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Catéchismes diocésains

1665-1864

 

 

 

 

 

 

A la suite du Concile de Trente est rédigé un Catéchisme du Concile de Trente qui paraît en 1566. A partir de cet « abrégé de toute la doctrine chrétienne » sont rédigés divers catéchismes diocésains, dont l’un des plus connu est le Catéchisme de Meaux, dit Catéchisme de Bossuet, paru en 1687.

 

La création de catéchismes correspond à un besoin pastoral : celui de consigner dans un manuel d’enseignement « les choses qui appartiennent spécialement au ministère pastoral et qui sont à la portée des fidèles » (Concile de Trente, introduction p.6). Ils témoignent de problématiques pastorales et ecclésiales propres à son époque.

§ Le catéchisme est conçu (comme) le manuel de « la science du chrétien », témoignant d’une approche du croire essentiellement perçu comme un acte rationnel.

§ Cette science se développe dans une démarche déductive, « connaître => appliquer », qui se déploie dans un mouvement de la pensée qui va de l’abstrait au concret.

§ La division de la doctrine du salut en quatre parties (Credo, sacrements, commandements et prières) devient la norme de la structuration du manuel, en fonction de la représentation du bagage minimal à acquérir pour devenir et rester fidèle. Cette trame qui s’élabore progressivement depuis l’apparition des premiers catéchistes, sera celle qui guide l’élaboration des catéchismes ultérieurs.

§ La technique par « questions-réponses » s’impose lentement comme le mode opératoire de l’activité catéchétique ; cette technique a pour but de favoriser le dialogue entre les pasteurs et les fidèles.

§ L’investissement dans l’éducation à la foi des enfants par le catéchisme est jugé comme l’une des réponses pertinentes à la prodigieuse ignorance des chrétiens à l’égard des choses de la foi.

(ROY, 2007, p.7)

 

Parmi les différents catéchismes promulgués dans le diocèse de Lyon sur deux siècles, de 1665 à 1864, en voici quelques-uns dont les éditions sont actuellement disponibles sur internet, avec des extraits des mandements ou des préfaces qui les présentent.

 

 

 

 

1665

Catéchisme du diocèse de Lyon pour l’instruction de la jeunesse

Camille de NEUVILLE de VILLEROY

 

 

Par le mot de jeunesse, on entend, premièrement les enfants depuis l’âge de raison, auxquels on joint aussi les plus grossiers, comme les paysans, les serviteurs, les artisans et autres, dont l’intelligence n’est guère plus évoluée que celle des enfants ; et secondement les jeunes gens les plus capables jusqu’à l’âge environ de dix-huit à vingt ans, qui est un temps où ils peuvent être instruits assez particulièrement des saints Mystères, et où ils doivent être susceptibles des affections de piété. Nous avons partagé cette instruction pour la portée de ces deux sortes de personnes, remettant à la prudence de ceux qui les instruisent, de donner le lait aux uns, et une nourriture solide aux autres.

(extrait)

 

 

 

 

 

1700

Catéchisme du diocèse de Lyon

Claude de SAINT-GEORGE

 

 

On a divisé ce Catéchisme en deux parties. La première est pour les enfants qui commencent à apprendre les Mystères de la Religion, à qui il faut de nécessité donner le lait de la parole de Dieu. La seconde est pour les enfants qu’on prépare à communier, et auxquels ont peut donner une nourriture un peu plus solide ; cette division a été jugée très nécessaire, parce qu’il n’y a aucune paroisse dans laquelle on ne trouve de ces deux sortes d’enfants : et l’expérience apprend que ce qui est propre pour l’instruction des uns est inutile ou ennuyeux pour les autres.

 (Messieurs les Curés et Vicaires) Ils peuvent avoir pour leur étude et leur instruction particulière des catéchismes plus profonds et plus étendus, où ils pourront prévoir et étudier la leçon qu’ils auront donnée à apprendre aux enfants de leur paroisse, et qu’ils doivent leur expliquer : les Catéchismes de Turlot, d’Agen, de Bourges, etc. sont très propres pour cela ; mais ils prépareront beaucoup mieux toutes ces instructions, et les feront plus utilement dans leurs paroisses, s’ils veulent les méditer, et en demander la grâce à Dieu dans l’oraison : c’est là où ils apprendront de Dieu même les moyens de la faire connaître à ceux dont il leur a confié le soin, et dont ils doivent lui rendre compte, et les voies qu’on doit tenir pour aller à lui.

