Comité
de Défense des Intérêts Catholiques
1879
Un peu partout en
France se fondent des comités catholiques pour « opposer à la société contemporaine, (considérée comme) minée par les
principes du protestantisme et de la révolution, une perspective de société
chrétienne fondée sur le Syllabus et le Concile du Vatican » (MOULINET,
2008, p.77)
Lyon ne figure pas dans le réseau des comités
catholiques mis en place à Paris, dans le Nord et dans plusieurs villes de
province. C’est que le diocèse avait déjà (…) de solides structures qu’il suffisait, en les complétant, d’adapter aux
besoins de la défense religieuse.
(GADILLE Jacques (dir.), 1983, Histoire
du diocèse de Lyon, pp.253-254).
En
1870 (1871) est créée une Association catholique des patrons lyonnais « s'inspirant de la loi
chrétienne »
pour diriger leurs entreprises, très liée aux Maristes
En 1870 un Comité
de défense des écoles libres de la ville de Lyon est mis en place.
En 1873 est fondée l’Association des
jurisconsultes catholiques avec Lucien Brun. Un
Comité des juriconsultes, sis 1, rue du Peyrat, à Lyon, conseille Fabriques paroissiales et Ecoles
catholiques.
C’est à
Saint-Etienne que l’on trouve un Comité catholique pour le département de la
Loire dont on a un rapport en 1877, alors que dans le Rhône prédominent donc
d’autres formes de groupes catholiques.
En 1879 est fondé Le Nouvelliste qui proteste chaque fois
que les intérêts catholiques sont lésés.
Emmanuel VITTE, membre de l’Association catholique des patrons
de Lyon, participe à cette fondation. En 1880 il édite un périodique La Controverse. Revue des objections et des
réponses en matière de religion. En 1883 il ouvre une imprimerie au 58 rue
Sala avec le privilège d’imprimeur de l’Archevêché et des Facultés catholiques.
En 1879 l’archevêque Mgr CAVEROT demande à Lucien Brun de présider
un Comité de défense des intérêts
catholiques dans le diocèse de Lyon. Lucien Brun, ancien élève des Jésuites
de Fribourg, monarchiste, député de l’Ain puis sénateur, membre du comité
lyonnais de l'Union pour la France chrétienne, accepte le ralliement à la
République voulu par Léon XIII puis garde le silence ; lui succède Laurent
Paul Brac de la Perrière, président de la Société de
Saint-Vincent-de-Paul.
Ce comité est constitué de membres de la Congrégation des
Messieurs, des Facultés catholiques de Lyon. On y trouve d’anciens élèves des
Jésuites de Mongré comme Charles Jacquier,
monarchiste, président du comité lyonnais de l'Union pour la France chrétienne,
membre du Cercle de Lyon, Adrien Beloty et son
beau-frère Joseph Rambaud, et de la Loire comme Maurice De Boissieu ou
J.Jullien, industriel de Pélussin.
Ce comité a le soutien d’organes de presse comme L’Echo de Fourvière, au siège duquel il
se réunit, ou du Nouvelliste de
Joseph Rambaud. Il mène la résistance aux lois laïques qui s’élaborent à ce
moment-là.
Le comité prend la défense des écoles libres contre la laïcisation des écoles
publiques.
DOCUMENTS
-
GADILLE
Jacques (dir.), 1983, Histoire du diocèse de Lyon
-
TRANVOUEZ
Yvon, 1988, Catholiques d'abord : approches du mouvement catholique en
France (XIXe-XXe siècle)
- FOURNIER Alexandre,
2000, Les
réseaux conservateurs à Lyon, à la fin du XIXe siècle (1880-1900), Institut d’Etudes
Politiques de Lyon
-
LANFREY
André, 2003, Sécularisation,
séparation et guerre scolaire: les catholiques français et l’école (1901-1914)
-
SORREL Christian, 2005, Les
congrès diocésains et la mobilisation des catholiques après la Séparation, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2005/3 (no 87)
-
voir les notices sur la Congrégation
des Messieurs de Lyon, les « cercles
ouvriers », Le
Nouvelliste, Joseph
RAMBAUD, la Librairie
Vitte, le Comité
catholique de la Loire, Auguste
PRENAT
g.decourt