musée du diocèse de lyon

entrée

le « groupe épiscopal »

IVème s.

le « Cloître Saint-Jean »

1165

 

 

 

 

 

Le «  groupe épiscopal » de Lyon est constitué de trois églises :

-      l’église Sainte-Croix au nord,

-      l’église Saint-Etienne au centre,

-      l’église Saint-Jean au sud.

 

sud ßà nord

Manécanterie

Petit Cloître

St-Jean

antique

St-Etienne

baptistère

Ste-Croix

(paroisse)

 

 

 

Eglise Saint-Etienne

 

 

Dans la première moitié du IVème siècle, un mur est construit parallèle à la Saône, peut-être pour protéger le quartier des crues.

 

Dans la seconde moitié du IVème siècle sont construites au nord une salle chauffée, sans doute de réception, au sud une autre salle chauffée, sans doute un baptistère. Peut-être sous l’épiscopat d’Albin (381-397), une église y est considérée comme la première cathédrale de Lyon.

 

Aux VIème et VIIème siècles, l’ensemble est réaménagé et devient l’église Saint-Etienne.

 

Au IX ème siècle, celle-ci est restaurée par l’évêque Leidrade (798-814).

 

Au XIème siècle, elle est remplacée par une petite église, avec transept, qui sert aux offices célébrés par les Chanoines de Saint-Jean.

 

Au XIIème siècle, elle est agrandie à trois nefs, par l’archevêque Amédée (1143-1148).

 

Au XVème siècle elle est totalement reconstruite en gardant le plan antique qui réservait un espace pour les pénitents, un autre pour les catéchumènes.

 

En 1792 elle est détruite ; ses pierres sont réemployées dans les maisons du lieu ; la rue Saint-Etienne est ouverte sur son emplacement.

 

 

 

Eglise Sainte-Croix

 

 

Au VIIème siècle une nouvelle église nommée Sainte-Croix, à trois nefs, est construite sans doute par l’évêque Arige (603-614), au nord de l’église Saint-Etienne.

 

En 1452, elle est reconstruite pour servir d’église paroissiale. Son curé, appelé chanoine custode, réside entre elle et la Saône (rue des Estrées).

 

Au XIXème siècle elle est détruite ; une partie de sa nef sert de mur à des immeubles de l’actuelle rue Mandelot.

 

 

 

Eglise Saint-Jean

 

 

Dans la seconde parte du Vème siècle une église Saint-Jean est construite par l’évêque Patiens (451-491), sans doute sur l’emplacement du Baptistère d’une église primitive. Elle est considérée comme « major ecclesia », l’équivalent d’une cathédrale. Sidoine Apollinaire l’a décrite et, à la demande de l’évêque Patiens, a fait graver un poème sur un des bas-côtés (voir sa lettre à Hespérius).

 

L’église Saint-Jean est restaurée au début du IXème siècle par Leidrade (798-814).

 

L’église Saint-Jean, appelée église primatiale en 1079, est restaurée et en partie reconstruite par l’archevêque Gaucerand.

 

La nouvelle église Saint-Jean est construite à partir de 1170 par les archevêques Guichard puis Bellemains et Renaud II, et achevée en XIVème siècle par la confrérie de l’Oeuvre de Saint-Jean.

 

 

 

Cloître Saint-Jean

 

 

En 1165 l’enceinte du Cloître Saint-Jean est achevée : elle part, au nord du quartier, de la Saône et prend la direction ouest (actuelle rue de la Bombarde), bifurque au sud (actuelle rue Tramassac), puis revient à l’est (actuelle rue Jean Carriès), et bifurque au sud (actuelle rue du Doyenné) pour rejoindre la Saône plus au sud (actuelle rue Bellièvre).

 

Cette enceinte est percée de 6 portes : au nord dans l’axe de la rue des Estrées, dans l’axe de l’actuelle rue Saint-Jean (porte des Frères ou Frau), à l’ouest face à la cathédrale (actuelle rue de la Brèche ouverte par les Réformés au XVIème siècle), à l’angle des actuelles rue Jean Carriès et rue du Doyenné, au sud à l’angle des actuelles rue Bellièvre et rue Mgr Lavarenne, et à l’est au droit de l’actuel pont.

 

Voici la distribution des immeubles édifiés dans l’enceinte du cloître:

 

 

 

 

 

 

porte

 

 

 

 

porte

Sacristie

Chantrerie

 

 

 

 

 

 

Manécanterie

 

 

Maison du Prévôt

 

 

 

église

Saint-Romain

Petit cloître

 

 

 

Maison du Chamarier

porte

Maison de l’Archidiacre

porte

Officialité

 

 

Cathédrale

église Saint-Etienne

église Sainte-Croix

Prébendes

 

porte

Trésorerie

porte

Prisons

Maison de l’Archevêque

Port Saint-Jean

Maison du Custode

 

 

 

 

 

St-Romain

 

Petit Cloître

Archevêché

St Jean

(achevé)

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

 

-      MARTIN Jean-Baptiste, 1908, Histoire des églises et chapelles de Lyon, Tome 1, Saint-Etienne et Sainte-Croix

 

-      REYNAUD Jean-François, 1973, Les fouilles de sauvetage de l'église Saint-Just et du groupe épiscopal de Lyon (église Saint-Étienne et Sainte-Croix), Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 117/2, pp.346-364

 

-      REYNAUD Jean-François, 1975, Le groupe épiscopal de Lyon : découvertes récentes, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 119/4, pp.475-490

 

-      BADOIS Audrey, 2006, Les fragments de Vitraux du groupe épiscopal de Lyon, Bulletin de l’Association Française pour l’Archéologie du Verre

 

-      plan sous François 1er (1515-1547)

 

-      plan de 1550

 

-      DEVIGNE Claude, Vieux-Lyon, Jardin archéologique, vue à 360°

 

-      Ville de Lyon, service archéologique, Groupe épiscopal de Saint-Jean

 

-      voir notices sur le Baptistère des Gaules, les cathédrales de Lyon, lettre de Sidoine Apollinaire à Hespérius

 

g.decourt