Comme tout le fruit du catéchisme dépend de la méthode qu’on y observe, on a jugé à propos de mettre au commencement de ce Catéchisme du diocèse, celle de toutes les méthodes des catéchismes, qu’une expérience de plusieurs années a fait trouver la plus aisée et la plus profitable.

(extraits)

 

 

 

 

 

1730

Catéchisme pour les écoles du diocèse de Lyon

édition augmentée autorisée mais sans mention d’auteur

 

 

Il serait bien utile de faire deux Catéchismes différents où cela se pourrait, des deux Parties dont il a été parlé, savoir de l’instruction des petits et de l’instruction des grands : divisant pour cela ces deux sortes d’enfants en deux classes différentes : et en ce cas la récitation des Prières en commun servirait de préparation à l’instruction des petits, et elle finirait en leur faisant répéter à tous ensemble, et à genoux, quelques Actes comme de Foi, d’Espérance, Contrition, Remerciement, Offrande et Demande.

(extrait)

 

 

 

 

 

1767

Catéchisme du diocèse de Lyon

Antoine de MALVIN de MONTAZET

 

 

 

Il y a longtemps, Nos Très Chers frères, que nous sentons la nécessité de donner un catéchisme aux fidèles dont la Divine Providence nous a confié le soin. Celui de M. de Saint-George, d’heureuse mémoire, est le dernier qui ait été publié avec autorité dans ce diocèse ; et sans doute que la méthode n’en a pas paru aussi facile que la doctrine en est pure et exacte, puisque l’usage en est abandonné dans la plupart des paroisses, et qu’on lui en a substitué un autre composé pour les petites écoles, sans que ce changement paraisse avoir jamais été autorisé.

 

Le Catéchisme des Ecoles mérite, à bien des égards, l’estime qu’on lui a accordée. Mais un ouvrage qui manque de caractère, et qui est insuffisant dans plusieurs de ses parties, ne pouvait pas devenir l’unique source de l’instruction de la jeunesse, surtout dans une aussi grande Eglise que la nôtre. C’est le jugement qu’en ont porté avec nous les plus éclairés de nos chers Coopérateurs. Combien de fois ne nous ont-ils pas sollicités de rétablir l’uniformité dans cette partie de l’enseignement, où elle est si nécessaire ? Combien de fois ne nous ont-ils pas pressés de mettre entre leurs mains un Catéchisme plus instructif et plus abondant ?

 

Une juste économie demandait, N.T.C.F., qu’en se rendant à des représentations si légitimes, on eût aussi égard à la faiblesse des enfants ; et c’est à quoi nous nous sommes particulièrement attachés dans le Catéchisme que nous vous offrons. Nous avons toujours eu sous les yeux en le composant ceux qui jusqu’à présent ont été enseignés dans notre diocèse ; et non seulement nous en avons retenu la doctrine, mais nous en avons même conservé les expressions, autant que la perfection que nous désirions mettre dans notre ouvrage a pu nous le permettre. Et quand nous avons été obligés de nous en écarter, pour donner plus de jour aux précieuses vérités de la Religion, pour les développer davantage, pour en rendre l’intelligence plus facile, c’est ordinairement par le Catéchisme de feu M. de Saint-George que nous avons corrigé ce que celui des Ecoles nous paraissait avoir de défectueux.

 

 

Si, pour rendre ces explications plus utiles à vos jeunes élèves, vous avez besoin du secours de quelques ouvrages, nous vous exhortons à lire attentivement le Catéchisme de Montpellier, que nous avons déjà cité, le Catéchisme historique de l’Abbé Fleury, les Figures de la Bible, l’Abrégé de l’Histoire de l’Ancien Testament, et d’autres excellents écrits de ce genre, dont la bonté de Dieu a enrichi son Eglise.

 

Quoique notre Catéchisme ne soit pas bien étendu, N.T.C.F., il y a néanmoins deux sortes de personnes dont il pourrait excéder la portée : les plus petits enfants et ceux qui manqueraient d’une certaine mesure d’intelligence, même dans un âge plus avancé ; mais nous avons pourvu à cet inconvénient par la disposition de l’ouvrage.

