Louis-Joseph Maurin
1859-1936
Louis-Joseph
MAURIN naît à La Ciotat (Var) en 1859.
Il
fait ses études au séminaire de Marseille puis à Rome où il obtient un doctorat
en théologie et une licence en droit canon.
Ordonné
prêtre du diocèse de Marseille, il est successivement professeur de philosophie
à l’école Belsunce,
curé de La Destrousse, vicaire à Saint-Vincent-de-Paul, aumônier de lycée, curé
des paroisses Sainte-Anne, Sainte-Marguerite, Saint-Michel et Saint-Charles, et
Recteur de Notre-Dame de la Garde.
En
1906 il est nommé vicaire général du diocèse de Marseille.
En
1911 il est nommé évêque de Grenoble.
En
1916 il devient archevêque de Lyon et, la même année, cardinal.
Les
vingt années de son épiscopat lyonnais sont marquées par :
- un changement dans
les relations entre l’Eglise catholique et l’Etat, qui permet la création de la
Mutuelle diocésaine (1921), du Syndicat ecclésiastique (1923), de l’Association
diocésaine (1924), du Syndicat Lyonnais et Forez (1924), mais aussi de la Ligue
des droits des catholiques…
- une extension de
l’urbanisation lyonnaise qui nécessite la création de nouvelles paroisses avec
école, patronage, presbytère, église… : paroisse Saint-Jacques des
Etats-Unis (1918), paroisse Notre-Dame Saint-Alban (1924), paroisse Saint
Antoine à Gerland (1934)…
- le
souci de la jeunesse avec les patronages, les mouvements de jeunes de l’Action
Catholique, des écoles catholiques d’enseignement technique comme l’Ecole
d’agriculture de Ressins (1920), l’Ecole d’apprentissage supérieure du Père La
Mache (1920)…
- le souci de la vie
et du ministère des prêtres, avec des visites pastorales, l’ouverture de la
Maison de retraite spirituelle de La Rivette (1920), de la Société
ecclésiastique de secours mutuel (1921), l’aménagement de la Maison de retraite
des prêtres de Vernaison…
L’exposition
catholique de 1936 met en lumière les grandes réalisations de son
épiscopat :
Pour le Cardinal
Maurin, qui célébra à cette occasion son jubilé, ce fut l'apothéose de son
épiscopat. Dans son éditorial placé en tête du Guide-programme sous le titre « La Parole du Chef »,
on sent percer, sous des termes discrets, sa joie de voir honorer la forme de
catholicisme qui lui était chère, celle de la « Concentration religieuse » recommandée naguère par Pie X, qui l'avait nommé évêque. Un
catholicisme à la fois populaire et structuré, avec ses œuvres, ses
écoles, ses syndicats, ses patronages, ses sociétés de gymnastiques, ses
associations d'apostolat et de prière ; le tout organisé dans les paroisses et
le diocèse, base solide pour une Action catholique de reconquête, qu'il ne
pouvait concevoir autrement qu'incluse dans ce cadre.
H.HOURS, L’Exposition
catholique de 1936
Il
décède quelques jours après.
DOCUMENTS
- Semaine
religieuse du diocèse de Lyon, 4 décembre 1936
- Eloge funèbre par Mgr Simeone, 1937
- Récit de la
visite pastorale du cardinal MAURIN à Moingt
- H.HOURS, L’Exposition
catholique de 1936
g.decourt