’héritage négligé de François Perroux, L’Economie politique, 20, pp.47-63

 

-      BLARDONNE Gilbert, Bibliographie BNF

 

-      La Chronique sociale de Lyon, historique

 

-      Centre International d'Etudes pour le Développement Local (CIEDEL), historique

 

-      MOULINET Daniel, Regard sur l’histoire de la faculté de droit, Revue de l'Université Catholique de Lyon, 2017

 

-      voir notices sur Maurice SADOULET, Charles MACCIO, Croissance des Jeunes Nations, Economie et Humanisme, François PERROUX

 

 

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