 

Vous verrez que nous avons renfermé dans la première parte toutes les vérités fondamentales de la Religion et tout ce qu’on ne peut ignorer sans crime, et sans être indigne de participer aux Saints Mystères. Cette première partie est donc en quelque sorte un catéchisme complet, que vous pouvez vous contenter d’enseigner aux enfants du premier âge ; et à l’égard de ceux qui dans tous les temps seraient peu susceptibles d’une plus grande instruction, nous laissons à votre prudence à discerner dans le reste du Catéchisme ce qui peut leur être nécessaire et ce dont ils peuvent absolument se passer. Nous observerons seulement qu’en joignant à la première partie l’explication plus détaillée des sacrements de Confirmation, d’Eucharistie et de Pénitence, qui se trouve dans la quatrième, les enfants à qui un défaut d’ouverture naturelle, une extrême pauvreté, le malheur de ne savoir pas lire, ne permettent pas de s’instruire davantage, peuvent être admis à la réception des sacrements ; mais nous avons en même temps cette confiance dans votre zèle, N.T.C.F., qu’il ne vous permettra pas d’étendre cette condescendance jusqu’à ceux que leur paresse et leur négligence empêcheraient seules d’apprendre le catéchisme tout entier.

(extraits)

 

 

 

 

 

1770

Catéchisme du diocèse de Lyon

Antoine de MALVIN de MONTAZET

2ème édition du Catéchisme de 1767 qui sera reproduite par la suite malgré les critiques formulées à son encontre

 

 

 

 

 

1771

Critique du catéchisme en forme de dialogue

 

 

 

 

 

1772

Mandement et instruction pastorale de Monseigneur l’Archevêque de Lyon, portant condamnation d’un libelle intitulé Critique du catéchisme en forme de dialogue, imprimé sans nom d’auteur ni d’imprimeur et sans aucune désignation du lieu d’impression

Antoine de MALVIN de MONTAZET

 

 

Nous vous avons fait connaître dans le temps, Nos Très Chers Frères, les justes motifs que nous avions pour supprimer l’usage d’un Catéchisme sans caractère qui s’était introduit peu à peu dans notre diocèse, et pour lui en substituer un autre qui fût plus instructif, plus exact et plus autorisé. Nous ne nous étions pas seulement appliqués à mettre dans cet ouvrage la précision et la clarté qui devaient en rendre l’intelligence plus facile : notre principale attention avait été de n’y rien insérer qui ne fût selon la doctrine la plus pure ; et nous avions déjà la consolation de voir presque toutes les paroisses et les écoles chrétiennes en recueillir les fruits que nous étions promis.

 

Qui pouvait donc s’attendre que plus de quatre ans après la publication, ce Catéchisme auquel nous avions donné tant de soins, deviendrait l’objet de la plus scandaleuse critique (…) ?

(extrait)

 

 

 

 

 

1773

Critique du Catéchisme, en forme de dialogue.

Chansons contre la Critique du Catéchisme de M. l'archev. de Lyon, avec des notes.

Les trois Chapitres ou les trois Lettres.

Les vrais sentiments du clergé du diocèse de Lyon pour servir de réplique au Mandement donné le 6 novembre 1772.

Observations sur l'Instruction pastorale de Mgr l'archev. de Lyon, de 1772

 

 

 

 

 

1783-1789

Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des lettres en France depuis 1777 jusqu’à nos jours,

tome 6

PETIT de BACHAUMONT…

 

 

17 Mars 1773. Un anonyme, qu’on croit être un Ex-Jésuite, a fait une critique du nouveau catéchisme du diocèse de Lyon, donné depuis peu par le prélat de cette ville, à ses paroissiens pour leur instruction. Cette critique, en forme de dialogue, imprimée sans nom d’auteur et sans aucune désignation du lieu d’impression, a été regardée comme un libelle par le savant prélat, et il a donné un mandement portant une condamnation fulminante du livre. On convient cependant que sin affectation à citer différents coryphées du parti Janséniste, à ne pas être assez précis sur des points fixes de la loi, à en traiter d’autres, équivoques, prêtaient lieu à la censure. Aussi cette querelle fait-elle un grand bruit dans un certain monde théologique, et comme le parti de M. de Montazet n’est pas aujourd’hui le parti dominant, beaucoup de gens s’élèvent contre lui et le condamnent.

(extrait)

 

 

 

 

 

1805

Catéchisme du diocèse de Lyon

réédition de l’édition de 1770

 

 

 

 

 

1806

Catéchisme de toutes les églises catholiques de l'Empire français dit Catéchisme impérial

avec Mandement du cardinal Joseph FESCH

 

 

Mandement de son Eminence Monseigneur le Cardinal Fesch, Archevêque de Lyon, qui ordonne la publication du Catéchisme à l’usage de toutes les Eglises catholiques de l’Empire français, pour être seul enseigné dans son diocèse.

