musée du diocèse de lyon

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Joseph Célestin Monnier

1835-1881

 

 

 

 

 

Joseph Célestin Monnier naît en 1835 à Saint-Amour (Jura).

 

En 1861, après son ordination, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Roch à Saint-Etienne.

 

Il constate que beaucoup des enfants du quartier travaillent. Il cherche à les faire venir au catéchisme et aux messes, mais sans succès. On lui conseille alors d’aller rencontrer l’abbé Timon-David qui en 1846 a fondé l’Œuvre de la jeunesse ouvrière de Marseille.

 

En 1863 il fait deux séjours auprès de l’abbé Timon-David à Marseille.

 

A son retour, il est hébergé par le curé de la Grand’Eglise, l’abbé Froget, qui l’aide à mettre sur pied l’œuvre qu’il souhaite.

 

En 1863 il est autorisé par l’archevêque, le Cardinal de BONALD, à s’occuper exclusivement de cette œuvre qui est fondée le 8 décembre avec l’aide de quelques notables stéphanois dont Auguste Gerin, président du Conseil particulier de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, et de plusieurs curés de la ville.

 

L’Œuvre de la jeunesse et du patronage des jeunes apprentis est dirigée par un Comité présidé par le baron Vital de Rochetaillée. Elle a pour objectifs de réunir les enfants de la classe ouvrière pour améliorer leur éducation morale et professionnelle par des jeux éducatifs et des exercices spirituels, et, de chercher à placer ces enfants, en accord avec leurs parents, dans des ateliers convenables, entre autres ceux des administrateurs de l’œuvre.

 

En 1864, le 2 février, au rez-de-chaussée de la maison Epitalon rue Mi-Carême sont accueillis les premiers garçons, au nombre de 27, venant du quartier Saint-Ennemond et de l’école paroissiale de la Grand’.

 

En 1865, pour soutenir l’œuvre, est fondée une société civile pour acheter terrain et locaux.

 

En 1867 l’œuvre est affilée à l’Archiconfrérie du Très-Saint-Enfant-Jésus de l’abbé Timon-David, dont elle suit la pédagogie explicitée dans son livre Méthode de direction des Œuvres de jeunesse (1859).

 

En 1869 l’œuvre emménage dans une maison plus vaste rue Saint-Michel, à côté de la place Jacquard.

 

La journée commence par la messe, qui est suivie par des exercices physiques puis le catéchisme. Le reste de la journée est consacrée aux jeux.

 

Quelques-uns des apprentis deviennent tuteurs des plus jeunes pour les accueillir les jeudis et dimanches, et pendant les vacances.

 

En 1870 il part assister les soldats en Allemagne, dont il revient malade.

 

En 1876 un différend oppose le président à l’abbé MONNIER. Celui-ci, dont la santé s’est fragilisée, quitte l’œuvre et demande à la Congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul d’en prendre la direction. Sont alors accueillis 90 apprentis et 60 écoliers.

 

L’Œuvre de la jeunesse de Saint-Etienne est connue sous le nom de Patronage Saint-Joseph.

 

Après deux années de repos il est nommé curé de la paroisse Sainte-Blandine à Lyon, derrière les voûtes de Perrache.

 

En 1880, le 17 mars il crée le Patronage Sainte-Blandine.

 

Il décède de maladie le 7 mai 1881 ; le 12 juin son cœur est déposé en la chapelle de l’Œuvre de la jeunesse de Saint-Etienne.

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      VANEL, 1881, Eloge funèbre de l’abbé Joseph Célestin Monnier

 

-      MABON (Joseph), 1914, Histoire du patronage Saint-Joseph de Saint-Etienne, 2 février 1864-28 juin 1914

 

-      MANDON Daniel, 1976, Les barbelés de la culture ; Saint-Etienne, ville ouvrière

 

-      BOUDAREL Roland, 1987, Les loisirs dans la région stéphanoise au XIXème siècle (1830-1914), Etudes d’Histoire, n°1, Université de Saint-Etienne

 

-      SIGOURE (Michel), 1991, Le patronage Saint-Joseph de Saint-Etienne de sa fondation aux noces d’or, 1864-1914, Mémoire de maîtrise, Université Jean Monnet, Saint-Etienne

 

-      CARLIER Bruno, 2004, Sauvageons des villes, sauvageons aux champs. Les prises en charge des enfants délinquants et abandonnés dans la Loire (1850-1950), thèse d’histoire, Université Lyon 2

 

-      MAS Gabriel, 2007, Le cardinal de Bonald et la question du travail (1840-1870), thèse d’histoire, Université Lyon 2

 

-      voir notice sur le Patronage Saint-Joseph

a.chapel