Eugène Claudius-Petit
1907-1989
Eugène PETIT naît en Anjou en 1907
dans une famille ouvrière.
En 1919 il entre en apprentissage,
devient compagnon artisan et, en 1927, travaille chez un ébéniste à Paris.
En 1923 il s’engage dans la La
Ligue de la Jeune République, parti politique fondé par Marc Sangnier après
la condamnation du Sillon par le pape Pie X.
En 1929 il se marie et sa femme lui
permet de redécouvrir la foi et la pratique catholiques.
Lors de la crise de 1929, il perd son
emploi ; il suit alors les cours de l’Ecole Boulle et de l’Ecole Nationale
Supérieure des Arts Décoratifs.
En 1934 il est nommé professeur de
dessin au lycée Ampère de Lyon.
En 1941 il entre dans le groupe Franc-Tireur
de la Résistance sous le nom de Claudius. En 1943 il fait partie du Conseil
National de la Résistance où il s’occupe des questions de reconstruction.
En 1948 il devient ministre de la
Reconstruction et de l’Urbanisme jusqu’en 1953 et brièvement en 1954. Il défend
une architecture moderne et fonctionnelle.
En 1953 il devient maire de Firminy
jusqu’en 1971. Après une enquête pour déterminer les besoins de la population
et diagnostiquer les carences de la ville en matière de logement et d’hygiène,
il rénove la cité minière (Firminy-la-Noire) et crée un nouveau quartier,
Firminy-Vert, avec des architectes, qui mettent en œuvre les principes définis
par LE CORBUSIER dans la Charte d’Athènes de 1933 : la ville doit
permettre d’« habiter, travailler, se recréer, circuler ». LE
CORBUSIER conçoit, entre autres, la Maison de la Culture et l’église
Saint-Pierre dont les travaux ne commencent qu’après sa mort et ne s’achèveront
qu’après celle de Claudius-Petit.
En 1956 il devient président jusqu’en
1977 de la Société Nationale de Construction pour les Travailleurs Algériens
(SONACOTRAL devenue SONACOTRA après 1962) qui cherche à donner des logements
décents aux travailleurs immigrés.
Il est député de la Loire de 1945 à
1956, de 1958 à 1962, de 1967 à 1973, puis de Paris de 1973 à 1978.
En 1974 il soutient au Parlement le
projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (I.V.G.) et
prononce un discours où il évoque ses convictions chrétiennes (texte de son intervention du 28
novembre 1974).
Il meurt en 1989.
Homme
d'idéal, Eugène Claudius-Petit, humaniste, profondément chrétien, était à
l'écoute des autres. Il était passionné par tout ce qui pouvait améliorer les
conditions de vie de ses compatriotes. Ses actions d'homme politique ou de
militant sont le reflet de cet idéal.
(OGE Yves, 2005)
DOCUMENTS
-
Assemblée Nationale, Eugène
Claudius-Petit, ses
interventions
- voir notice sur LE
SILLON, LE
CORBUSIER
g.decourt