routes de Saint-Jacques
sites jacquaires
(à compléter)
Le
pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle connaît deux renouveaux depuis sa
fondation au Haut Moyen Age (Codex Calixtinus, Livre de saint Jacques, XIIème
siècle) :
- la fin du XIXème
siècle avec le Pape Léon XIII, qui dans sa Lettre Apostolique Deus omnipotens
de 1884 reconnaît la présence du corps de l’apôtre Jacques à Compostelle,
- la fin du XXème
siècle avec l’essor du tourisme religieux.
Le
patrimoine jacquaire, comme la figure de l’apôtre ou les attributs du pèlerin
(besace, longue robe, rosaire à la ceinture, chapeau à larges bords, mantelet,
bourdon à l’aller, coquille saint-jacques au
retour…), se transforme sur ces différentes périodes. Ses traces ne permettent
pas d’identifier avec certitude les voies les plus anciennes qui traversent le
diocèse. En effet, l’apôtre Jacques est souvent représenté dans les églises
indépendamment du pèlerinag, et la coquille constitue
un élément décoratif fréquent de l’architecture, souvent associé aux fonts
baptismaux.
Le
diocèse de Lyon semble avoir été traversé par plusieurs routes qui rejoignent
Le Puy, point de départ d’un Chemin de Compostelle (Via Podiensis) :
- venant de
Saint-Claude, par Nantua, Ambronay, Ambérieu,
Montluel, puis Lyon,
- venant de Genève
par Saint-Rambert-en-Bugey, Ambérieu, Montluel, puis Lyon
- venant de Genève
par Vienne, Saint-Andéol-le-Château, Dargoire et le nord de la vallée du Gier, Valbenoite (Saint-Etienne),
- la Via Gebennensis,
venant de Genève par La-Côte-Saint-André, Chavanay,
Bourg-Argental, le col de Tracol,
- venant de Lyon
par Saint-Martin-en-Haut, Saint-Galmier, Saint-Romain-le-Puy, Montarcher au sud-ouest du diocèse,
- venant de Cluny
par Saint-Jacques-des-Arrêts, Charlieu, La Bénisson-Dieu, Saint-Haôn le
Châtel, Saint-Maurice-sur-Loire, Pommiers-en-Forez, Champdieu,
Saint-Romain-le-Puy,
Montarcher au sud-ouest du diocèse.
Chemin venant de
Saint-Claude ou de Genève
AMBERIEU
Au XIVème
siècle existe un hôpital pour les « pauvres
malades » et « pauvres
passants », dont des pèlerins venant de Genève ou de Saint-Claude
allant vers Lyon. Il en existe d’autres dans la région qui jalonnent
les routes des chemineaux, marchands et pèlerins.
MONTLUEL
A Montluel une
croix est appelée Croix des pèlerins
sur les Côtières surplombant du côté nord la vallée d’un Rhône au lit non
stabilisé.
LYON
Vers Lyon
convergent plusieurs routes d’approche de la Via Podiensis : terrestres venant de Genève ou de Saint-Claude,
fluviale par la Saône en direction d’Arles. Comme toute halte, la ville possède
un hospice, l’Hospice Notre Dame de Pitié
du Pont du Rhône ; les registres gardent d’ailleurs trace de passages
de pèlerins (voir document)
- voir notice
sur l’Hôtel-Dieu de Lyon (1184)
Il existe au cœur
de la cité, près de l’église Saint-Nizier, une
chapelle Saint-Jacquème ou Saint-Jacques, siège d’une
Confrérie lyonnaise des pèlerins de
Saint-Jacques.
- voir notice sur la chapelle Saint-Jacquème
Chemin
venant de Lyon
ROCHEFORT (SAINT MARTIN EN HAUT)
Le village fortifié de Rochefort,
sur la commune de Saint-Martin-en-Haut, est une halte pour les pèlerins.
L’apôtre saint Jacques figure sur un vitrail et un pilier de la chapelle du
château.
-
voir
notice sur
Saint-Martin-en-Haut
SAINT GALMIER
La paroisse de
Saint-Galmier garde plusieurs traces de la voie jacquaire. Le passage de la
Loire se faisait à proximité au pont de Rivas, construit au XIIIème
siècle.
- voir notice
sur le patrimoine jacquaire de Saint-Galmier
Chemin venant de Cluny
SAINT JACQUES DES ARRETS
L’origine du nom de la commune pourrait indiquer qu’elle constituait
une halte pour les pèlerins venant de Cluny allant vers Le Puy-en-Velay, soit
par voie terrestre en passant par Charlieu, Saint-Romain-le-Puy…, soit par voie
fluviale en allant prendre le bateau à Belleville jusqu’en Arles. Une autre
étymologie évoque les retenues lagunaires.
- voir notice sur
Saint-Jacques-des-Arrêts
CHARLIEU
Charlieu était au
croisement de plusieurs routes du Moyen Age. Son abbaye bénédictine, avec en
particulier son tympan, garde la mémoire de la route jacquaire qui la
traversait.
- voir notice sur l’Abbaye
bénédictine de Charlieu
- voir notice sur
le narthex de l’Abbaye bénédictine de Charlieu
LA BENISSON DIEU
L’Abbaye de La Bénisson-Dieu constituait une halte une fois la Loire
traversée entre Saint-Nizier-sous-Charlieu et
Pouilly-sous-Charlieu. Son patrimoine porte la trace de la route jacquaire.
- voir notice
sur l’Abbaye de La Bénisson-Dieu
- voir notice
sur le patrimoine jacquaire de La Bénisson-Dieu
SAINT MAURICE-sur-LOIRE (SAINT-JEAN-LE
PUY)
Le chemin jacquaire
venant de Charlieu et La Bénisson-Dieu, après avoir
emprunté le piémont des Bois de La Madeleine, passe à proximité de
Saint-Jean-Le-Puy et de Saint-Maurice-sur-Loire, devenus une seule commune en
1974. Un prieuré, un hospice, une fresque gardent mémoire de ce passé dans
l’église de Saint-Maurice.