 

On désirait depuis longtemps, Nos Très Chers Frères, que toutes les Eglises de France eussent le même Catéchisme. La démarcation nouvelle des Diocèses et des paroisses rend aujourd’hui cette mesure absolument nécessaire. Notre Diocèse a, dans son état actuel, au moins dix catéchismes différents. Cette diversité se reproduit non seulement de paroisse à paroisse, mais de hameau à hameau dans la même paroisse, et souvent parmi les individus d’une même famille. Il en est ainsi dans toute la France. De là une confusion étrange dans l’enseignement des éléments de la Religion ; de là un embarras extrême pour les Pasteurs et les Fidèles, les maîtres et les élèves, les pères et mères et les enfants.

 

Les augustes Chefs de l’Eglise et de l’Etat, dans leurs négociations pour le rétablissement du Culte public en France, pensèrent à introduire partout le même Catéchisme. Sa Majesté Impériale et Royale l’annonça, (…) et le légat du Saint-Siège, pour prévenir les difficultés résultantes de l’impossibilité d’assembler les Evêques de France, leur a offert un Catéchisme basé sur celui du grand Bossuet. Nous l’avons examiné avec cette attention du dépôt sacré qui nous est confié. Déjà tous les Evêques de France l’ont accepté et nous vous le transmettons, N.T.C.F., avec l’assurance qu’il ne renferme que le lait spirituel et tout pur de la Doctrine céleste. Recevez-le avec la certitude la plus entière d’y trouver les vérités saintes que jésus-Christ a enseignées à ses Apôtres, que les Pothin et les Irénée ont cimentées, par mi nous, de leur sang ; qui nous sont parvenues d’âge en âge, par le ministère de l’Eglise, et que tous nos vénérables prédécesseurs vous ont enseignées.

(extrait)

 

 

 

 

 

Le Catéchisme du diocèse de  Lyon de 1767, réédité un avant la publication du Catéchisme impérial, continue d’être enseigné. En 1814 le ministère de l’Intérieur rend officiel l’abandon du Catéchisme impérial. En effet, « même là où les Evêques l’avaient accepté, il ne fut pas enseigné : le fameux chapitre sur les « Devoirs des sujets » fut systématiquement omis. La crise de 1814 fit éclater l’antagonisme qui opposait le régime impérial et les catholiques, et montra que l’autorité morale du clergé s’employait en faveur d’un pouvoir nouveau. La royauté restaurée en manifesta sa reconnaissance en condamnant sans appel la tentative du catéchisme unique, qui ne devait jamais être reprise ». (LATREILLE, 1936, p.348)

 

 

 

 

 

1814

Mandement de Son Excellence Monseigneur le Cardinal Fesch, Archevêque de Lyon, Primat des Gaules…, pour la publication du Catéchisme

Joseph FESCH

Mandement et Catéchisme

 

 

Donné à Lyon, le 6 Octobre 1814,

† en l’absence de S.E. Monseigneur le Cardinal, Archevêque de Lyon,

Courbon, Renaud, Bochard, Vicaires-Généraux.

 

Nous vous rendons, Nos Très Chers Frères, conformément au vœu que vous nous en avez manifesté, le Catéchisme publié en 1767, par Monseigneur de Malvin de Montazet, un de nos illustres prédécesseurs ; nous y avons fait les changements que vous désiriez et que nous avons jugés nécessaires. Cette édition est la seule que nous autorisons et dont nous vous permettons l’usage ; la première partie a reçu une augmentation telle qu’elle pourra vous suffire pour ceux à qui le défaut d’intelligence, ou un âge avancé, ne vous permettent pas de donner de plus amples instructions ; mais vous ne vous en contenterez pas, nous l’espérons, à l’égard de ceux qui peuvent comprendre et retenir de mémoire les leçons.

(extrait)

 

 

 

 

 

1815

Lettre d'un curé du diocèse de Lyon à son éminence le cardinal Fesch, archevêque de Lyon sur la publication du nouveau catéchisme

attribuée à François JACQUEMONT, curé démis de Saint-Médard-en-Forez

 

 

Monseigneur,

 

Lorsque l’illustre M. de Montazet donna à son diocèse le Catéchisme que V.E. vient de lui rendre en partie, un censeur, également aveugle et téméraire, osa s’élever contre plusieurs points de la doctrine que ce savant prélat y enseignait et fut convaincu d’ignorance et d’erreur dans un mandement et instruction pastorale, en date du 6 novembre 1772, qui fut publié et enregistré au greffe de votre officialité.

