musée du diocèse de lyon

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Renée Dufourt

1920-2012

 

 

 

 

 

Renée DUFOURT naît en 1920 à Lyon.

 

Elle étudie dans une institution religieuse lyonnaise, puis à la Faculté de philosophie de l'Université à Lyon. Elle obtient en 1940 sa licence de philosophie.

 

Elle milite à la Jeunesse Etudiante Chrétienne Féminine (JEC), dont elle sera secrétaire nationale ; elle y rencontre son mari. Tous deux désirent entrer dans la Résistance mais en sont dissuadés par un prêtre, lui-même membre de la Résistance, en raison de leur charge de famille.

 

En 1946 elle reprend ses études et ses activités militantes.

 

De 1948 à 1957, elle est professeur de philosophie en lycée à Saint-Etienne puis à Lyon au lycée Edouard Herriot ; puis  elle enseigne à l'École normale de Lyon ; elle devient directrice d’études au Centre de formation des maîtres pour enfants sourds ; elle est chargée de cours de psychopédagogie à l’Université Lyon II où elle participe à la création du Diplôme Universitaire de Pratiques Sociales.

 

Dans les années 50, avec son mari elle fait partie du réseau des amis de la revue Esprit.

 

En 1958 avec son mari et d’autres catholiques lyonnais comme Claude BERNARDIN, Jean LACROIX, André LATREILLE, Etienne MATRAY, Robert BUTHEAU, elle participe à la création du Cercle Tocqueville à Lyon et à sa revue, En bref, où sont publiés de nombreux articles sur la Guerre d’Algérie. Elle en est secrétaire générale pendant douze années.

 

En 1971, avec son mari elle adhère au Parti Socialiste.

 

En 1974 elle participe à la fondation du Groupe de recherche pour l’accession des femmes au diaconat, appelé ensuite Groupe de recherche et d’action pour les ministères à venir (GMV).

 

En 1980 elle prend sa retraite et devient secrétaire fédérale chargée des femmes au PS du Rhône, puis elle est appelée au cabinet de la Secrétaire aux droits de la femme en 1981 auprès d’Yvette Roudy, et en 1988 auprès de Michèle André, où, entre autres, elle participe à la création de centres d’hébergement pour les femmes victimes de violence.

 

De 1990 à 1992 elle est membre du Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) en tant que personne qualifiée.

 

Elle décède en 2012.

 

 

Elle a publié plusieurs articles, entre autres dans la revue Lumière et Vie et Les Cahiers universitaires catholiques.

Parmi ses autres publications on notera :

-      1962, L’Amour maternel, in Groupe lyonnais d’études médicales, Maternité et travail

-      1974, Ordination des Femmes au Diaconat, Colloque de Paris 16-17.3.1974, Effort Diaconal, n°21-22, pp. 4-13

-      1974, Quelques réflexions sur le symbolisme, Effort Diaconal, n° 37-38

-      1982, Et si on ordonnait des femmes ? avec BERERE M.J., SINGLES D.

-      2004, Le droit de vote, une difficile liberté, Regard de femmes, 2004, Soixantième anniversaire du premier vote des Françaises

-      2008, in L’Intelligence d’une ville. La guerre d’Algérie à Lyon, colloque, Bibliothèque Municipale de Lyon

 

Ses archives sont déposées aux Archives Municipales de Lyon.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

-      DUBESSET M., SINGLES D., DUFOURT R., MARTIN-GRÜNENWALD M., 2002, Marie-Jeanne BERERE, théologienne catholique, et la question des femmes dans l'Eglise, Clio n°15, pp.199-207

 

-      VIANES Michèle, 2012, Hommage à Renée Dufourt, Regards de femmes

 

-      DUBESSET Mathilde, 2012, Un féminisme chrétien à gauche ? in PELLETIER, SCHLEGEL (dir.), La Gauche du Christ. Les Chrétiens de Gauche en France de 1945 à nos jours

 

-      voir notices sur Claude BERNARDIN, le Groupe de recherche et d’action pour les Ministères à Venir

 

g.decourt