- voir notice sur Saint
Maurice-sur-Loire
POMMIERS
Le prieuré de
Pommiers-en-Forez a été fondé par l’abbaye de Nantua et fut ensuite rattaché à
celle de Cluny. La voie jacquaire semble être passée à proximité.
- voir notice
sur Pommiers de forezinfo, notice
de claudepardon
MONTVERDUN
Le site de Montverdun constitue un signal vu de toute la plaine plus
ou moins marécageuse de la Loire. Y est
construit au XIème siècle un prieuré bénédictin lié à l’Abbaye de
Savigny puis à celle de la Chaise-Dieu.
- voir notice sur Montverdun
CHAMPDIEU
Champdieu constitue une
halte certaine sur la voie jacquaire avec son hospice, son prieuré, sa
confrérie de Saint-Jacques.
- voir notice sur Champdieu
SAINT ROMAIN LE PUY
A
Saint-Romain-le-Puy se réunissent la voie jacquaire venant de Cluny par
Charlieu et celle venant de Lyon par Rochefort (Saint-Martin-en-Haut). Le
prieuré est fondé par l’Abbaye d’Ainay. Tout autour
plusieurs prieurés ont pu servir de halte aux pèlerins.
- voir notice sur Saint-Romain-le-Puy
SAINT-GEORGES-HAUTE-VILLE
C’est au pied du Montsupt que passe une très ancienne voie (la voie Bollène
de Lyon à l’Aquitaine), qu’emprunteront ensuite les pèlerins.
Saint-Georges-Haute-Ville constitue une halte avec Saint-Thomas-la-Garde,
proches de Saint-Romain-le-Puy.
– voir notice sur Saint-Georges-Haute-Ville
MOINGT
Moingt était une ville
d’eau au temps des Romains, supplantée ensuite par Savigneux
et surtout Montbrison. Elle constituait aussi une halte possible après la
traversée de la Loire. Une maladrerie pour lépreux y fut installée.
- voir notice sur Moingt,
voir l’album photo
SAVIGNEUX
Le prieuré
bénédictin de Savigneux avait juridiction sur les
paroisses de Moingt, Montbrison…
- voir notice sur Savigneux
MAROLS
Un prieuré fut
fondé à Marols par celui de Saint-Romain-le-Puy dès
le XIIème siècle.
- voir notice
sur Marols
MONTARCHER
Le site de Montarcher constitue un signal vu de loin, qu’au Moyen Âge
le Comte du Forez, Arnaud IV, fortifiera pour
sécuriser son comté.
- voir notice sur Montarcher
Chemin venant de Genève par Vienne
SAINT-ANDEOL-le-CHATEAU
Une croix au
lieu-dit Levretière sur la route romaine qui suit les
aqueducs amenant l’eau du Gier à Fourvière indique la
route aux pèlerins venant de Vienne et allant vers le Puy en contournant le
massif du Pilat par le nord.
- voir notice
sur Saint-Andéol-le-Château
DARGOIRE
En haut de l'église
Notre Dame de l'Assomption, datant du XVème siècle,
se dressait une « Vierge fanal », qui, selon la légende, servait de
signal aux pèlerins ; il s’agit d’une une lanterne enchâssée dans la poitrine
de la Vierge. Cette statue, qui était sans doute un reliquaire, est exposée
dans l’entrée de la Mairie actuelle. La route continue ensuite vers le quartier
de La Rivière (ville de Saint-Etienne) avec une halte possible à l’abbaye
cistercienne de Valbenoite.
Chemin venant de Genève par La Côte-Saint-André
CHAVANAY
Après avoir
traversé le Rhône, la voie jacquaire emprunte à Chavanay
le piémont sud du massif du Pilat.
- voir notice
sur Chavanay
MALLEVAL
Après avoir
traversé le Rhône, une autre voie jacquaire emprunte
la « vallée mauvaise » (malle val) sécurisée par le village fortifié
qui en porte le nom, avec ses deux châteaux et sa chapelle du XIème
siècle.
BOURG ARGENTAL
L’église du XIIème
siècle porte trace du pèlerinage à Saint-Jacques avec des scènes de sa vie et
une citation de sa lettre à propos des malades (Jc
5/14)
- voir notice
sur l’église de Bourg-Argental
SAINT-SAUVEUR-en-RUE
Au XIème
siècle un prieuré lié à l’Abbaye de La Chaise-Dieu est construit dans ce
village situé sur la route du col de Tracol qui relie
la vallée du Rhône à celle de l’Allier.
DOCUMENTS
- Cathédrale du
Puy, Histoire
des Chemins de Saint-Jacques
- Cathédrale du
Puy, Saint-Jacques-de-Compostelle
- site de l’Association
Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques
- site de la Fondation David Parou
Saint-Jacques
- Saint-Jacques Info,
revue scientifique
- VALLA Maurice, 1964,
Chemins du Puy et de Saint-Jacques. La Via podiensis en Forez, La
Diana, 38/6,
pp.176-195, 38/7, pp.214-252
(cartes)
- Association des
Amis de Saint-Jacques, 1999, Chemins de
Compostelle en Rhône-Alpes
- GICQUEL Bernard,
2003, Livre
de saint Jacques et le Codex Calixtinus
- LECIGNE Danielle,
2007, Les itinéraires coquillards en
Rhône-Alpes
- MOURADIAN Micheline, 2009, Léon
XIII relance le « saint voyage » à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les réactions dans les diocèses de France
g.decourt