musée du diocèse de lyon

entrée

Notre-Dame de Lorette

à Lyon

 

 

 

 

 

C’est par une notice écrite en 1472 par Pietro Giorgio di Tolomei, dit le Teramano, que l’on connaît l’histoire de la « Maison de Lorette » : il n’y avait plus de chrétiens en Palestine ; en 1291 la maison de Marie à Nazareth est transportée par des anges d’abord en Croatie (Dalmatie), puis en 1294 par-delà l’Adriatique vers Recanati dans une propriété appartenant à Loreta (Lorette). La « Maison de Lorette » devient alors un lieu de pèlerinage et de miracles. Ainsi, en 1462 (1464), le cardinal Pietro Barbo, atteint de la peste, en revient guéri et est élu pape en 1464 sous le nom de Paul II, conformément au message de la Vierge qui lui était apparue là-bas en songe. Un culte se développe à Notre-Dame-de-Lorette. En 1632 un office propre à Notre-Dame-de-Lorette s’ajoute au calendrier liturgique le 10 décembre.

 

Il existe plusieurs traces historiques de ce culte dans de diocèse de Lyon.

 

 

 

La Plattière

 

A Lyon, en 1245 se tient à la Cathédrale le concile présidé par le pape Innocent IV. Il est décidé alors d’ajouter une octave de prière à la fête de la Nativité de la Vierge Marie le 8 septembre. Comme la seule église lyonnaise dédiée à Marie est celle de Notre-Dame de La Plattière, c’est là qu’est célébrée pour la première fois cette octave.

 

Une Confrérie Notre-Dame de La Plattière se constitue.

 

En 1295 (cette date est jugée bien trop ancienne par MARTIN, 1909, pp.141sq), dans cette église une chapelle est dédiée à Notre-Dame-de-Lorette et la confrérie prend le nom de Confrérie de Notre-Dame de Lorette en l’église paroissiale de La Plattière.

 

 

 

Vœux lors des épidémies de peste

 

En 1582 le Père AUGER, jésuite venu à Lyon pour restaurer la foi catholique après des années d’influence protestante, part, au nom du Consulat, à Lorette demander la protection de la Vierge. Il avait accompli ce vœu à Notre-Dame-du Puy lors de l’épidémie de 1564.

 

En 1628-1630, lors d’une autre épidémie de peste, le consulat renouvelle le vœu accompli par le Père AUGER à Notre-Dame-du-Puy et envoie deux Pères du couvent des Minimes à Lorette (FLOURY-BUCHALIN).

 

En 1643, pour conjurer une nouvelle épidémie de peste, les Echevins de Lyon font vœu à la Vierge de lui ériger deux statues et de monter au sanctuaire de Fourvière chaque année, le jour de la fête de sa Nativité, offrir un écu d’or et sept livres de cire blanche.

 

 

 

Place de Beauregard

 

Il existait aussi une chapelle dédiée à « Notre-Dame de Lorette, à Beauregard, dans le Gourguillon » (MARTIN, 1907, p.XVI).

 

En 1671 une chapelle « Notre-Dame de Lorette » est cédée au monastère du Verbe Incarné (Archives du Rhône), sans que soit précisée sa localisation.

 

 

 

Quartier du Griffon

 

En 1650 les Pénitents pèlerins de Lorette s’installent sur le quai de la Charité puis, en 1658, place Croix-Paquet près des Feuillants au pied de la colline de la Croix-Rousse (LIGNEREUX, p.727)

 

En 1701 y est édifiée une chapelle.

 

Une rue porte actuellement le nom de Lorette dans le quartier du Griffon.

 

 

 

La Dévotion ou la Confrérie établie en l'église de la Platière de Lyon, à l’honneur de Notre-Dame de Lorette

 

Cet ouvrage édité une première fois en 1701 donne l’origine de cette confrérie, son règlement, et les prières en usage en son sein.

 

-      Prose selon l’Usage de l’Eglise de Lyon, que l’on chante à la Messe, pendant l’Octave de cette feste (de la Nativité)

pp.66-67

 

-      Prières, litanies et amandes honorables, que l’on récite dans l’Eglise paroissiale de Nôtre-Dame de la Plattière, à Lyon

pp.143

 

-      Extrait de la Bulle de Nôtre saint Père le Pape Innocent XI accordée en faveur de la Confrérie érigée à l’honneur de Nôtre-Dame de Lorette, dans l’Eglise Paroissiale de la Plattière, à Lyon (4 janvier 1687)

p.211

 

-      Règlemens tiré du Grand Livre de la Confrérie de Nôtre-Dame de la Plattière, faits dans l’Assemblée de messiers les Prieur, Chanoines, et Courriers, le 16 septembre 1701

pp.207-210

 

-      Approbation de l’Ordinaire et des Docteurs (5 Septembre 1689)

p.219

 

 

 

Fourvière

 

En 1832 Pauline-Marie JARICOT achète une maison sur les pentes de Fourvière, dont l’existence est attestée en 1520 sous le nom de « maison de la Bréda ». Elle lui donne le nom de Maison de Lorette et y installe la Congrégation des Filles de Marie qu’elle a fondée en 1831.

 

En 1839 est construite une chapelle.

 

En 1975, les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) achètent la maison. Lors des travaux de restauration de 2003 à 2005, sont découverts les éléments d’une voie romaine, de la maison du XVIème siècle, de décors des XVIème et XVIIIème siècles.

 

 

 

Commune de Lorette

 

En 1847, à proximité de Saint-Chamond naît une nouvelle commune liée aux activités de forges de la vallée du Gier. Elle prend le nom d’une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Lorette par ses propriétaires, industriels du lieu.

 

 

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

 

-      1701, La Dévotion ou la Confrérie établie en l'église de la Platière de Lyon, à l’honneur de Notre-Dame de Lorette (éd. 1736)

 

-      Archives départementales du Rhône, Verbe Incarné (Lyon) 1535-1790

 

-      Lyon en 1700, Portail de la Confrérie des Pénitents du Confalon

 

-      MARTIN Jean-Baptiste, 1907, Histoire des églises et des chapelles de Lyon, tome 1 tome 1 sur gallica

 

-      MARTIN Jean-Baptiste, 1909, Histoire des églises et des chapelles de Lyon, tome 2 tome 2 sur gallica)

 

-      LIGNEREUX Yann, 2003, Lyon et Le Roi. De la "Bonne ville" à l'absolutisme municipal (1594-1654)

 

-      FLOURY-BUCHALIN Cécile, 2008, Assainir et protéger le corps de la ville. L’émergence de la santé publique à Lyon au XVIIe siècle, Chrétiens&Sociétés n°15

 

-      Service archéologique de la Ville de Lyon, Lorette. Maison de Pauline Jaricot

 

-      Hodie Mecum Eris in Paradiso, 10 décembre, Translation de la maison de la sainte Vierge

 

-      site de la Ville de Lorette http://www.ville-lorette.fr/Historique.html

 

-      voir notices sur MARTIN JB, Vœu des Echevins, Edmond AUGER

 

g.decourt