musée du diocèse de lyon

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Victor Berne

1862-1927

 

 

 

 

 

Victor BERNE naît à Lyon en 1862.

 

Après être sorti du collège des Minimes en 1882, il poursuit ses études à la Faculté catholique de droit de Lyon.

 

Comme il dispose d’une fortune personnelle, il ne travaille pas et, resté célibataire, se consacre à la mise en œuvre de ses idées sociales, quelque peu étrangères à son milieu d’origine.

 

Il est membre de la Congrégation des Messieurs.

 

En 1889 il préside le comité lyonnais de l’Action Catholique de la Jeunesse Française (A.C.J.F.) fondée par Albert De Mun. En 1891 il en organise le congrès à Lyon. Il y représente une tendance « sociale » qui n’est pas unanimement partagée.

 

En 1891, le Comité de propagande du journal La Croix siège alors à l’Association des patrons catholiques de Lyon. Il en fonde l’antenne lyonnaise avec Marius GONIN, Jean Terrel, Augustin Cretinon, Ferdinand Raffin, Elie BLANC… ; il est le rédacteur en chef de La Croix de Lyon, La Croix du Rhône. L’hebdomadaire devient quotidien en septembre 1892.

 

En 1892 il édite un bulletin de liaison des diffuseurs du journal, La Chronique des comités du Sud-Est pour la diffusion de La Croix.

 

En 1893, avec Marius GONIN il participe à la Ligue d’Union nationale de l’abbé Garnier.

 

En 1895, il doit quitter le journal à la suite de divergences de vues : il accorderait davantage d’attention à la question sociale qu’à la question religieuse. Pour lui le journal doit « réconcilier la démocratie, la grande puissance d’aujourd’hui et surtout de demain, avec l’Eglise éducatrice de toujours. La démocratie n’arrivera à rien si elle n’est pas chrétienne ! »

 

Il continue d’éditer le bulletin de liaison sous le titre de La Chronique des comités du Sud-Est, qui devient une revue d’études et d’informations sociales, ancêtre de La Chronique sociale.

 

En 1896, avec l’Union nationale et La France libre de François Mouthon, La Chronique du Sud-Est est co-organisatrice du premier des trois Congrès de la démocratie chrétienne tenus à Lyon. En 1897 il est secrétaire du deuxième congrès.

 

En 1899, malade et un peu découragé, il se retire près de Givors.

 

Il continue de soutenir financièrement les activités du catholicisme social lyonnais et d’avoir une activité épistolaire avec les « catholiques sociaux » de France et d’Europe.

 

Il meurt à Givors en 1927.

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 1927, nécrologie

 

-      PONSON Christian, 1979, Les Catholiques lyonnais et la Chronique sociale : 1892-1914

 

-      PIERRARD Pierre, 1988, Les Laïcs dans l'Église de France: XIXe-XXe siècle

 

-      FOURNIER Alexandre, 2000, Les réseaux conservateurs à Lyon, à la fin du XIXe siècle (1880-1900)

 

-      ANGLERAUD Bernadette, 2011, Lyon et ses pauvres: Des œuvres de charité aux assurances sociales 1800-1939

 

-      CHATELAN Olivier, 2015, Un catholicisme social omniprésent mais peu connu : les secrétariats sociaux en France, des origines aux années 1960, Chrétiens et Sociétés 22, pp.247-266

 

-      voir notices sur Marius GONIN, La Chronique sociale, Congrès de la démocratie chrétienne à Lyon, Elie BLANC

 

g.decourt