 

Ce grand évêque ne se contenta pas de confondre par les preuves les plus lumineuses son inepte contradicteur, il se plaignit avec raison de l’indécence avec laquelle il avait publié sa critique, sans recourir auparavant à l’autorité de son supérieur.

C’est, Monseigneur, pour suivre la trace qui nous est marquée dans ces belles paroles, que je viens à V.E. avec la confiance et le respect d’un fils envers son père, et que j’entreprends de vous exposer mes peines sur les changements que l’on a faits sous votre nom au Catéchisme publié en 1767 par M. de Montazet.

Ce qui m’a frappé d’abord dans la rédaction de votre Catéchisme, Mgr, c’est qu’on y suit de point en point les errements du censeur dont je viens de parler ; il semble qu’on n’ait jamais lu, ou qu’on ait oublié la défense victorieuse du prélat qu’il osait attaquer. On supprime sans miséricorde toutes les vérités auxquelles il faisait la guerre, et, comme si la lutte eût été à son avantage, on ne rougit pas d’entrer dans ses vues, de suivre son plan, d’adopter ses erreurs et de proscrire une doctrine qui est l’âme de la piété, l’héritage de nos pères et le titre de nos espérance.

Enfin, Monseigneur, un dernier motif qui nous porte à demander le Catéchisme de M. de Montazet, tel qu’il nous avait été donné, c’est qu’il nous assure dans le Mandement qui est à la première page de ce Catéchisme, qu’il avait toujours eu sous les yeux, en le composant, ceux qui jusqu’alors avaient été enseignés dans son diocèse ; et que non seulement il en avait retenu la doctrine, mais qu’il en avait même conservé les expressions, autant que la perfection qu’il désirait mettre à son ouvrage avait pu le lui permettre. Cette doctrine et la manière de l’exprimer est donc héréditaire dans l’Eglise de Lyon. C’est le patrimoine que les Pothin, les Irénée et tant d’autres martyrs nous ont acquis au prix de leur sang ; que les Eucher, les Remi et tant d’autres saints Evêque nous ont conservé et que M. de Montazet a fidèlement recueilli et vengé contre ceux qui voulaient nous le ravir. Souffririez-vous, Monseigneur, qu’on nous en dépouillât sous votre nom et sous votre autorité et que la première Eglise des Gaules perdît son lustre et son éclat, en renonçant à la foi de ses pères sur des points très importants ? Non, Monseigneur, vous vous armerez du glaive de la parole qui vous a été confiée, et marchant sur les traces de vos illustres prédécesseurs, vous repousserez comme eux les nouveautés profanes et nous comblerez de joie en nous rendant la saine doctrine, qu’ils nous ont transmise de main en main, et qui brille encore dans leurs savants écrits.

(extraits)

 

 

 

 

 

1856

Catéchisme imprimé par l’ordre de S.E. Monseigneur le cardinal Fesch, archevêque de Lyon, Primat des gaules, Pour être seul enseigné dans son diocèse

avec Mandement de 1814

 

 

 

 

 

1864

Catéchisme imprimé par l’ordre de S.E. Monseigneur le cardinal Fesch, archevêque de Lyon, Primat des gaules, Pour être seul enseigné dans son diocèse

réédition avec Mandement de 1814

Imprimatur du Cardinal Louis-Jacques-Maurice de BONALD

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      PETIT de BACHAUMONT…, 1783-1789, Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des lettres en France depuis 1777 jusqu’à nos jours, tome 6.

 

-      LATREILLE André, 1936, L'Église et l'État en France sous le Premier Empire, Revue d'histoire de l'Église de France, 22/96, pp.338-348

 

-      VILLAT Louis, 1939, Revue d'histoire de l'Église de France 25/16, pp. 59-62, recension de LATREILLE André, Napoléon et le Saint-Siège (1801-1808). L'ambassade du cardinal Fesch à Rome

 

-      ROY Alain Louis, 2007, Du catéchisme à la catéchèse. Education de la foi, pastorale : enjeux d’une histoire, Université Marc Bloch-Strasbourg II, Faculté de Théologie catholique

 

-      PUTOIS Jean Pierre, Histoire des catéchismes, site catéchisme.org

 

-      voir notices sur MALVIN de MONTAZET, François JACQUEMONT

 

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