Louis Joseph Caverot
1806-1887
Louis
Joseph Eusèbe CAVEROT naît à Joinville (ou Saint-Dizier) en Haute-Marne le 26 mai1806.
Il fait ses études
à Châtillon-sur-Seine puis à Troyes, revient à Châtillon. En 1821 il rejoint le
Collège jésuite de Saint Acheul puis celui de Dôle en
1824.
Ayant renoncé au
noviciat jésuite il entre en 1825 à l’Ecole de droit de Paris tout en
travaillant dans un bureau du ministère de la guerre.
En 1828 il entre au
Séminaire Saint-Sulpice de Paris.
Mgr de Rohan,
évêque de Besançon, qu’il connaît depuis plusieurs années, lui confère la
tonsure pour son diocèse en 1829.
En 1831 il est
ordonné prêtre du diocèse de Dijon, où résident alors ses parents.
Mgr de Rohan
l’appelle dans son diocèse et le nomme vicaire de la cathédrale de Besançon. Il
en devient le curé en 1835.
En 1841 il doit
arrêter ce ministère pour raisons de santé et devient chanoine et aumônier de
religieuses.
En 1846 le nouvel
évêque le nomme Vicaire général.
En 1849 il est
consacré évêque du diocèse de Saint-Dié.
Au Concile Vatican
I il appartient au groupe « majoritaire » favorable au dogme de
l’infaillibilité pontificale.
En 1876 il est
nommé archevêque de Lyon pour succéder à Mgr de GINOUILHAC, qui fit partie de
la « minorité » conciliaire. Le 12 août c’est en arrivant de la
Maison de retraite des prêtres à Vernaison, où il
vient de séjourner, qu’il est accueilli à la Primatiale Saint-Jean.
L’année suivante il
est fait cardinal : selon la coutume de l’époque il reçoit la barrette du
Président de la République le 22 mars 1877 et le chapeau le 25 juin à Rome. Il
prend ensuite possession de son titre à Saint-Sylvestre, puis, quelques temps,
plus tard à la Trinité-des-Monts.
Il participe au
Conclave de 1878 qui élit le Pape Léon XIII.
Il met en œuvre les
statuts synodaux élaborés sous l’épiscopat précédent pour réorganiser le
diocèse qui compte 2 000 prêtres et 700 paroisses pour 1 300 000
« âmes ».
En 1877, avec les
évêques de la province ecclésiastique il poursuit le développement des Facultés
catholiques en ajoutant à celle de droit, fondée en 1875, celles de lettres et
de sciences, avant d’ouvrir en 1878 celle de théologie.
Avec l’interdiction
des congrégations religieuses (décret du 29 mars 1880) et de l’instruction
religieuse dans les programmes scolaires (décret du 28 mars 1882), il participe
à l’essor des écoles catholiques.
Le 2 juin 1884 il
pose la dernière pierre du gros œuvre de la basilique de « Fourvières ».
En 1886 il fait
éditer un Rituel lyonnais corrigé (Ritus exequiarum
in usum Archidioceseos Lugdunensis
sanctae sedis auctoritate adprobatum ac de mandato Em.
Ludovici-Mariae Cardinalis Caverot editus Lugduni) et un « Petit
Catéchisme ».
Il accomplit cette
année-là le Jubilé de Saint-Jean ou du Grand Pardon, qui arrive lors de la
conjonction de plusieurs fêtes religieuses dans l’année.
En 1887 il meurt à
Lyon.
DOCUMENTS
- DECHELETTE Jean,
1890, Vie du cardinal Caverot
archevêque de Lyon
-
HOURS Henri, notice
sur La « Semaine religieuse »
g.decourt